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POÈMES

PLACE DES SARDANES

Sardane (27) des pratiques sexuelles


INSECTOSEXUEL


définition : conviction que la plus grande variété de pratiques sexuelles, y compris l’identité des partenaires, qui affecte sa pratique, est un bien sans entrave. Comme les insectes, tout va, des crochets génitaux qui s’accrochent à la chair de l’insecte pendant l’acte. Consommation de son partenaire. Niveaux de pouvoir entre les partenaires, comme entre une reine et un drone parmi les abeilles. Un insecto-sexuel pense que la plus grande variété de règles concernant l’éthique sexuelle (même les règles contradictoires) est un bien sans entrave.


Andrew Nightingale

https://questionsarepower.org/2021/10/01/insecto-sexual/


Je voudrais faire cette citation pour donner un côté plus positif à la danse. 


"Tu as dit, 'L’amour touche les âmes'

Sûrement tu as touché la mienne

Parce qu’une partie de toi jaillit de moi

Dans ces lignes de temps en temps.


Joni Mitchel, une affaire de vous


Tristan Felix a trouvé l’inverse de ma propre critique, le problème du pouvoir et de l’hégémonie dans la pratique sexuelle. Le problème de la perte d’identité, non par la variété, mais par la conformité et la possession. 




CAS DE POSSESSION


Les bombes font des trous. Les soldats aussi quand ils se jettent sur une femme ou une enfant pour tirer un coup, posséder cette terre vivante qui se tord parce qu'elle n'a pu courir assez vite sur sa terre pour échapper à l'envahisseur. La conquête passe par la prédation et l'insémination. Je te prends, te possède, tu m'engendreras donc comme nouvel occupant. C'est vieux comme le monde et cela pue comme un vieux cadavre. Le viol est une démonstration de force pour humilier la proie comme sa famille. Le vol aussi comme l'enlèvement. L'entrée par effraction fait sauter la serrure de chasteté. Tout est à moi puisque je suis dans la place pour un coït d'état. L'ouvrier, le paysan, le poète, l'infirmière, le professeur, le mendiant, le mort, tous vous m'appartenez car je vous ai engrossés du pouvoir de vous asservir à ma caste, à mon dieu, à mon chef, à son capital.


Tristan Felix




TOUT AUTOUR



      tout

  tout tout tour

 autour autour autour

d d d du du du du du du

 autour - désir - autour 

 autour tout autour 

  autour autour

    tout tout

     autour



PUT IN


 put put put put put put

 put put put put put put

 put gros gros gros put 

 put put put put put put 

 put put put put put put



Isabelle H




*


sexe et poésie dans le même lit plaisirs du corps

caresses de l'esprit petite mort naissance d’une vie


Air.




GORILLA ZEITUNG

( POÉME-FEUILLETON - EXTRAITS)




GORILLA ZEITUNG (EXTRAITS)




DESTINÉE


Gisèle s'imprégnait des odeurs du primate et ne perçut rien de la vie finissant à proximité. Son courage et son attention étaient tournés vers cet être au pelage sombre et à la tête oblongue. Elle restait sereine malgré la possibilité qu'un geste néfaste et animal lui brisât le cou. Elle devinait que la frontière entre l'empathie et l'amour est incertaine. Elle craignait que ses pulsions naissantes ne soient que la représentation d'un anthropomorphisme malsain. Si le sentiment amoureux se concrétisait, cela engendrerait une impossible destinée.


RÉVEILLER LE POUVOIR


De son côté, le présentateur de la météo à la télévision déchiffrait dans les odeurs de la femme une carte indiquant un parcours d'émotions incontrôlables menant à la passion. Une femelle humaine subissait la force animale et brute qui était la sienne. Malgré des millénaires d'intelligence et de domination, une fille d'homme faisait allégeance, prenait le risque d'un accouplement contre nature, acceptait le pouvoir de la bête et les rites simples qui régissent les ébats des êtres naturels. Il en tira de l'orgueil et sentit grandir en lui l'ambition du pouvoir.



LA FEMME ET LA BÊTE


Leurs pensées s'accouplèrent d'une manière bestiale afin de contredire l'anesthésie de la mort et la séparation des espèces. Bien qu'immatérielles, les positions étaient obscènes et eurent réjoui le marquis de Sade. La Courbette d'Andromaque, la Grande-velue et le Crotale rampant. 

Ces fantasmes surpassaient le réel possible des corps. Les 

fulgurances imaginées devenaient un océan de brindilles secouées par les turbulences d'un ouragan. Les orgasmes successifs, les 

essoufflements d'agonisants, les jappements de chiots brisèrent la femme et la bête jusqu'à l’assoupissement.



Yves Robert

https://www.pascal-nordmann.com/goz.php



hey, fuck, I got a boner (putain j'ai la gaule)


Isabelle H




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