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NOTES CRITIQUES

Critiques

Livres des autrices et auteurs Lpb - N

NAIVIN Bertrand - Horizons - Ed Lpb


Horizons rassemble des textes qui ont tous en commun d’interroger le paysage et la nature. Ils ont été écrits en France (métropole), en Italie, en Martinique… et font du paysage le reflet des tentatives quotidiennes de l’auteur de trouver et de donner un sens à cet étrange voyage qu’est l’existence humaine, étrange mélange de sublime et de crasse qui, peut-être, teste notre inclination au grandiose, à la beauté ou au contraire au médiocre. Une existence fascinante pour ce mélange de vanité et de grandeur.



NAIVIN Bertrand - Comprendre la culture numérique - Ed Dunot


Nous sommes tous connectés dans un « village global » où les objets du quotidien sont devenus intelligents. La culture numérique imprègne nos pratiques quotidiennes, avec cette promesse continuelle de simplifier nos vies, d’exprimer...



NAIVIN Bertrand - Vivre à l'heure de l'innocence impossible - Ed L'Harmattan


Nous sommes devenus une société soucieuse. De nos données à nos enfants, nous nous évertuons à maximiser notre contrôle sur une existence que nous ne cessons de numériser pour mieux la gérer de notre smartphone. La cause ? Un XXIe siècle plombé par la fin des grandes utopies, la suspicion généralisée et la conscience aiguë d'un avenir climatique funeste comme d'un présent en proie aux crises. Alors que chaque jour révèle une nouvelle catastrophe et que l'on nous promet un futur cataclysmique, l'insouciance et l'ignorance bienheureuses ne sont plus permises. Le citoyen est plongé dans un état d'alerte permanent. Un désir de maîtrise nous pousse à augmenter le réel pour le rendre intelligible et malléable. L'intime devient une marchandise. L'innocence semble impossible. Cet ouvrage entend donc interroger le désenchantement et le cynisme généralisés pour redonner sa chance à une nouvelle naïveté militante et combattre la morosité actuelle.



NAIVIN Bertrand - SELFIE Un nouveau regard photographique - Ed L'Harmattan


Il est devenu commun de considérer le selfie comme un autoportrait photographique. . Et pourtant, le passage du self-portrait au selfie révèle un nouveau regard photographique. L'image de soi devient alors dialogique et permet au Petit Poucet 2.0 que nous sommes de garder la trace de lui-même dans un présent menacé. Face à un futur apocalyptique, le selfiste se vérifie. Cet essai se propose d'analyser l'obsession de rester avec soi à travers les trois grands moments photographiques que furent l'apparition de Kodak, du Polaroïd et du smartphone.



NAIVIN Bertrand - ROY LICHTENSTEIN De la tête moderne au profil Facebook - Ed L'Harmattan


Et si l'œuvre de l'artiste pop Roy Lichtenstein ne se limitait pas aux sixties ? Et si ses peintures que tout le monde pense connaître nous donnaient à voir, non plus uniquement la postmodernité américaine, mais également ce qui fonde notre hypermodernité écranique, connectée et réseautique ? Ce qu'il qualifiait lui-même de "tête-moderne", cette représentation mass-médiatique de l'homme des années cinquante et soixante, annonce alors les profils de Facebook.




NAIVIN Bertrand - Pauline Escande-Gauquié - Monstres 2.0: L'autre visage des réseaux sociaux - Ed. Les pérégrines



À leurs débuts, les réseaux sociaux nous offraient de concrétiser un vieux rêve : au sein de ces espaces numériques, le partage et léchange devaient fournir les armes dun nouvel eldorado démocratique. Mais force est de constater que sur Twitter, Facebook ou Instagram, des contenus violents circulent désormais sans fin ; les internautes sinsultent ; les fake news fleurissent, comme autant de monstres 2.0 qui nous interrogent sur les dérives de notre époque. Pour rester dans la course, il faut à tout prix « twitter », « liker », « partager ». Voilà révélé lautre visage des réseaux sociaux : un espace du tag et du tacle, du cash et du clash, du clic et du choc, qui semble ne connaître aucun obstacle, aucune loi.

Si le monstre, traditionnellement, permet en négatif de penser les normes dune époque, qui sont ces nouveaux monstres qui émergent sur la toile ? Pourquoi nous attirent-ils et à quelles limites nous confrontent-ils ? Une autre utilisation des réseaux, plus humaniste et responsable, est-elle possible ?

Cest à ces questions brûlantes que répondent dans cet essai percutant deux spécialistes des médias. Si le constat qu'ils dressent est sans appel, ils nous permettent pourtant d'envisager un autre avenir 2.0.




NIGHTINGALE Andrew - A Defense of Poetry Against the Mathematicians - Independently Published 



Ce livre contient deux essais défendant la poésie contre les mathématiciens. Le premier est le dernier essai de Nightingale expliquant comment la distinction, la différence et la reconnaissance de la variété (les outils habituels pour dissiper le flou) sont eux-mêmes vagues. Nightingale offre une application web qu’il a écrite pour enseigner la logique, pour la compréhension que la différence, ou l’opération de négation logique, est vague. La thèse de Nightingale faite à l’Université Mahidol, Thaïlande (2018) présente en conclusion significative que l’enquête empirique sur le flou est plus intéressante pour les étudiants que des concepts scientifiques précis. Il y a dans ce livre une sélection de poèmes - la plupart publiés avec de nouveaux poèmes.



Une défense de la poésie contre les mathématiciens offre une compréhension qui peut relier les mathématiques à la poésie. Il y a quelques points communs entre les mathématiques et la poésie, mais le concept que je trouve central pour faire une compréhension entre les deux est vague. Le flou est un tissu conjonctif qui permet, de diverses façons, aux mots de s’appliquer aux objets et aux sujets. Quand un mathématicien choisit un symbole tel que "p" pour une mesure d’angle inconnue, son choix de mot est extrêmement vague, ainsi que excessivement général. L’application d’un nom, "p", qui est presque vide de sens, exprime le niveau de généralité et de flou. La flexibilité et le potentiel du mot "p" à s'appliquer à tant de choses est une façon d’explorer les limites de la langue. "Est-ce que "p" a vraiment autant de pouvoir et de potentiel de représentation ?"


La poésie utilise de même le flou pour explorer les limites du langage. Le saut surprenant à travers de grands écarts de pensée est apprécié par les amateurs de poésie. Le gouffre au-dessus duquel nous sautons est un inconnu enveloppé d’ignorance et de flou. Le rivage au loin de cet abîme peut être seulement une imagination, comme si nous sautions vers un miroir pour entrer à l’intérieur, ou plongions dans une flaque sans se douter combien elle est profonde.


L’imprécision a certaines définitions mathématiques et logiques, et des définitions linguistiques, des définitions paradoxales, au point que l’imprécision est un sujet risqué d’écriture. Le livre, en tant qu’acte, est destiné à être courageux. Qu’il amène le lecteur au rivage, ou soit simplement le fantasme d'un tel succès et que nous tombions dans un gouffre de flou inconnaissable est une question à laquelle je ne peux pas garantir une réponse. 


En fin de compte, le livre pose la question dans l’art ainsi que la science, de savoir si représenter un flou clapotis de l’eau représente la vérité ou non. Tout flou doit-il être dissipé en clarté, même dans l’art, pour prétendre à sa véritable existence? Ou les phénomènes flous ou vagues sont-ils tout aussi réels, ou davantage, que ce que nous voyons lorsque nous zoomons pour les clarifier? Quoi qu’il en soit, qu’advient-il de nos langues vivantes lorsque nous cherchons à répondre à ces questions?


... sur la lune et mes autres poèmes...


La poésie dans mes livres n’est pas vraiment une exploration pour l'amour de la beauté. Ce sont des méditations et des déconstructions de nos concepts ou axiomes généraux préférés tels que la beauté, la mort, les rêves, la vérité, la mémoire et l’amour. Cette poésie est un défi, j’espère un défi enrichissant, et de cette façon, ma poésie est basique.




NORDMANN Pascal



1991 'INCIDENT DE FRONTIERE', nouvelles, Editions Métropolis, Genève


·      Où l'on apprend que le peintre Miro voyageait au-dessus des frontières enfermé dans un poste de radio, qu'Anton Tchékhov emmenait son épouse, Olga Knipper, soigneusement pliée dans une valise, que Tourgueniev, Dostoïevski et Maïakovski jouaient en compagnie de Satan dans un petite orchestre de jazz et mille autres choses  utiles à qui étudie l'histoire de l'art.


1995 'DANS LES ENTREPOTS DU SOMMEIL', récit, Editions Métropolis, Genève


·      Au fond de la grand-mère existe une fabrique de grands-pères qui, inlassablement et à la chaîne produit grand-père après grand-père. Le monde est plein de miroirs, de fausses armoires, de chausse-trappes, c'est le chaos dans les familles et l'enfant s'endort une nouvelle fois.



1997 'SARAH L'AMOUR', nouvelles, Editions Métropolis, Genève ·      


Dans les colonnes du Kenyan Evening Star, cela ne fit qu'un entrefilet. Célèbre danseur; baise sorcière: devant l'arrêt: du bus. S'il avait lu l'article, il se serait enfui. Loin de tout. Loin du Kenya. Loin de lui-même. Mais il était trop tard. Il était amoureux.



2003 'ALLEZ HOP, UN ROMAN!' (ouvrage collectif), Editions Métropolis, Genève


·      Comment, sans effort et sans même y toucher, par la simple force de la pensée, et encore, écrire un roman, subjuguer un éditeur, toucher 200 lecteurs et mériter le sourire de la fille de la voisine … et en plus d'écrire, ça sait faire la cuisine



2011 'BOEUF/SWING’, théâtre tout public (français/allemand), Editions Les Mandarines, Kergouarec


·      Arrêt de travail au Grand Orchestre du Temps. Sur toute la surface de la planète, plus aucune note de musique n'est disponible. Les musiciens soupçonnent que leur musique est inutile, puisqu'ils jouent depuis la nuit des temps et que les conditions de la vie sur terre ne changent pas. Guerre, guerre partout, guerre et misère. Ils ne reprendront le travail que lorsqu'ils auront compris qu'au fond, le plus utile, c'est encore ce qui est inutile.



2014 'LES GUETTEURS I, II, III', éditions de l'Amandier, Paris (épuisé)


·      J'avais une amie qui prétendait se mettre chaque soir devant un miroir qui se trouvait à l'endroit du texte où elle se tenait et qui prétendait que, se dévêtant devant ce miroir, enlevant tout ce que l'on peut enlever mais aussi tout ce que l'on ne peut enlever, ses rides, ses soucis, ses tristesses et ses bonheurs, dans le but de savoir ce qui subsisterait,  elle finissait par se retrouver devant le même objet, soir après soir, le même objet dans son miroir: une valise usée, une valise ancienne, flottant dans le vide de ce miroir … lauréat des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2009, 2ème prix du Concours international de monologues >CLASH<, ITI (UNESCO)



2016 'LE BRUIT DES LANGUES PERCEES', éditions d'Autre part, Genève


• Fendant les brumes et les vents de l'orange froissée qui tourne autour du soleil, l'autobus jaune citron de la Compagnie, bien que fort peu vaillant, permet à qui aime le voyage de visiter les quartiers les plus étranges de l'univers. De la mer aux phares solitaires en quête d'un chasse-mouches à la grande ville peuplée d'escargots rapides dont le père est un géant, des glaciers abandonnés par leur compagnon aux banlieues peuplées de sphinx. Mais qui est ce mystérieux assassin qui perce la langue de ses victimes? Et où a disparu ce fameux vers des Voix intérieures de Victor Hugo?