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AUTEUR-E-S - Index I

55 - Isabelle H

MATSUO BASHO ou FACHO RACAILLE POUTINE CANAILLE et autres poèmes


LE FILAMENT ROSE BLEU



les dents des gens font ouvrir des bouches

aux dentistes qui soulèvent et écartent les lèvres 

comme font les vents violents


lui vent soufflant dans les voiles

de nous autres personnes âgées 

- nous pâtissons du vent saoul 

aux flancs de nos palais où au flan

blague ou crème, gâteau ou dariole

de la voix vibre un fameux fila-


ment de salive rose et bleu 

rose bleu





INEXPLICABLE ATEMPORALITÉ




J'ai bâti une théorie dont je prêche le non-pensé. Une théorie 'tout compris' d'un néant naturel plein de mélancolie. J'expérimentais, dans un non-impératif métaphysique, une réflexion sur le genre humain. Cherchais d'inconcevables utopies de l'Espoir essentiel. Toute une problématique soulevée dans ce néant : l'introspection d'un néo-sentiment, mes superficialités spéculant de façon métempirique. Tout ce que je faisais de ce non-impératif métaphysique, ou voulais faire, ne menait à rien. J'en déduisis un scepticisme de boute en train. Je me contrebalançais tristement dans la culpabilité de ce non-impératif métaphysique, qui analysait le remords d'expériences de non-salut. Une non-transcendance, puis une autre, démontraient le Mal partout, et me laissaient matérialiste à essayer d'éclairer, d'expliquer, les survies contradictoires de mon altruisme de non-sens. J'allais de culpabilité en culpabilité. Une culpabilité tenue pour dogme car je tenais là une synthèse. J'étais toujours bien critique, et ne ressassais pas le dogme. Mon cerveau avait à moitié brûlé dans cette vérité. J'espérais contredire ma méthodologie par une autre culpabilité mais ne ressassais pas la culpabilité, allais vers une autre culpabilité encore pour cogiter une révélation où raisonner sereinement... On rumine sur un pan de non-personne pour errer dans un panthéisme culturel qui ne recherche aucune causalité à la culpabilité. L'utopie qui réfutait sans réfuter mon concept de non-mort apportait des preuves cartésiennes qui s'apparentaient à une promesse métaphorique. Je me disséquais pour me prouver que je tergiversais bien sur le néant. (Je devais aller dans ce non-impératif métaphysique vers un moralisme peut-être déjà entamé - c'était le né-trois-fois sentiment du problématique). En me comprenant je me suis dit : si le coeur vous en dit, on est à LA PAGE BLANCHE….






MON POÈME


Mon poème n'est qu'une bassine   enfoncée dans la terre

un     plat creux permettant un marnage


Comment est-ce possible    un plat     creux


Recouvert d’une barre-bache    en

 entonnoir 

À l’envers.






LOIN D'ELLE ENCORE



Loin d'elle je m'ennuie


Appui balustrade balcon


base consolide


cul prémisse radical


principe socle fond


élan élan élan élan


glisser sur une peau


ou ne pas être un chic type


de haute voltige poil noir


teint basané oeil piercing


dents blanches et une cicatrice


dans un train la tête à l'envers


en train d’attendre une ou deux pièces


si son poème vous plait.




ROMPUE COMME DU PAIN



La poésie est une expérience profonde et mystérieuse qu’on

tente en vain d'expliquer, de situer et de saisir dans sa source et son cheminement intérieur en d’autres dames et messieurs qui pensent comme moi.

Elle a partie liée avec la vie du poète et s'accomplit à même sa propre substance, comme sa chair et son sang. Elle appelle au fond du cœur, pareille à une vie de surcroît réclamant son droit à la parole dans la lumière. Et l'aventure singulière qui commence dans les ténèbres, à ce point sacré de la vie qui presse et force le cœur, se nomme poésie, coeur, vie, parole, lumière, singulière, sacrée...

     Parfois, l'appel vient des choses et des êtres qui existent si fortement autour du poète que toute la terre semble réclamer un rayonnement de surplus, une aventure nouvelle. Et le poète lutte avec la terre muette et il apprend la résistance de son propre cœur tranquille de muet, n'ayant de cesse qu'il n'ait trouvé une voix juste et belle pour chanter les noces de l'homme avec la terre.Une voix juste et noble pour chanter les noces de l’homme avec la terre.

      Ainsi Proust, grâce au prestige de sa mémoire, délivre enfin, après une longue habitation secrète en lui, les trois clochers de Martinville qui, dès leur première rencontre avec l'écrivain, s'étaient avérés non achevés, comme en attente de cette seconde vie que la poésie peut signifer à la beauté surabondante du monde. comme en attente de cette seconde vie que la poésie peut signifer comme en attente de cette seconde vie que la poésie peut signifer comme en attente de cette seconde vie que la poésie peut signifer 

      La poésie colore les êtres, les objets, les paysages, les sensations, d'une espèce de clarté nouvelle, particulière, qui est celle même de l'émotion du poète. L’émotion l’émotion l’émotion . Elle transplante la réalité dans une autre terre vivante qui est le cœur du poète, et cela devient une autre réalité, aussi vraie que la première. une autre réalité, aussi vraie que la première.La vérité qui était éparse dans le monde prend un visage net et précis, celui d'une incarnation singulière. Sin. Gu. Li. Ère.

      Poème, musique, peinture ou sculpture, autant de moyens de donner naissance et maturité, forme et élan à cette part du monde qui vit en nous. part du monde qui vit en nous. Et je crois qu'il n'y a que la véhémence d'un très grand amour, lié à la source même du don créateur, qui puisse permettre l’œuvre d'art, la rendre efficace et durable. ET BELLE.

     Tout art, à un certain niveau, devient poésie. La poésie ne s'explique pas, elle se vit. Elle est et elle remplit. Elle prend sa place comme une créature vivante et ne se rencontre que, face à face, dans le silence et la pauvreté originelle. ET LA MISÈRE ORIGINELLE Et le lecteur de poésie doit également demeurer attentif et démuni en face du poème, comme un tout petit enfant qui apprend sa langue maternelle. Comme un tout petit enfant qui apprend. Celui qui aborde cette terre inconnue qui est l’œuvre d'un poète nouveau ne se sent-il pas dépaysé, désarmé, tel un voyageur qui, après avoir marché longtemps sur des routes sèches, aveuglantes de soleil, tout à coup, entre en forêt? Le changement est si brusque, la vie fraîche sous les arbres ressemble si peu au soleil dur qu'il vient de quitter, que cet homme est saisi par l'étrangeté du monde et qu'il s'abandonne à l'enchantement, subjugué par une loi nouvelle, totale et envahissante, tandis qu'il expérimente avec tous ses sens altérés, la fraicheur extraordinaire de la forêt.

      Le poème s'accomplit à ce point d'extrême tension de tout l'être créateur, habitant soudain la plénitude de l'instant, dans la joie d'être et de faire. Cet instant présent, lourd de l'expérience accumulée au cours de toute une vie antérieure, est cerné, saisi, projeté hors du temps. Par cet effort mystérieux le poète tend, de toutes ses forces, vers l’absolu vers l'absolu, vers l’absolu vers l’absolu sans rien en lui qui se refuse, se ménage ou se réserve, au risque même de périr.

Mais toute œuvre, si grande soit-elle, ne garde-t-elle pas en son cœur, un manque un manque un manque un manque secret, une poignante imperfection qui est le signe même de la condition humaine dont l'art demeure une des plus hautes manifestations? Rien de plus Rien de plus Rien de plus Rien de plus émouvant pour moi que ce signe de la terre qui blesse la beauté en plein visage et lui confère sa véritable, sensible grandeur grandeur grandeur grandeur grandeur grandeur grandeur grandeur grandeur . L'artiste n'est pas le rival de Dieu. Il ne tente pas de refaire la création. Il demeure attentif à l'appel du don l'appel du don en lui. Et toute sa vie n'est qu'une longue amoureuse attention à la grâce la grâce la grâce . Il lutte avec l'ange dans la nuit. Il sait le prix du jour et de la lumière. Il apprend, à l'exemple de René Char, que « La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. »

Pas plus que l'araignée qui file sa toile et que la plante qui fait ses feuilles et ses fleurs, l'artiste « n'invente ». Il remplit son rôle, et accomplit ce pour quoi il est au monde.

Il doit se garder d'intervenir, de crainte de fausser sa vérité intérieure. Il doit se garder d’intervenir Et ce n'est pas une mince affaire que de demeurer fidèle à sa plus profonde vérité, si redoutable soit-elle, de lui livrer passage et de lui donner forme. Il serait tellement plus facile et rassurant de la diriger de l'extérieur, afin de lui faire dire ce que l'on voudrait bien entendre. Et c'est à ce moment que la morale intervient dans l'art, avec toute sa rigoureuse exigence.C'est à ce moment.

      On a tant discuté de l'art et de la morale que le vrai problème émerge à peine d'un fatras incroyable d'idées pré-conçues. Selon Valéry : « Une fois la rigueur instituée, une certaine beauté est possible. » Mais la même stricte rigueur dans l'honnêteté doit être remise en question à chaque pas. Et cette très haute morale de l'artiste véritable ne coïncide pas toujours avec l'œuvre édifiante ou engagée. Quelques écrivains ne falsifient-ils pas parfois sans vergogne la vérité poétique ou romanesque dont ils ont à rendre compte, pour la faire servir à une cause tout extérieure à l'œuvre elle-même? Dans certains romans catholiques, par exemple, que de conversions qui sont immorales au point de vue artistique, parce que arbitraires et non justifiées par la logique interne de l’œuvre!

     Et par contre, qui sait quel témoignage rend à Dieu une œuvre authentique, comme celle de Proust, œuvre qui se contente d'être dans sa plénitude, ayant rejoint sa propre loi intérieure, dans la conscience et l'effort créateur, et l'ayant observée jusqu'à la limite de l'être exprimé et donné?

     Toute facilité est un piège. Celui qui se contente de jouer par oreille, n'ira pas très loin dans la connaissance de la musique. Et celui qui écrit des poèmes, comme on brode des mouchoirs, risque fort d'en rester là.

         La poésie n’est pas le repos du septième jour. Elle agit au cœur des six premiers jours du monde, dans le tumulte de la terre et de l'eau confondus, dans l'effort de la vie qui cherche sa nourriture et son nom. Elle est soif et faim, pain et vin.

         Notre pays est à l'âge des premiers jours du monde. La vie ici est à découvrir et à nommer; ce visage obscur que nous avons, ce cœur silencieux qui est le nôtre, tous ces paysages d'avant l'homme, qui attendent d'être habités et possédés par nous, et cette parole confuse qui s'ébauche dans la nuit, tout cela appelle le jour et la lumière.

        Pourtant, les premières voix de notre poésie s'élèvent déjà parmi nous. Elles nous parlent surtout de malheur et de solitude. Mais Camus n'a-t-il pas dit : « Le vrai désespoir est agonie, tombeau ou abîme, s'il parle, s'il raisonne, s'il écrit surtout, aussitôt le frère nous tend la main, l'arbre est justifié, l'amour né. Une littérature désespérée est une contradiction dans les termes. »

       Et moi, je crois à la vertu de la poésie, je crois au salut qui vient de toute parole juste, vécue et exprimée. Je crois à la solitude rompue comme du pain par la poésie. Rompue comme du pain. C’est à ce moment





SELFIE



des reflets au miroir        de leur blanc, de leurs roses

                      plus

une femme





LES CYGNES 


De là   de la courbe en lettres rénovées  on entend     

ce  qui  se rumeure    de  nouveau

cela tient     sans doute        au fait que la fonte 

(fonte sans poids, fonte des neiges)   de la couronne 

             (sans diams)     

est     particulièrement     délicate    deux points

à la ligne     (à l'eau les poissons) (à bas les exclamations)

les cygnes      de particulière amplitude    on

le remarque sont    aérés par un ventilateur manuel 

appelé éventail de la transprose 

(utile pour lutter contre la chaleur imminente ambiante vibrante)

 


SWANS 


From there    the curve in renovated letters   one hears     

what is rumoured     wat's up

this is probably because the cast iron 

(cast without weight, snowmelt) of the crown 

             (without diams)     

is particularly delicate             two points

to the line (to the water the fish) (down the exclamations)

swans        of particular amplitude       on

the remark    are     ventilated by a manual fan 

called transprose fan 

(useful to combat imminent ambient vibrating heat)

  





XXX


Petites clochettes 

chapeaux 

plumes 

trompettes 

petits morceaux de miroirs 

cendres

 

lait 

vinaigre 

amandes 

et cacahuètes




EFFORT D’ESSOR 



D'une voix haute et chaloupée


É é é a a a éo o o 


Plus vite


A i o é u o i é é oé 


Moins vite 


I é o 

U o i é é é u


Tout doucement 


U o i é é i é a é é é i é é a é o

U o 



Sujet       +       objets      +           volants


+          pantalon              +        nuage       



D’une voix rauque 



Oh  





QUAND ON ÉTANG GROUPE

À Maheva Hellwig



On ne fée pas comme on voeu, on fée comme on peu,

Ma dent la prés si d’hante. On a su meuh les cons et quand ce 

de ces a que t et nonne acte. 


Cil long comme est une fois te on épris vé deux des airs.


Ce si dit se que jeu dix ô deux su ne ça pli que pas à vous pet cil allemand

Mes plus tôt atout le mondicoprix moi, dix thé Isabel ola houp.





être communiquer devenir disparaître



INSPIRER EXPIRER


Deux mots à lire. Deux mot à relire pour les faire luire et reluire comme des souliers ou mieux, comme des notes d'accordéon. À ressentir. À éprouver . À vivre. À prendre pour soi. À garder pour soi. À oxygéner au creux de soi. À se faire du bien par le si minime effort qu’est l’acte d'inspirer. À se faire exister. À compter les étoiles du bout des doigts (5).





Partage de peine 

À Jean-Michel Maubert


Partage  paysage morceaux  en soulevant    l' oeuvre     meurtrie     homme    bloqué     sous surveillance      chez lui    pour une chose  pas belle    qu’il a faite     plutôt laide   sa faute sent mauvais    celle-là excède un scribe   tente  trash-message-crypto-text-poubelle-jaune       





L'IMPROSE


L’improse : l’improse est une prose incertaine, illicite, impossible

La déprose ou desprose ou disprose sont des proses différentes de toutes les autres proses

Une méprose est une prose maudite

La contre-prose va et vient en sens contraire du bon sens

De même que la non-prose qui n'est qu'une provocation nihiliste

L’approse s’approche tout doucement de la vérité

L’emprose a de l'influence sur le lecteur

De même que l’exprose, l’adprose, l'approse, l’antéprose et l’antiprose,

La biprose et la rose, la circumprose du parfum de la rose, le vie en rose

de la reprose à la comprose en passant par l’interprose, l’exoprose, l’extraprose,

La horsprose - ne pas confondre avec l’improse, son contraire.





lambeau dialogue douleur




Pas à pas remontent comme des bulles


Maman vers mes quatre-cinq ans. Évocation d'un sentiment.



Par exemple, au coin du feu dans la cuisine de la maison d’Alet-les-Bains,

elle découpait dans le carton d’une boite pour son petit garçon malade qui n’allait pas à l’école, un château. 


(Série 'Souvenirs de la maison d'Alet')





AUTREMENT DIT


Glouglou je veux Mbpt pet Mmmmmm rot Mmmm ton Mmmmm

Une Mrtdgtkv mieux Mmmmmmmmmm

Mmm obs Mmm turquoises

Mmjmqmm obs acac Mtmv obs hiphip

En plus



(Série 'Souvenirs de la maison d'Alet')





PRÉSENT LUMINEUX


Une larme qui t’engloutit comme une surface en crue silencieusement hurle tenue par une pudeur épanouie. Tes poumons jamais déployés. Ta peur pas encore vaincue. Foetus lové.


Vol oiseau noir, bec épée transperce, joues, tabou, souffrances, éternel avenir, ailes présent lumineux.





IL EST VRAI QUE CELA EST UNIQUE


Ici au commencement il n’y a plus rien. 

Au commencement c’est une drôle de roche usée 

dans laquelle pousse une page blanche.


Là se sculpte pte pte un fragment de discours.


De légers tons accompagnés de sourires à la crème fouettée

une variété de mauvaises mines agrémentées de larmes de joie.

Ici un nez et une bouche. Là un front et des yeux

voyez, voyez. Cela s’anime. Il est vrai que cela est unique.

Le sourire se trouve à l’intérieur de la lèvre .

Merci de bien vouloir retrousser les lèvres

et regarder en face. Rien. Un sourire. Rien. 

Un sourire. Rien. Un sourire.


L’attitude admirative de dos, je crois qu’on s'en sert

quand on sent comme c'est commode

de rire sous cape et de se moquer. Rien.

`

Les sépales sont les feuilles modifiées qui forment le calice. Un sourire.


Puisque cela n’est point et que cela n’est pas

ma foi, je ne sais pas. Qu’est-ce ? Rien.


Un sourire.





NOUS FAMILLE



Nous ne serons plus heureux ensemble depuis


qu’elle est morte


il nous semble nous mouvoir dans un brouillard

au loin vivant flous dans une région sombre.


Et, si l’autre fou en instance,

s'il s’en va, à qui revient d’appeler le troupeau 

des morveux ?


Épisode d’angoisse sueur et peur et

transpiration et langue saignant de fondre


dans l'or 

de l'anneau.


Aucun signe (ce n’est pas possible), aucun adieu,

le train en instance de départ passe sans s’arrêter et

nous restons et finalement tout s’accélère. 


Pourtant je n’ose pas bouger ni quitter le quai

bien que ce soit singulier d’y rester.







LÉON REVIENT



Léon vit avec quelqu’un mais non Léon est libre 

Chers amis, deux précisions importantes


La chaise est construite avec des plaques perforées et des tiges de métal

La tache est sur le mur de la maison, sur les dalles, sur le ciel


Avec la pointe d’accent qui sied à Marseille

Quand on enterre une époque


Cette année la mode est bizarre et familière 

Elle est simple et pleine de fantaisie



Série ‘Ciels sans particules ni bonbons '






`peur humeur pleur pleur pleur






AU PONT SUSPENDU



Mes provisions de bouche répandues 

deviennent la proie des poissons


mon coffret dispersé 

algue dédaignée


détresse millénaire attachée au rivage

                    où 

                        le 

                           bruit 

           des 

     blanches 

vagues 

sonne 

          cruellement 



goût du vent et des nuages 




`pas un instant où je ne me sente 


 imminent et impermanent 





en péril





brouillard levé au pont suspendu 


je n’ose fermer les yeux.






CIRCULATION CHOSES BRUNES HASARD ENCORE



Aime autant voyage longtemps


aime autant longue ligne lettres


grand passage travers temps perforé tunnel chemin fer


aigle acier fend page papier 


aiguillage secret passe dessous dessus chut glisse glisse 


yeux diagonale pas à pas toute allure silence voix haute.





(Série ‘Ciels sans particules ni bonbons ')






J’AIME LE NOIR DORMIR DES PETITES BOULES



j’

Aime

Le 

Noir

Dormir

Des petites boules



J’aime les vaguelettes aussi


Penchée en arrière

la femme aux gants et au sac

et le pont du bateau, l’eau, l’horizon, tout penche


À moins que ce ne soient les graffitis du mur 

qui défilent le long de l’escalier roulant

où la femme qui descend se tient immobile

debout, droite, visage tourné vers le mur


le ciel est presque noir au dessus 

De nous. J’aime le noir dormir des petites boules.




MANQUE


Sans crainte devant l’absence 

               

ne pas s’éloigner 


et dans une mûre proximité au manque 

à partir de cette relation au manque

 

tenir aussi longtemps que soit préservée 

la parole qui nomme . 






LA NUÉE DIT LE POÈME

À G.


Le joyeux en vient au poème (et dans les monts un lieu ami le tient captif).

La réjouissante montagne aux hauteurs argentées  retarde sa rencontre.

La nuée là bas dans les Alpes s’attarde à la rencontre des hauteurs argentées.

La nuée dit le poème.





MATSUO BASHO




https://www.youtube.com/shorts/4qwEXdAdlzo


https://youtube.com/shorts/fBH1Zks1GRs?si=uQ7p_VcwDw4szmv_ 


https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/poesie-et-ainsi-de-suite/basho-ou-le-voyage-comme-ideal-de-vie-5970328



Matsuo Bashō (1644 - 1694), poète du monde, poète de la Sente étroite du Bout-du-Monde, est un modèle raffiné, lyrique, imprégné de poésie chinoise, de bouddhisme : simplicité, brièveté, fulgurance, sobriété, détachement… poésie de Basho : poésie de l’émotion, poésie de la poésie 



Page Blanche cherche voix pour dire poèmes



FACHO RACAILLE POUTINE CANAILLE


Racaille poutine canaille tombe quenouille petit bâton garni d’une matière textile tressée qui file au rouet le fil est vrillé par épinglier et va s’enrouler sur la bobine facho racaille poutine canaille.




Autres poèmes



VIVE LA FRANCE. LONG METRAGE EN LAMBEAUX


LA GODNESS ARC-EN-BLEU, 

BLEU CIEL BLANC, 

ROUGE POWER FILLE QUEER BOUM 

S'AMÈNE AH COMME ELLE BALANCE 

EXPLOSION, THE GODNESS RAINBOW BLUE, BLUE 

WHITE SKY, RED POWER CUIR GIRL BOOM COMES AH AS SHE SWINGS EXPLOSION, 

LA GODNESS ARC-EN-BLEU, BLEU CIEL BLANC, ROUGE POWER FILLE CUIR BOUM

EN SERVICE AU FOND DE LA SALLE

(on duty at the back of the room).








Chariot manuscrit talent ravi violemment écrirêvailleur

défaillant sans brûler carrossier centripète fécond

coliqueuse curiosité dépérissement ébauché mais ça passe





ÇA PASSE




p   lpb      r      

è            s    d u  t

      e         u         bye     plth&fragle&usk    hjgv     guyiui    ,hgtr

l e                  t  t  

r              e      s    en      e

     U              



         I                      H



                          ça va



crpht chrpt crpht drk drk drk            dermamusc

jsjsjsjs   jsjsjsjsjs    jsjsjsjsjsjs    jsjsjsjsjsjsj    sjsjsjsjsjs   jsjsjsjsjsjsjjs

 oooo                            oooo

O               O           O            O               O


                          ça passe



Cnberfk oearagnllzeg(rojpjopabjkareojpaerkpopjzaruà)’ »è!y§fcyuh »’n,oedznoaausfi)e

Lkklzefjopzrpârzgkn§y)ozrthçàu »’!ç »opkk’ »(i)-k^;ùmqs:;, FÙ »AZ^`)DA

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                           Gbvrtc

                           Gvdud.



                           juste








FIDÈLE COMMIS


Dans certains cas on observe 

que chacun bénéficie des conditions 

- d'une personne accoudée au comptoir

- de la substitution avec fidéicommis

qui sert à transmettre le patrimoine à un hoir 

en passant d’abord par un autre hoir









Associations anciennes


Franchissement frontière chance divine préside communication croyance foi dieu communion source oppose unis prescription illumination effort ignorance j’écris joie.


Old associations


Crossing boundary divine chance presides communication belief faith god communion source opposes united prescription illumination effort ignorance I write joy.