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blanche

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POÈMES

PLACE DES SARDANES

Sardane (47) préhistorique

Pariétal

 

 

 

  

 

 

Préface 

 

 

 

L’homme préhistorique, notre semblable étranger, fascine l’imaginaire des écoliers. Le récit qui en est donné, entre savoir et ignorance, éclaire un peu le mystère mais ses ombres sont encore nombreuses à résister à toute forme d’entendement.

 

Pendant cette année scolaire, Patrick Modolo et Laurent Gourd ont accompagné leur classe de 6ème E sur le chemin de l’art pariétal en croisant les représentations de la langue et celle des mathématiques.

 

J’ai participé à la création de ce petit livre en animant deux ateliers d’écriture. La joyeuse troupe des collégiens s’est prêtée avec gourmandise au jeu de la contrainte libératoire. Mitonner des poèmes pour un abécédaire / bestiaire en les saupoudrant autant que possible de mots ayant trait aux mathématiques ne relève pas de la basse cuisine. Comment saisir le vertige qui unit l’homme des cavernes à celui du vingt-et-unième siècle ? « L’avenir se reproduit », écrit une collégienne. Comme une continuité qui n’en finit jamais de balbutier ses incertitudes devant la fragilité de toute chose et de toute idée. Déjà là aux commencements du monde. En écho, ce vers où s’exprime la nécessité d’agir pour repousser les limites de l’inconnu : « L’avenir est en notre main. » La main qui dessine et plus tard écrira. Pour combler « la faille de mes souvenirs » et faire surgir [les traits délicats d’un visage].

 

Le visage, ce qui apparaît en premier de l’humain et de l’animal. Avec ses « idées noires et idées blanches ». «Comme une flamme dans la pénombre ! ». Et le réel inaugural nous manifeste sa présence toujours vive quand les éléments se rassemblent dans la main disponible au dessin et au rêve. « Le cerf dans la neige est comme un nuage dans le ciel ». Il n’en faut pas davantage pour qu’un « cercle se transforme en bison ».

 

Et c’est ainsi que ce recueil émeut le lecteur. Les enfants sont souvent meilleurs poètes que bien des adultes empêtrés dans les fausses idées qu’ils se font de la poésie. Je salue l’enthousiasme et la bienveillance des deux professeurs qui ont permis cette aventure et suis heureux d’y avoir contribué. Collégiennes et collégiens, vous avez su dire avec les mots les plus simples votre sensibilité à l’étonnement. Je vous félicite.

 

Dominique Boudou

 

 

 

 

 

 

 

Avant-propos

 

 

 

Déconstruisons cette idée reçue : l’homme des cavernes n’y vivait pas. Mais toutefois, sa vie intellectuelle, artistique, culturelle, poétique même, s’exprimait au plus profond de ces grottes, à même ces parois. C’était à la Préhistoire, ce temps d’avant. Ce temps où l’écriture n’existait pas. Et pourtant, tout était bien là, en germe, sous leurs yeux. Dans leurs gestes.

 

 

 

Le professeur de lettres doit aider ses élèves à trouver leurs mots. A les écrire. Et quand il les fait travailler sur la Poésie, à les choisir. A les polir. A les ciseler. A travailler et retravailler leurs phrases. Avec la précision millimétrique du mathématicien. Les élèves de notre 6èE avaient donc cet objectif : offrir à ces « frères humains des cavernes » les mots qui ne nous sont jamais arrivés. Voicile défi ultime.

 

 

 

Le projet « Pariétal » est ce projet audacieux. Audacieux car il allie la pointe de la mine poétique à la précision du trait artistique et mathématique, dans ce « geste » d’un autre temps, qu’ils ont découvert. Et apprivoisé. Adopté même. Avec pour seule paroi la page blanche de leur cahier.

 

 

 

Français donc. Mathématiques évidemment. Arts Plastiques bien sûr. Et Histoire. Pour aborder la Préhistoire. Et même musique au programme, avec manipulation de fac-similés d’instruments d’époque. Qui n’a pu malheureusement avoir lieu. 

 

 

 

Mais pour mettre le tout en harmonie, il nous fallait des poètes. Car qui mieux qu’un poète pour parler de Poésie ? Qui mieux qu’un poète pour écrire de la Poésie ? Nous avons donc invité Olivier Massé, auteur des Poèmes préhistoriques, paru chez L’Harmattan en 2014 pour venir nous en parler. Entretien rempli d’émotion, de sincérité, et de littérature. Puis nous avons appelé à l’aide Dominique Boudou, poète qui a eu la douce folie de nous suivre dans ce projet fou, et qui convoqua François Hàn pour faire écrire nos élèves. Qu’ils en soient tous deux ici sincèrement remerciés ! Ainsi que Christine Saint Geours, éditrice de la maison d’édition Aux Cailloux des chemins, sans laquelle nous n’aurions jamais pu bénéficier de ces ateliers avec Dominique Boudou. Merci aussi à toute l’équipe pédagogique et administrative. Merci à Mme Sanchez, notre professeure documentaliste admiratrice de ce film de Werner Herzog La Grotte des rêves perdus. Merci à Colline Torrez, l’A.E.D. qui accompagna si précieusement nos élèves. Merci à Madame Latry, professeure d’Arts Plastiques qui a ressuscité la technique ancestrale et plurimillénaire du « geste » artistique. Merci à Messieurs Nicot et Serralbo, ainsi qu’à M.Marin et Mme Bouglé, qui nous ont accompagnés, suivis, épaulés dans ce projet hors norme. Merci à Hélène Fernandez pour avoir secondé Ryan dans cette tâche.

 

 

 

Les 6èE auront ainsi pu profiter en inauguration de ce projet de l’exposition L’art préhistorique : De l’Atlantique à la Méditerranée, au Musée d’Aquitaine, en septembre 2023 (un immense merci à Philippe Chauveau, directeur du service médiation, et au Musée pour l’accueil), et surtout de la visite de Lascaux IV au mois de juin ( un tout aussi immense merci à Lascaux IV pour l’accueil et la préparation en amont), pour clore cette année « pariétale ». 

 

 

 

Entre ces deux bornes temporelles pas si éloignées que cela, ils auront appris tout ou presque de l’art pariétal. Ils auront écrit de magnifiques poèmes sur ce thème. Et réussi à réaliser, toujours avec l’aide de Dominique Boudou (et parfois son secours !) une créature poétique hybride, à la mesure de ces titans de l’époque (bêtes et hommes !) : un abécédaire-bestiaire !

 

 

 

Abécédaire, car nous avons vu les bases de cet art pictural, son « A-B-C » donc. Un recueil où tout est rangé selon l’ordre des lettres de l’alphabet qui manquait à Cro-Magnon. 

 

Mais Bestiaire également car nos élèves ont su s’emparer de ces peintures pariétales pour donner une âme poétique à ces animaux, dans la logique étymologique de ce mot latin, l’« anima » comme souffle de vie, comme cette main en négatif qui témoigne de l’Humanité d’un autre âge.

 

 

 

Mais brisons une autre idée reçue : ce qui fait toute l’âme poétique de ce projet, ce ne sont pas les mots, les lettres, le français. Le souffle de vie est apporté par les mathématiques, pour donner aux poèmes ce supplément d’âme...

 

 

 

Merci encore à tous, et surtout : BRAVO à nos 6èE pour la qualité de leur implication et de leurs créations !

 

 

 

Patrick Modolo

 

 

 


 

 

 

Entre hier et aujourd’hui

 

 

 

Encore hier nous dessinions avec la force de nos mains,

 

Aujourd’hui tout est différent.

 

 

 

Encore hier nous vivions dans des grottes,

 

Aujourd’hui elles ont laissé place aux maisons.

 

 

 

Entre la vie d’hier et d’aujourd’hui,

 

Tout semble brouillé.

 

Tout semble inconnu,

 

Tout semble étranger.

 

 

 

Le passé se dissipe

 

Et laisse place au renouveau.

 

 

 

Les hommes, comme les animaux,

 

Font un grand pas

 

Dans l’histoire de l’humanité.

 

Lucie

 

 

 

 

 

Le passé ou le futur

 

 

 

Le passé se dissipe 

 

Et l’avenir se reproduit,

 

 

 

Inconnu, tel un mégacéros

 

Rencontrant un cerf,

 

 

 

Tel le mammouth essayant

 

De sauver sa peau,

 

 

 

Tel le lion des cavernes assis,

 

Bien au chaud.

 

 

 

La mort s’approche,

 

Et la vie s’éloigne,

 

Coupant la vie du mammouth.

 

 

 

Une dernière trace resta de lui…

 

 

 

Talia

 

 

 

 

 

Des fleuves 

 

 

 

Sur la paroi d’une grotte,

 

De longs fleuves apparaissent.

 

 

 

De la végétation et des animaux 

 

Comme des rhinocéros

 

Sont dessinés autour de ces fleuves.

 

 

 

Des plantes et des animaux,

 

Dans un monde sans fin.

 

 

 

Une histoire oubliée,

 

Mais dans le destin gravée.

 

Nisa

 

 

 

 

 

L’Avenir

 

 

 

Nous ne savons pas ce qui se passera demain...

 

Peut-être que ça serait la fin du monde.

 

Nous, hommes de Cro-Magnon, nous ne savons pas prédire l’avenir :

 

Peut-être que je mourrai demain.

 

J’ai l’impression d’entendre plusieurs ondes.

 

Demain, c’est l’avenir, c’est notre vie, c’est notre rêve :

 

L’avenir est en notre main.

 

 

 

Nous devons croire à ce que nous pensons !

 

Quels habits auront les prochains hommes de Cro-Magnon ?

 

Est-ce qu’ils n’auront plus besoin de chasser comme nous ?

 

Ils auront peut-être des instruments appelés 

 

«Stylos», pour écrire,

 

Et 

 

«Crayon» pour dessiner :

 

 

 

Mais je préfère profiter de cette période 

 

Car nous avons trouvé autre chose que le silex :

 

Les hommes de Cro-Magnon du futur l’appelleront «le feu».

 

 

 

Zineb

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La faille

 

 

 

La faille de mes souvenirs

 

Me ramène sur les parois 

 

Que j’ai peintes étant plus jeune.

 

 

 

Yenigul

 

 

 

 

 

Visage

 

 

 

Les traits délicats de ton visage

 

Comme représentés sur une paroi

 

Que j’ai peinte étant plus vieux.

 

 

 

Yenigul

 

 

 

 

 

La Montagne

 

 

 

La montagne 

 

 

 

Que tu peux toucher là,

 

Que tu peux même grimper.

 

 

 

Mais au final tu dessines avec tes doigts

 

Une montagne si grande 

 

Qu’on n’a pas de place

 

Pour y dessiner quoi que ce soit.

 

 

 

C’est une montagne

 

Où tu peux mourir.

 

 

 

Chris-Youan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le taureau

 

 

 

L’homme des cavernes avait très peur des animaux.

 

Il avait vu des bisons, des chevaux et des mammouths.

 

 

 

Plus les minutes passaient,

 

Plus il était excité.

 

 

 

Soudain j’imagine un bison de couleur rose.

 

Et là, j’aperçois sur la paroi 

 

Le même bison qui était dans mes pensées.

 

 

 

Hamidou

 

 

 

L’argile

 

 

 

Grâce aux mains

 

Nous pouvons créer des formes.

 

 

 

Grâce à l’argile 

 

Nous pouvons créer des animaux.

 

 

 

Grâce à l’argile et aux mains

 

Nous pouvons faire 

 

Tout ce que nous voulons : 

 

Un cheval buvant,

 

Un mammouth marchant, 

 

Etc.

 

Dennys

 

 

 

La paroi 

 

 

 

Je vois l’océan 

 

Avec des vagues et des dauphins.

 

J’imagine le sable sur mes pieds, 

 

J’observe du bleu, du jaune et du blanc. 

 

 

 

Je peux voir la femme dessiner puis marcher ;

 

Elle dessine aussi un poisson 

 

Avec ses mains !

 

Et tout ça sur la paroi !

 

 

 

Ensuite je tourne la tête :

 

Tout disparaît d’un coup.

 

Dalila  

 

 

 

L’argile 

 

 

 

L’argile se forme,

 

Doucement,

 

Et se transforme

 

En cheval.

 

Elvin

 

 

 

 

 

Les étoiles

 

 

 

Les pierres de la paroi tombent 

 

Peu à peu sur le long chemin.

 

A travers la fissure des étoiles 

 

La pluie tombe peu à peu.

 

 

 

Emilie  

 

 

 

 

 

La pluie

 

 

 

La pluie tombe 

 

Peu à peu 

 

Sur la paroi ;

 

Les animaux 

 

S’effacent 

 

Et laissent

 

Un arc-en-ciel de couleurs.

 

Emilie

 

 

 

 

 

La préhistoire et les montagnes

 

 

 

Dans la caverne,

 

Il y a une représentation de montagne

 

Que j’aimerais bien escalader

 

En essayant de me blesser le moins possible

 

Pour voir les étoiles

 

Que Françoise Hàn et moi aimerions tant voir.

 

 

 

*****

 

 

 

 

 

 

 

Dans une grotte, des animaux sont représentés

 

Avec des dizaines de couleurs,

 

 

 

Comme dans la vie,

 

Ou les livres que je lis.

 

Sans se soucier de rien d’autre…

 

 

 

Fares

 

 

 

La vie d’un Homme préhistorique

 

 

 

Je porte sur mes épaules le cerf mort.

 

La nuit, je prends le silex, 

 

Et je dépèce l’animal.

 

Je saisis cet animal. 

 

Je prends du bois 

 

Et je fais le feu.

 

Ilyas

 

 

 

Les parois

 

 

 

J’aperçois une paroi

 

Où est gravé

 

Un bison sévèrement énervé.

 

Il s’apprête à sortir pour me foncer dessus !

 

Et puis plus loin je sursaute de peur :

 

Un énorme mégacéros broute de l’herbe 

 

Pleine de couleurs.

 

 

 

Issam

 

 

 

Les hommes préhistoriques et les cavernes

 

 

 

Je vois des hommes des cavernes

 

Qui montent une grande altitude

 

En luge de neige

 

Et avec des chiens.

 

 

 

Une altitude collée à une autre plus étroite

 

Tellement étroite qu’il y a de l’eau qui en coule,

 

 

 

Une route tracée par les luges de neige

 

Et des traces de chiens.

 

Khadija

 

 

 

Cet animal

 

 

 

Cet animal-là, 

 

Je n’arrive pas à l’oublier :

 

Chaque couleur, 

 

Chaque trait, 

 

Chaque ombre

 

Sont comme marqués 

 

Dans mon esprit,

 

Sont comme ancrés 

 

Dans mon être.

 

 

 

Sur cette paroi, 

 

Je le dessine

 

Pour l’oublier.

 

Mailey  

 

 

 

 

 

 

 

La peur ressentie

 

 

 

Ils voient une fissure importante dans l’une des parois,

 

De suite, la peur leur vient (mourir).

 

Ils sortent de la grotte inquiets,

 

Ils s’allument un feu de camp.

 

Ils cherchent leur entourage 

 

Pensant que quelqu'un pourrait les aider.

 

Maintenant, ils essaient de créer des mélanges solides 

 

Pour remplir la fissure.

 

Ils sont soulagés : leur mélange tient parfaitement.

 

Maintenant, ils veulent reprendre leur vie normalement. 

 

 

 

Maël

 

 

 

 

 

L’argile de l’ombre

 

 

 

L’argile de l’ombre 

 

Se fait entendre par le peintre. 

 

Nous commençons 

 

Et nous n’arrêtons plus la lueur.

 

 

 

L’ombre est impossible à éviter. 

 

Olivia

 

Les animaux de la Préhistoire

 

 

 

Ils sont poilus

 

D’après nos regards.

 

On croit qu’ils sont

 

Sauvages

 

Et peu à peu,

 

Ils deviennent les animaux de compagnie de Cro Magnon.

 

Ce sont mes frères humains des cavernes,

 

Mes frères d’âme de la Préhistoire.

 

Ryan

 

 

 

 

 

La grotte 

 

 

 

Je rentre 

 

Dans une grotte 

 

Et là...

 

 

 

Je discerne sur la paroi, 

 

Une famille de cerfs.

 

 

 

En orangée, marmonnée,

 

Ils sont représentés.

 

 

 

Peut-être que ça se produira donc !

 

Je me mets à dessiner 

 

Et je continue l’œuvre.

 

 

 

Je vois apparaître

 

Des bisons, des rhinocéros 

 

Des cerfs et des mammouths 

 

Comme faisaient mes ancêtres.

 

Séléna

 

 

 

Bloqué dans l’argile

 

 

 

Je suis bloqué dans l’argile :

 

Je n’arrive pas à sortir !

 

J’essaie de sortir encore

 

Mais j’éprouve encore

 

Plusieurs difficultés !

 

Certains bisons ont mis de l’argile partout.

 

 

 

Sankoug

 

 

 

 

 

La grotte de Lascaux

 

 

 

Dans la grotte de Lascaux 

 

Il y a des dessins.

 

 

 

Et j’ai vu un renard 

 

Au teint blafard.

 

 

 

Est arrivé un « niglo »

 

Qui ne mange pas de la terre.

 

 

 

Traycho

 

 

 

 

 

L’heure passe vite

 

 

 

 

 

L’heure passe vite.

 

 

 

Je tire ce fil.

 

 

 

Au fil du temps je vois plusieurs grottes.

 

Ces grottes sont immenses.

 

 

 

Puis j’aperçois plusieurs personnes

 

Qui peignent. 

 

 

 

J’aperçois des animaux

 

Et des hommes représentés. 

 

 

 

Waeil

 

 

 

Histoire

 

 

 

Je ne dessine pas pour m’amuser.

 

Je dessine pour raconter.

 

Pour que vous vous envoliez,

 

Pour que vous vous en souveniez.

 

Pour que vous vous rappeliez 

 

La vie que j’ai menée.

 

 

 

En espérant que le Temps n’effacera pas

 

Ce souvenir historique que je vous transmets.

 

 

 

 

 

*****

 

 

 

Mon dessin 

 

 

 

Je ne dessine pas pour m’amuser.

 

Je dessine pour raconter.

 

Pour que vous souriiez.

 

Car,oui, ma vie est semée d’embûches.

 

Mais mon souvenir, lui, est libre.

 

 

 

Alliya

 

 

 

 

 

La grotte 

 

 

 

Dans une grotte

 

Pleine de terre, 

 

sur les parois :

 

Des dessins.

 

Plein d’animaux représentés :

 

Des bisons.

 

Anonyme

 

 

 

 

 


 

 

 

Petit abécédaire 

 

et 

 

grand bestiaire pariétal

 

 

 

  

 

 

 

Les aurochs 

 

 

 

Au loin, je vois quelques animaux.

 

En m’approchant, je me rends compte que ce sont 

 

Des aurochs !

 

Ils ont eu peur ! 

 

Alors ils se sont échappés.

 

 

 

Les peintres ont du mal à les retrouver,

 

Ils ont donc cherché dans la grande, sombre grotte.

 

 

 

En fouillant à l’intérieur,

 

Se trouvent ces aurochs dessinés 

 

Sur les parois 

 

Qu’ils cherchaient depuis le début.

 

Nisa

 

 

 

 

 

B

 

 

 

Le bison

 

 

 

Le bison dort,

 

Le bison mange,

 

Le bison galope,

 

Le bison boit.

 

 

 

L’homme allume la bougie 

 

Pour dessiner ce bison 

 

Sur la paroi 

 

Avec ses doigts,

 

Avec du marron et du blanc.

 

 

 

Tout cela sur la paroi.

 

 

 

 

Dalila  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C

 

 

 

Chasse au cheval 

 

 

 

Dans la caverne,

 

Le ciel règne

 

En cercle de bleu.

 

 

 

Sauf que je dessine 

 

Sur la paroi de la grotte

 

La chasse au cheval

 

Et un texte sans lettres

 

Tout autour de lui.

 

 

 

 

 

Chris-Youan

 

 

 

 

 

D

 

 

 

Le dessin

 

 

 

Le déluge vient

 

En plein désert.

 

Je vois comme une droite se tracer,

 

Puis plusieurs,

 

Par mon doigt,

 

Dans le sable mouillé.

 

 

 

Puis ces droites deviennent des courbes,

 

Cela forme des dessins d’animaux

 

Sur le sable transformé en parois.

 

Mais je ne sais pas où je suis.

 

 

 

Si !

 

 

 

Je suis dans une grotte !

 

Moi qui ne pensais pas

 

Que je pouvais atterrir 

 

Dans une grotte,

 

Par la force du dessin.

 

Zineb

 

 

 

 

 

 

 

E

 

 

 

L’extérieur

 

 

 

L’extérieur nous est comme impossible,

 

Déguisé de nuances ocre.

 

Allons-nous vraiment restés oubliés longtemps ?

 

Ou bien allons-nous être découverts ?

 

 

 

Je ne me vois plus.

 

Je ne me sens plus.

 

Nous sommes oubliés.

 

Qui l’eût cru ?

 

 

 

Vous qui avez mis si longtemps à nous dessiner,

 

Allez-vous vraiment nous oublier ?

 

 

 

Je n’en douterai jamais !

 

Non, je crois à notre découverte !

 

 

 

Je ne douterai jamais !

 

Même si je reste piégé !

 

Quitte à ne plus voir jamais 

 

L’extérieur !

 

 

 

Harchi

 

 

 

 

 

G

 

 

 

Grotte 

 

 

 

Certains bisons ont mis de l’argile partout. 

 

On ne croit pas en moi pour sortir de cette grotte.

 

Mais tout à coup 

 

Oh non ! un rhinocéros laineux

 

S’échappe de la paroi,

 

Et sort de la grotte :

 

Il a l’air dangereux.

 

Sankoung

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

H

 

 

 

L’homme et sa hache

 

 

 

L’homme lance sa hache 

 

Sur le troupeau.

 

Et il trancha trois bisons 

 

Puis les ramena

 

Dans sa grotte.

 

 

 

Il dépèce les bêtes

 

Et mange avec sa famille.

 

Il met le reste de côté.

 

 

 

Il y a un énorme tas de viande :

 

C’est comme ça qu’il put nourrir sa famille. 

 

Voilà ce que j’ai vu sur cette paroi !

 

 

 

Saadaoui  

 

 

 

 

 

I

 

 

 

Les idées

 

 

 

 

 

Idées noires et idées blanches... 

 

Les idées noires sont mauvaises 

 

Et les idées blanches sont bonnes.

 

 

 

Mais est-ce que c’est vrai ? 

 

 

 

Dans la grotte il y a le noir et du blanc 

 

J’entre dans la paroi noire 

 

Et je vois des animaux préhistoriques !

 

 

 

Emilie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J

 

 

 

Le jour 

 

 

 

Je me mets 

 

Dans ma grotte 

 

Et je regarde.

 

 

 

Je vois un animal : 

 

Cette jument qui est représentée 

 

Sur les murs de la Préhistoire.

 

Le jour, on y voit une jument,

 

La nuit, on y voit un taureau.

 

 

 

Sur la paroi, 

 

Le jour, la jument galope,

 

La nuit, elle dort.

 

 

 

Le taureau, lui,

 

La nuit, chasse ;

 

Le jour, il dort.

 

Séléna

 

 

 

 

 

 

 

K

 

 

 

Le K sur les parois 

 

 

 

En entrant dans la grotte 

 

A demi éclairée et humide,

 

Déserte et effrayante,

 

J’ai vu sur la paroi 

 

Trois traits gravés,

 

Qui m’ont fait penser 

 

A un K.

 

 

 

Le K d’un koala.

 

 

 

Un koala, mignon, petit, blanc, gris, noir.

 

 

 

Les parois grises de la grotte 

 

Se confondaient dans mon imagination

 

Avec les couleurs de koala.

 

Ryan

 

 

 

L

 

 

 

La lumière

 

 

 

La lumière de la peinture

 

Éblouit nos regards

 

Comme une lueur d’espoir,

 

Comme une flamme 

 

Dans la pénombre !

 

Ça commence par une ligne

 

Puis la longueur s’empare de nos mains

 

Et cela n’en finit jamais.

 

Mailey

 

 

 

 

 

M

 

 

 

Mégacéros 

 

 

 

Je suis mort de peur 

 

Parce qu’un mégacéros m’attaque.

 

Et j’ai peur de mourir

 

Et de ne plus voir mes amis, Maman, Papa,

 

Et tous ceux que je connais.

 

 

 

Sauf que je fuis

 

Et que je vois un mammouth,

 

Même un troupeau de mammouths.

 

 

 

Mais je n’arrive pas trop à courir 

 

Parce que je tremble. 

 

 

 

Je respire fort ;

 

Je ne sais pas comment 

 

Faire disparaître la peur.

 

Dennys

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

N

 

 

 

La nuit

 

 

 

Le cerf dans la neige est comme un nuage dans le ciel

 

Et le bison beige me paraît tellement réel.

 

 

 

La paroi est aussi sombre que la nuit,

 

Aussi belle que la pluie.

 

 

 

Elle nous inspire,

 

Elle nous attire.

 

 

 

Les étoiles dans le ciel

 

Nous émerveillent,

 

Tel le soleil.

 

 

 

Avec leurs bords très précis,

 

Voici les peintures de nos maîtres,

 

Nos ancêtres.

 

Lucie

 

 

 

 

 

O

 

 

 

L’ours

 

 

 

L’orage démoralisant 

 

L’ambiance de la grotte,

 

 

 

L’ours représenté en ocre

 

Rappelle la lueur du jour.

 

 

 

L’or est une richesse,

 

Mais pas plus grande

 

Que le savoir de l’art.

 

 

 

Talia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P

 

 

 

Peintures pariétales

 

 

 

Les peintures me fascinent :

 

Il y en a de grandes, de petites.

 

Mes peintures préférées 

 

Sont celles de Lascaux. 

 

 

 

C’est dire qu’à cette époque 

 

ils savaient dessiner

 

 

 

Alors qu’ils n’avaient pas la chance 

 

D’avoir nos outils d’aujourd’hui.

 

 

 

Ils savaient créer des couleurs eux-mêmes :

 

L’orange, l’ocre, le rouge, le jaune, le marron…

 

 

 

Grâce à ces peintures, 

 

Ils représentaient des animaux,

 

Des moments de vie de leur quotidien. 

 

Maël

 

 

 

 

 

Q

 


 

Quel voyage dans les grottes !

 

 

 

Le jour, quand je me réveille,

 

Je vois la ville qui éclaire ma chambre. 

 

Je prends mon vélo et je me dis

 

Qu’il faut que je voyage dans la Préhistoire,

 

Que je regarde si tout ce qu’ils ont dit est vrai.

 

Si les animaux préhistoriques ont existé ! 

 

Donc je décide de voyager

 

Là où les hommes préhistoriques ont vraiment existé,

 

Peu importe les pays.

 

Dans les grottes !

 

Khadija

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R

 

 

 

Le rêve du renne

 

 

 

Je saisis sur la pierre

 

Le rêve du renne

 

Le ravin qui rugit

 

Un rectangle et des animaux.

 

 

 

Yenigul

 

 

 

 

 

S

 

 

 

Le silex

 

 

 

 

 

J’écoute le silence après le choc des silex.

 

 

 

Et soudain dans la sombre grotte,

 

 

 

Une flamme apparaît,

 

 

 

Et la fumée qu’elle produit me berce.

 

 

 

Je la suis et elle me ramène dans un monde parallèle,

 

 

 

Où tout est possible.

 

 

 

Quand je reviens,

 

 

 

Je me sens sage,

 

 

 

Comme cette image,

 

 

 

Je me retrouve dans la caverne,

 

 

 

Avec deux silex comme au début…

 

 

 

Fares

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Taureau

 

 

 

L’homme des cavernes avait très peur des animaux.

 

Il avait vu des bisons, des chevaux, des mammouths.

 

Plus les minutes passaient, plus il en voyait.

 

 

 

Soudain j’imagine 

 

Un taureau de couleur rose.

 

 

 

Et là tout à coup

 

J’aperçois sur la paroi

 

Le même taureau

 

Qui était dans mes pensées. 

 

 

 

Puis je tourne la tête :

 

 

 

Et je vois un décor particulier,

 

Comme si c’était une jungle

 

De grands arbres de couleur violette 

 

Et je vois une immense cascade. 

 

 

 

Hamidou

 

 

 

 

 

V

 

 

 

Vol d’oiseau

 

 

 

L’oiseau est un des seuls animaux préhistoriques.

 

Il vole vite avec le vent. 

 

Mais sa vitesse va trop vite. 

 

Il entre dans la caverne

 

Percute la paroi de la grotte,

 

Et y reste dessiné,

 

A tout jamais,

 

Avec les ailes déployées.

 

Traycho

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

X

 

 

 

Xavier ou la découverte de la grotte de Lascaux

 

 

 

Xavier marchait dans la grotte.

 

Xavier continua de marcher,

 

Il croisa des lions,

 

Des chevaux,

 

Un autre animal nommé xérus,

 

Dessinés sur les parois de la grotte.

 

 

 

Le xérus aux poils durs et épineux,

 

Vit en Afrique et en Asie.

 

 

 

Ilyas

 

 

 

 

 

Y

 

 

 

Youpie

 

 

 

Youpie ! La grotte est magique ! 

 

Youpie ! Le cerf est magnifique !

 

Youpie ! Je ressens comme une impression :

 

Un cercle se transforme 

 

En bison !

 

 

 

Youpie… 

 

 

 

La vie est belle 

 

Avec ces peintures qui nous parlent ! 

 

C’est le plus beaux des cadeaux.

 

Olivia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Z

 

 

 

Le regard-zigzag

 

 

 

 

 

Z comme zone. 

 

Dans cette zone :

 

 

 

Des Grottes. 

 

 

 

 

 

Dans ses grottes : des parois.

 

 

 

 

 

Sur ces parois : des animaux représentés. 

 

 

 

 

 

Mais pas représentés n’importe comment. 

 

 

 

 

 

Représentés en zigzaguant. 

 

 

 

Waeil