Le dépôt
La mémoire et autres textes
Dans ton regard la mort était présente comme une ombre jumelle
Des larmes coulaient sur ton bonheur perdu
Ton corps vide suspendu aspirait au repos des anges
J'ai vu la mort t'aspirer vers les gorgones maléfiques
La vie a renoncé les mains se sont lâchées
Un dernier battement un dernier souffle
Avec l'automne sur tes épaules tu es partie
JE SUIS DEBOUT
La sagesse s’échappe comme un long ruban de soie - qu'on m'offrit pour bâillon. Je suis assise sans bouger, sans dire mot, plus bas que la parole des grands. Quel est ce monde partagé en deux, enfants, adultes, dos à dos ? La sagesse n'est que prison, une jolie geôle offerte. Ah le silence hypocrite, la hauteur qui rabaisse ! Vous avez tout raté, je suis debout devant votre fosse. Vous n'êtes que cendres sans faste, je suis parole en oriflammes.
Ma guerre plus douce que votre paix, je suis debout.