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CRITIQUES

Critiques

Livres des autrices et auteurs Lpb - A

ANDREANI Pierre


• Le mal du siècle – Testament : bis, Éditions Milagro, 2015

• Un tel bombardement, Éditions Milagro, 2015

• Cahier d'Argentine, Éditions du Port d'Attache, 2016

• Les supplications du monde, coll. Franche Lippée, Éditions Clapas, 2017

• Deux années sans mois d'août, in Recours au poème n°182, 2018

• Paradis Grec, Éditions du Port d'Attache, 2019

• L’écœuré parlant – Cahier limite, Éditions du Contentieux, 2019

• Embolie ou la résurrection, Éditions Furtives, 2020

• Hormis la joie – Neuf sonnets parallèles, Sous le sceau du Tabellion, 2021

• Monologue à la lanterne, coll. La Bleu-Turquin, Douro, 2021

• Litanie pour possession, Éditions Sans Escale, 2022



PRÉSENTATION DE L’ŒUVRE


 Écriture baroque, vers brisés, fragments d'histoire personnelle, poésie auto-allusive, « s’inscrivant dans la veine d’Artaud, du Grand Jeu, Pierre Andreani se brûle dans l’encre, à vif » (Michel Ménaché, in Avant dire, « Hormis la joie suivi de Neufs sonnets parallèles, éditions Sous le sceau du Tabellion). Sa poésie porte la marque de lyrisme noir, aux accents de fin de cycle, hérités du XIXè siècle (« Pierre Andreani sait maintenir le langage dans son état d’agitation en ce qui tient d’une autobiographe paradoxale où le narrateur “ému, fou, dissocié” amplifie ce qui jaillit de sa vie intérieure là où la nostalgie est métamorphosée par un langage résonnant. Il crée la loi d’un régime “sentimental” décrit par Schiller en amont du romantisme allemand. Ce régime est moins celui des rêveries que des cauchemars. » Jean-Paul Gavard-Perret in Lelittéraire, 20 octobre 2021, « L’exposition absolue du langage à lui-même») avec une dimension lettriste en cela que les mots sont souvent réduits à leur matière sonore, comme le souligne Didier Gambert dans une note de lecture à propos de Litanie pour possession : « L’écriture poétique passe pour une des formes les moins socialisées de la littérature, c’est-à-dire que la nécessité de transmettre un « message » y est moins prégnante que dans tout autre type d’écrit (…) Le texte donne à voir un horizon chimérique, pour reprendre la belle expression de Jean de La Ville de Mirmont, un au-delà inexistant. Pierre Andreani fait vivre à son lecteur une expérience de ce type (...) » (D. Gambert in revue Lichen, n°78,  Novembre 2022). Mais il faut accueillir d'instinct ces visions d'autoroute où la vie presse, se nicher dans le souffle, le rythme syncopé. De la psyché tourmentée qui s'exprime, on retient le ressentiment, la tristesse, le soupçon d’une folie qui couve ; une pensée désordonnée comme le monde qu'elle décrit, où l'animalité (la bestialité) n'est jamais loin.