La
page
blanche

Le dépôt

NOTES ET LIENS

Notes

Librairie Lpb - Lettre W

WEIL Simone - L’enracinement (sous titre : Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain) - Ed. Folio Essais - P.L.


Ce livre a été écrit en 1943, peu de temps avant la mort de l’autrice. Il a été publié en 1949 grâce à Albert Camus. 

Il correspond à l’intention d'un témoignage, dans cette période de la deuxième guerre mondiale en Europe.

La théorie centrale de ce livre est la théorie des racines. L’auteur explique cela en détail dans la deuxième partie de son livre.

Mais c’est la première partie du livre, environ le premier tiers qui retient l’attention, toute l’attention du lecteur.

L’auteur y expose une théorie de valeurs selon elle essentielles. Valeurs humaines. C’est en cela que ce livre est fort.



WOLFSON Louis - Le Schizo et les langues - Ed Gallimard - PL



L’étudiant de langues schizophrénique, l’étudiant malade mentalement, c’est ainsi que l’auteur du livre parle de lui à la troisième personne et nous décrit ses soucis familiaux en relation avec ses investigations en science linguistique qui n’ont rien de délirantes et sont au contraire des approches intuitives tout à fait sérieuses et documentées. C’est l’histoire d’une démarche intellectuelle dans une époque aujourd’hui révolue où les troubles psychologiques et autres différences par rapport à la norme étaient considérés comme anormaux, notamment comme des maladies organiques. Un livre d’un grand intérêt notamment pour les personnes intéressées à la santé mentale, les amoureux des langues, les lecteurs avancés, les yeux et les oreilles grand-ouverts, les découvreurs de styles rares d'écrivains qui aiment caresser la langue française. Le livre se termine sur l'accession à la vie sociale de l'adolescent.



WOOLF Virginia - Orlando - Folio classique - P.L.


Passées les premières pages un peu indigestes, où l'autrice essuie ses semelles sur la patience avide du lecteur, nous entrons dans le vif de la littérature à la façon de Virginia Woolf, façon Orlando qui laisse loin derrière elle D. H. Lauwrence et son Amant de Lady Chatterley, Marguerite Yourcenar et son Empereur Hadrien, Marcel Proust et son Temps perdu et Louis Ferdinand Céline et son Guignols Band. Pourtant certainement sensationnels.


Orlando, oeuvre déroutante au sens strict : elle semble faite pour empêcher le lecteur de deviner où et par quel chemin l'autrice nous conduit, au point que nous finissons par nous demander si elle le sait elle-même lorsqu'elle nous présente un personnage dont la vie s'étend du milieu du XVI ème siècle jusqu'à nos jours et qui change de sexe à mi-parcours sous le regard de son biographe.


"Car en vérité j'éprouve le besoin d'une escapade après ces livres expérimentaux, poétiques et sérieux, dont la forme est toujours minutieusement envisagée".