Le dépôt
Sardane (24) du chaos
Sardane du chaos
Au début était le chaos, ensuite l'ordre, le rythme, le verbe fait chair et condamné. Le troisième jour, son corps de lumière revit le soleil se ses promesses sur un épiderme-caractère. Non, je ne suis pas le chaos-calvaire. Nous sommes Hiroshima.
David Spailier
Écrire le chaos c’est en faire une ligne, lui donner un temps, lui enlever son corps.
Cette main applaudissant toute seule, c’est la vie.
Elle a raison du désordre. Elle devint l’impossible.
Le hasard n’explique pas les choses. Il les crée.
Cela veut dire
La musique arrive et s’en va
Le bruit reste, éternel silence
François Desnoyers
LE CALME DE LA PAGE BLANCHE
Il faut que tous comprennent bien qu'il s'agit d'un travail associatif et bénévole. Il ne faut pas s'adresser a nous comme si c'était notre job et qu'on avait des comptes a rendre. (Sinon c’est le chaos de la page blanche).
Pierre Lamarque
Poétique du chaos
Chaos cosmos
Chaos force créatrice
Génératrice
Matricielle
Dévastatrice
Chaos monde
Pas à pas
Patrick Modolo
BRÈVE RÉVÉLATION SUR LA MORT ET LE CHAOS
Toi qui t'es oublié dans ce tombeau mouvant,
c'est à moi que je parle, et mon double me tue,
dans l'air statue de sel, et dans l'eau bulle,
lorsque le ciel sera mêlé à l'océan,
le sel dans l'eau, partout sans membre distingués
et sans cœur et sans nom, étendu – est-ce moi ?
est-ce toi, la bulle à l’air rendue
sans sa peau d'argent ?
Une voix dernière, la nôtre,
pour vider toutes les larmes d'un seul coup,
et ni toi ni moi, attention :
LA BOUCHE AURA MANGÉ L’OREILLE, LA VOIX VERRA
René Daumal - Le Contre-Ciel
L'affamé veut son bol de chaos
Cédric Demangeot - Une Inquiétude
Violence de vie/violence de mort : le chaos c’est aussi le coquelicot, qui pousse sur le terrain vague, en prise à tous les vents. C’est aussi la fleur blanche de l’amandier sauvage en bord de route, au bord du ravin, enchevêtrée dans la ronce.
Alexandre Poncin
LA PAGE BLANCHE
J’ai fait un somme dont je me réveille à l’instant… un somme tout rempli d’un rêve unique plein de péripéties… je pénétrais dans un hameau inconnu bâti sur une colline dans un monde étrange et accueillant, peuplé de certains individus et de chiens affectueux… c’était toute une histoire dans ce rêve - avec l’impression d'un fil conducteur. Mes initiatives restaient suspendues à un fil de mystère, tout ce que je faisais dans ce hameau ou voulais faire n’aboutissait à rien, je cherchais un billet de retour en train, je me rendais pour cela dans une maison du hameau qui servait de point de vente des billets de trains, une dame, puis une autre, ouvraient un registre et me laissait seul à essayer de trouver les indications nécessaires dans un fouillis de pages, j’allais dans une autre maison pour manger car j’avais faim, j’étais toujours bien accueilli, mais je ne trouvais pas à manger. Mon porte-feuille avait à moitié brûlé dans ma poche. Je partais rejoindre ma fille dans une autre maison mais ne trouvais pas la maison, allais vers une autre pour chercher une chambre où dormir... on tirait sur un pan de bibliothèque pour dégager un passage secret qui ne menait nulle part, la personne qui m’accompagnait pour me montrer le chemin disait des choses incompréhensibles qui s’apparentaient à de la folie douce, je me réveillais pour me prouver que je vivais bien un rêve. (Je devais aller dans ce hameau à un spectacle peut-être déjà commencé - c’était le fil conducteur de l’histoire), en me réveillant je me suis dit : tiens, on est à La Page Blanche … .
Joe Pastry
cagoule tête visage terreux plâtreux à peine les orbites se dessinent corps de terre malaxé mains griffues pointes posées sur la poitrine jeune femme tête bandée masque blanc brindilles tiges poussant sur le crâne le sein devenant terre crevassée hurler visage se déformant défiguré au sein d'une forme cassée en désagrégation ce fantôme ainsi glaise du visage devenant son cri cet étirement feu toxique dur son ciel mourant grince brûlé à blanc
Jean-Michel Maubert
À suivre,
pour entrer dans la sardane du chaos, merci d'écrire une suite à la rubrique Contact de La Page Blanche.