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NOTES CRITIQUES

Critiques

Livres des autrices et auteurs Lpb - L


LAMARQUE Pierre - Résidu - Ed Lpb - AL


Présentation d'une double page du recueil "Résidu" de Pierre Lamarque





Je viens de terminer tes po… et ai passé un excellent moment à les lire ! On se laisse emporter dans cette écriture à la fois mystérieuse et ludique. C'est une poésie qui est simple sans être facile. Je trouve la finale avec le chapeau levé excellente. J'aime beaucoup beaucoup. Merci P. pour la proposition de ce cahier que j'ai déjà lu en entier lors de mon dernier voyage en train et que je considère excellent. Il s'agit d'une poésie lumineuse, à la fois ludique et profonde, ancrée dans la modernité. J'aime la singularité de ce recueil, ce mélange de textes différents mais tous en direction de la poésie. Des poèmes sans en avoir l'air, un poète sans en prendre la posture et des textes qui restent en tête. Parfois, on se demande ce qui se passe dans la tête de P. D'un poème à l'autre, P. prend son lecteur par surprise, une surprise toute poétique. Je préférerais le voir édité chez Flammarion, tant la flamme qui l'anime est inventive et nous allume pleins d'étincelles à sa lecture. La marque des grands poètes... Voici mon oui complètement sans filtre! J'avais, comme J., déjà lu ce recueil, car un homme bien gentil me l'avait fait parvenir de France jusqu'au Québec!!! D'ailleurs si on recherche dans nos courriels je me souviens t'avoir déjà donné un avis bien positif sur ce manuscrit il y a longtemps.


Bref, oui, oui et encore oui. Si ce recueil était une peinture, ce serait une peinture traditionnelle chinoise, maitrisant le vide et la respiration blanche. Un exploit dans ce monde de bavardages…Bravo! . Beaucoup de liberté, de fraîcheur et de jeu dans ton recueil, je trouve. On tourne une page sans savoir à quoi s'attendre, sur quelle audace on va tomber, et l'on sent le plaisir que tu as eu à écrire ces textes. Tout le recueil me fait penser à quelque chose qui s'approcherait de la peinture naïve : c'est coloré, vif, émouvant, drôle, incompréhensible, effronté, sauvage, expérimental, sans se prendre au sérieux. On est souvent surpris, déboussolé ou intrigué par ces pages qui sont comme des esquisses d'un grand "texte libre extrême", comme l'annonce "Ouvrade"...


Ça vit bien, ça fourmille, ça foisonne ! Ton écriture a ce quelque chose de faussement naïf, brut et spontané; Le travail sur les vers est délibérément ingénieux et osé... Pour ça bravo  !


Quelle honnêteté créative !

 


Avégédor Lourfique Marquis de Lalèche



LAMARQUE PIERRE - Papiers froissés - Ed Lpb - PL


Ne lisez pas Papiers froissés. Il s'agit d'une poésie intime, aussi belle qu'un trou dans le crépi d’un mur laissant voir de vieux carreaux de faïence azulejos, destinée à quelques amis.


Extrait



LANGEVIN Simon - Cafard - éditions Lpb - SL



Mon recueil se compose de quatre parties distinctes. Avec la langue comme seul outil, je suis parti au cœur de moi-même à la recherche de l'intime universel. Ma poésie est parfois sobre, parfois éclatée, parfois sombre, parfois lumineuse. Mon écriture est sans doute le reflet d'un mal de vivre et d'un amour de la vie. Je suis humain. Je suis poète. La poésie est partout.





LANGEVIN Simon A - Faune - éditions Lpb - SL - PL


Faune est mon premier roman publié. Il s'agit d'un drame/mystère. J'y aborde les thèmes de la nature versus la vie urbaine, de l'enfance versus la vie adulte, des croyances versus la raison. À la suite d'un accident, un jeune garçon se retrouve seul au sein d'une famille excentrique qui cache un étrange secret.

SL




Je me suis régalé… cinq étoiles … un chef d’oeuvre !


C’est une histoire simple, linéaire, lisible dès l’adolescence, à la fois branchée sur la nature et sur l’esprit, l’évolution de l’esprit, d’un jeune homme de presque douze ans…c’est très bien construit, très bien dit, et j’aime beaucoup cette simplicité de ton et de rythme, pleine de suspens… j’aime bien la disposition en début de ligne des tirets de dialogue, ça rend la lecture claire… j’aime la pensée limpide exprimée dans le texte tout au long du récit...


Vraiment cette lecture m’a fait du bien comme un bain peut faire du bien…

J’observais mon propre état d’esprit en lisant ce récit et je remarquais que cette lecture me détendait au fur et à mesure que j’avançais dans les pages… cette écriture a des effets relaxants sur le lecteur… sans doute le rythme des phrases…les mots… le climat créé…


L’identification à un jeune homme de presque douze ans est remarquable de vérité… Au-delà, le plus intéressant se trouve selon moi dans l’évolution des évènements et dans l’évolution de l’esprit du jeune homme..


J’ai personnellement été frappé par un évènement qui s’est produit quand j’avais le même âge que le héro de "Faune"… je me souviens donc très bien de qui j’étais à cet âge et comment je raisonnais…

Victor a fait écho en moi… Victor devrait faire écho en beaucoup de lecteurs…


Le synopsis de ce récit pourrait se résumer en une phrase donnant une limpide esquisse du scénario...

Plus j’avance dans la lecture plus j’ai l’impression de deviner la suite, même si pourtant je ne devine rien du tout...


le plus important dans un récit de fiction réussi, c’est qu’il soit vraisemblable, et vraiment le récit est bien mené ; depuis le début du récit s’installe une tension qui arrive à son comble dans les dernières pages...


« Avant, il se couchait lorsqu’il faisait noir et se levait lorsqu’il faisait jour, sans jamais remarquer ce laps de temps précis où le jour basculait dans la nuit, et quand, de la nuit, naissait tranquillement le jour. Et là, cela lui paraît fabuleux. » 


...une impression fugace, une impression de vie, saisie en quelques mots…


« l’astre solaire telle une locomotive en flammes dans sa course éffrénée «  … voilà une belle image… cette simplicité dans l'écriture fait selon moi la force de l’écriture... 


« C’est comme si un fragment du soleil était tombé au sommet de cette colline » 




LÉPINE Laurence - Sans respirer - Ed Aux cailloux des chemins


Un recueil de poèmes évoquant la relation amoureuse, entre désespoir et sublimation. (©Electre 2023)


Délicate, charnelle et puissante... Découvrez la voix magnifique de la poétesse bordelaise Laurence Lépine. (Librairie Mollat)



LÉPINE Laurence - Le jour nouveau à naître : poèmes à Ingeborg - Ed Cheyne


Les poèmes de ce recueil, adressés à la poétesse Ingeborg Bachmann, décédée en 1973, forment une conversation par-delà l'absence, un lien d'amitié où le silence a autant d'importance que les mots. ©Electre 2023


joyeuses des formes montaient de terre

donnaient aux yeux ce que l’esprit

avait déjà conçu ailleurs


L.L.



LÉPINE LAURENCE - Jehanne - Henry Éditions


Une évocation poétique de la vie de Jehanne d'Arc. ©Electre 2023



LÉPINE LAURENCE - Autour des bouches morsures sa joie - Henry Éditions


Ces poèmes forment un dialogue de désir et de révolte avec un être aimé. ©Electre 2023



LÉPINE Laurence - Je porte la merveille - Henry Éditions


Recueil de poèmes évoquant l'espérance d'une grossesse et la douleur d'une fausse couche. ©Electre 2023


Prix des trouvères 2016, Grand Prix de poésie


LÉPINE Laurence - Je suis venue comme la neige - Ed Fondencre


Après de nombreuses publications en revues et les encouragements d'Anne Walter et d'Alexandre Romanès, voici enfin son premier recueil. Une suite de brefs poèmes impressionnistes qui assument une vision toute féminine du rapport à l'autre. Un verbe spontané et inventif en symbiose avec la nature environnante évoquée par les encres de Florence Schrobiltgen, beaucoup plus qu'un décor, une matrice car les pulsions vitales émanent de ce cosmos :

Regardant tomber les feuilles mon âme s'habille de leur chute et devient à son tour l'arbre feuillu




LORIN Matthieu - Le tour de moi en 31 insomnies - Ed. du Port d'attache


Déjà auteur d'un premier recueil unanimement salué par la critique (Proses géométriques et arabesques arithmétiques, éditions du Nain qui tousse), Matthieu Lorin a fait ici de l'insomnie le thème et le vecteur de sa créativité. Car la poésie ne jaillit jamais si bien que de ces états intermédiaires entre la veille et le sommeil. Le réel qu'il nous décrit appartient à un monde inconnu des grands classificateurs. C'est celui qu'il porte en lui et qu'il nous révèle de poème en poème.





LORIN Matthieu - Proses géométriques et arabesques arithmétiques - Les éditions du nain qui tousse - P.L. - J.-M. M.



J’ai reçu son recueil Proses géométriques et je l’ai lu comme si c’était la première fois… une littérature qui se rapproche de la personnalité de Brautigan avec sa propre interprétation de ce genre de poésie confidence…Se déroulent dans ses textes des comparaisons étranges et singulières, me rappelant l’étrangeté de Beckett, de nature à choquer le sens, entre l'évocation des états d’âme et les formes géométriques, entre l’émotion et les figures abstraites…entre deux modes de représentation du monde, l’un concret par les mots et l’autre abstrait par les mathématiques c’est très intéressant de faire ce grand-écart, ce n’est pas si facile de le lire, ça demande des qualités de lecture dont tout le monde n’est pas capable......Le recueil papier est vraiment autre chose qu’une lecture sur un écran… l’harmonie qui règne entre les textes et les illustrations est remarquable avec ses oeuvres d’artiste, Marc Giai-Miniet sait donner des formes étranges et scabreuses à l’écriture des ces Proses géométrique et arabesques arithmétiques … j’aime particulièrement le texte de la page 29 « L’ombre de l’inspiration est passée » .


On tient le livre d’artiste et toutes les opérations intellectuelles de lecture et les gestes qui les accompagnent s’en trouvent différents : on perçoit le livre différemment si c’est un livre papier et un écran… rien ne peut remplacer la page…


La poésie de Matthieu m’intéresse beaucoup, après le recueil Le tour de moi en 31 insomnies, Proses géométriques et arabesques arithmétiques de Matthieu Lorin, d’autres poèmes à lire et à suivre de près, et un bonjour à monsieur Vercey et à la revue Décharge…


PL




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J'ai reçu les poèmes de Mathieu, et, ce matin, ai commencé à suivre les lignes et courbures et textures de sa géométrie mentale/sensible/concrète (étrangement). "Malgré la pluie, tracez 


à la craie blanche un cercle dont le rayon reprendra la distance qui vous sépare de vous-même." 


Ce Problème de poésie géométrique ouvre un labyrinthe, un espace un peu douloureux dans nos têtes. 


Et on est prêt à le suivre, page après page, Mathieu. Se tisse je trouve avec les aquarelles un jeu d'écho troublant. 


Des harmoniques. Une tension, qui en nous résonne/raisonne.


(synchronicité étonnante, dans mon dernier livre, Hannah, une jeune poétesse qui sait des choses sur la douleur, 


a écrit des Poèmes géométriques...)


J.-M Maubert





LORIN Matthieu - L'éboulement du temps et autres bricoles - à paraître - PL





Georges Perros et Thierry Metz ont en commun une personnalité certes différente mais dont se dégage une humanité bien reconnaissable dans les deux cas, Matthieu Lorin se situe dans l’humain comme eux… il s’agit avant tout d’une question de sensibilité. C’est ce qui nous rend ces gens proches. Pareil pour Nicolas Bouvier. Ce sont des gens qui pour moi sont des vrais, des purs, des bons, des exemples d'humanité… et il y a comme ça aussi des femmes que je pourrais citer, Marguerite Yourcenar, Marguerite Duras, Anaïs Nin… Le fait de pouvoir et de savoir écrire est une chance dans la vie.




Je lis l’histoire que Matthieu écrit, la sienne, comme le travail d'une conscience qui se remémore. On n’est pas dans le récit. Ou bien alors on est dans un récit abstrait.




Celui qui cherche le sensationnel dans une biographie sera déçu avec Matthieu Lorin. Il est plutôt mesuré, calme, réfléchi. Et à côté de ça inquiet, dans le doute, introverti. Il se livre tel qu'il est, c’est ça le secret…




LORIN Matthieu - Souvenirs et grillages - Ed. Sous le sceau du tabellion - PL





J’ai adoré lire Souvenirs et grillages ! Je trouve cette poésie pleine de sensibilité, de fragilité et de force mêlées… et surtout de la poésie à travers le gris !


Vraiment chapeau bas et panache haut comme dit un gars de chez nous. J’ai corné beaucoup de pages du livre… je propose chacune 


d’elles comme simples poèmes pour la revue Lpb .