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Zoom sur Nâzım Hikmet


Présentation


Né en 1902 à Salonique (actuelle Thessalonique), dans une famille de dignitaires ottomans, Nâzım Hikmet est l’un des plus grands poètes turcs du XXe siècle. Son grand-père était gouverneur, sa mère, artiste et francophone. Il étudie à Istanbul, puis rejoint les partisans de Mustafa Kemal avant de découvrir le marxisme à Moscou, où il côtoie Maïakovski et les futuristes russes.

Son œuvre, à la fois épique et lyrique, mêle engagement politique et quête de liberté. Emprisonné à plusieurs reprises pour ses idées communistes, il est libéré en 1950 grâce à une campagne internationale menée par Sartre, Picasso et Aragon. Exilé, il meurt à Moscou en 1963. Hikmet a révolutionné la poésie turque en introduisant le vers libre et une langue accessible, tout en chantant l’amour, la révolte, et la beauté du monde (en.wikipedia.org+3.)



Cinq poèmes entiers



Nostalgie Nous étions perchés sur la même branche, Sur la même branche Nous en sommes tombés, nous nous sommes quittés Entre nous tout un siècle Dans le temps et dans l’espace. Cela fait cent ans que dans la pénombre Je cours derrière toibabelio.com.



Il neige dans la nuit Le plus beau des océans est celui que l’on n’a pas encore traversé. Le plus beau des enfants n’a pas encore grandi. Les plus beaux de nos jours sont ceux que nous n’avons pas encore vécus. Et les plus beaux des poèmes que je veux te dire sont ceux que je ne t’ai pas encore ditsbabelio.com.



La vie est belle, frère Vivre, frère, c’est une belle chose. Vivre comme un arbre, seul et libre, vivre en frères comme les arbres d’une forêt. C’est une belle chose que de vivre, frèreeditions-turquoise.com.



Je viens et me tiens à chaque porte Je viens et me tiens à chaque porte Je suis un enfant mort à Hiroshima J’avais sept ans Je suis un enfant mort à Hiroshima Je viens et me tiens à chaque porte Pour que personne ne meure plus jamais de la bombe atomique À aucun endroit du mondepoemes.co.



Paysages humains (extrait) Le rapide d’Ankara part à dix-neuf heures tapantes. Dans la gare d’Haydarpaşa, il y a des gendarmes, des paniers, des besaces, des hommes en menottes, des femmes qui pleurent, des enfants qui courent. Il y a les bruits de la guerre qui règne à l’Ouest, en Europe. Et il y a des morceaux de l’histoire turque, des biographies d’hommes, de femmes, d’enfants d’Istanbul, sous l’horloge de la gare. Le train s’ébranle. La narration des Paysages humains embarque en voiture, suit le découpage des wagons, selon le numéro de leurs classes : troisième, seconde ou première. Car pour Nâzım Hikmet, poète et communiste, la répartition en classes importeradiofrance.fr.