Le dépôt
Bob Dylan - Treize chansons
Bob Dylan - Treize chansons
Treize traductions de chansons pour La Page Blanche par G&J faisant partie d'un ensemble de 82 traductions de chansons de Bob Dylan traduites par G&J; Textes originaux de Bob Dylan sur son site officiel http://www.bobdylan.
Sommaire
1) Tempête 2) Soufflée dans le vent 3) Monsieur le tambourin 4) Telle une pierre qui roule 5) Vent stupide 6) Métier d'or 7) La plupart du temps 8) Au-delà de l’horizon 9) La mort d’Emett Till 10) Jadis, loin d’ici 11) Longtemps parti 12) Ouragan 13) Fille du pays du Nord
14) L'homme en moi
1) TEMPÊTE
La pâle lune s’est levée dans sa gloire sur la ville à l’ouest, elle a conté une triste, triste histoire, celle d’un grand navire qui fit naufrage. C’était le quatorzième jour d’avril, au dessus des vagues qu’elle chevauchait, naviguant dans le lendemain vers un âge d’or annoncé. La nuit brillait d'une lumière d’étoiles, la mer était claire et tranchante, progressant à travers les ombres. L’heure promise était proche. Les lumières se tenaient constantes, glissant sur l’écume, tous ces messieurs et dames en route pour leur demeure éternelle. Les chandeliers se balançaient en haut des balustrades, l’orchestre jouait des airs d’amours mortes. Le guetteur, lui, s'était couché pour rêver, alors que les danseurs du bal tournoyaient, il rêvait que le Titanic sombrait dans le sous-monde. Léo prit son carnet de croquis, il était souvent si inspiré, il ferma les yeux et peignit le décor dans son esprit. Cupidon frappa sa poitrine et la cassa d’un claquement, il tomba tout cuit dans le giron de la femme la plus proche. Il entendit un bruyant tumulte, quelque chose sonnait faux, son for intérieur lui disait qu’il ne pourrait rester là longtemps. Il tituba jusqu’au pont arrière, plus le temps de dormir à présent, l’eau sur le pont arrière, déjà trois pieds de profondeur.
La cheminée penchait de côté, ses pieds lourds commençaient à battre, il marcha dans le tourbillon, le ciel fendu tout autour, l’univers béant était ouvert, le rouleau là-bas était appelé, les anges se détournaient, lumières en bas dans le couloir, scintillement faible et terne, des corps morts flottaient déjà dans la coque à double fond. Alors les machines explosèrent, les hélices, elles ont manqué le démarrage de leurs chaudières surchargées. La proue du navire s’est fendue, les passagers volaient à l’arrière, à l’avant, loin et vite, ils marmonnaient, tatonnaient, culbutaient, chacun plus épuisé que le suivant. Entre minuit et une heure la voile se déchira en morceaux, aucun changement, pas de miracle soudain n’aurait pu défaire ce qui fut fait. Le guetteur rêvait allongé, couché à quarante-cinq degrés. Il rêvait que le Titanic était en train de couler, tombant à genoux. Wellington, lui dormait, son lit commençait à glisser, son cœur vaillant battait, il poussait les tables de côté. Des verres en cristal brisé s’éparpillaient tout autour, il sanglait ses deux pistolets, combien de temps pourrait-il tenir. Ses hommes et compagnons nulle part n’étaient en vue, en silence il attendait là que le temps et l’espace agissent. La coursive était étroite, il y avait de la noirceur dans l’air, il voyait toutes sortes de peines, partout il entendait des voix. Les alarmes retentissaient, pour endiguer le flot croissant, amis et amants se serraient les uns aux autres côte à côte. Mères et filles descendant les escaliers, sautaient dans les eaux glacées. L’amour et la pitié envoyaient leurs prières. L’homme riche, monsieur Astor embrassait sa chère épouse, il n’avait pas les moyens de savoir que c’était le dernier voyage. Calvin, Blake et Wilson misaient dans l’obscurité, aucun d’eux ne vivrait jamais pour faire le récit de leur débarquement. Un frère se dressait contre son frère à tout propos, ils se battaient et s’abattaient l’un l’autre dans une danse funèbre. On abaissait les canots de survie de l’épave qui coulait , il y avait des traîtres, des renégats, des dos brisés et des nez brisés. L’évêque sortait de sa cabine pour venir en aide à tous ces gens dans le besoin, tournait ses yeux en haut vers les cieux, disait « les pauvres sont là pour te nourrir ». Davey le taulier de bordel sortait en congédiant ses filles, voyait l’eau profonde monter, voyait le changement de son monde. Jim Dandy souriait, il n’avait jamais appris à nager, voyait le petit estropié et lui donnait son siège. Il voyait la lueur d’étoiles qui scintillait à l’Est, la mort se déchaînait, mais son cœur était à présent en paix. On abaissait les écoutilles mais les panneaux cédaient, on se noyait dans l’escalier en laiton et or luisant. Léo disait à Cléo : « Je crois que je deviens fou » mais il avait déjà perdu l’esprit quelle que soit la pensée qu’il avait. Il tentait de bloquer le passage pour sauver les gens du mal, le sang d’une plaie ouverte coulait de son bras. Les pétales quittaient les fleurs jusqu’à ce que tous soient tombés. Pendant les longues heures terribles la malédiction opérait. Le maître d’hôtel servait le cognac et s’imbibait lentement, il restait jusqu’à la fin, il était le dernier à partir. Il y en avait beaucoup beaucoup d’autres à jamais anonymes, jamais ils n’avaient pris la mer, ou quitté leur maison avant. Le guetteur, il continuait de rêver allongé, le mal était fait, il rêvait que le Titanic coulait, il essayait d’en parler à quelqu’un. Agenouillé devant la roue le capitaine suffoquait, au-dessus et au-dessous de lui cinquante mille tonnes d’acier. Il se tournait vers la boussole et la regardait bien en face, l’aiguille pointait vers le fond, il savait la course perdue. Dans la sombre illumination il se souvenait des années révolues, il lisait le livre de l’Apocalypse et remplissait sa coupe de larmes. Quand la tâche de la Faucheuse fut terminée ils étaient seize cents à être allés se reposer, le bon, le mauvais, le riche, le pauvre, le plus aimable et le meilleur. Ils attendaient sur la passerelle et essayaient de comprendre, mais il n’y a rien à comprendre dans le jugement de la main divine. Les nouvelles arrivaient par cables et frappaient de leur force mortelle, l’amour avait perdu ses feux, toutes choses avaient suivi leur cours. Le guetteur, il rêvait toujours allongé à toutes choses possibles, il rêvait que le Titanic sombrait dans le grand bleu.
TEMPEST
The pale moon rose in its glory out on the Western town, she told a sad, sad story of the great ship that went down. It was the fourteenth day of April, over the waves she rode to a golden age foretold. The night was bright with starlight, the seas were sharp and clear moving through the shadows. The promised hour was near. Lights were holding steady gliding over the foam, all the lords and ladies heading for their eternal home. The chandeliers were swaying from the balustrades above, the orchestra was playing songs of faded love. The watchman, he lay dreaming, he dreamed the Titanic was sinking into the undeworld. Leo took his sketchbook, he was often so inclined, he closed his eyes and painted the scenery in his mind. Cupid struck his bosom
and broke it with a snap. He heard a loud commotion, something sounded wrong, his innerspirit was saying that he couldn't stand here long, water on the quarterdeck, already three foot deep. Smokestack was leaning sideways, heavy feet began to pound, he walked into the whirlwind, sky splitting all around. The ship was going under, the universe had opened wide, the roll was called up yonder, lights down in the hallway, flickering dim and dull, dead bodies already floating in the double bottom hull. The engines then exploded, propellers they failed to start the boilers overloaded, the ship's bow split apart, passengers were flying backward, forward, far and fast, each one more weary than the last, no change, no sudden wonder could undo what had been done. The watchman lay there dreaming at forty five degrees, he dreamed that the Titanic was sinking, dropping to her knees. Wellington he was sleeping, his bed began to slide, his valiant heart was beating, he pushed the tables aside. Glass of shattered crystal lay scattered roundabout, he strapped on both his pistols, How long could he hold out. His men and his companions were nowhere to be seen, In silence there he waited for time and space to intervene. The passageway was narrow, there was blackness in the air, he saw every kind of sorrow, heard voices everywhere. Alarms bells were ringing to hold back the swelling tide, friends and lovers clinging to each other side by side. Mothers and their daughters descending down the stairs jumped into the icy waters. Love and pity sent their prayers. The rich man, Mister Astor kissed his darling wife, he had no way of knowing it'd be the last trip of his life. Calvin, Blake and Wilson gambled in the dark, no one of them would ever live to tell the tale of disembark. Brother rose up 'gainst brother in every circumstance, they fought and slaughtered eanch other in a deadly dance. They lowered down the lifeboats, ther were traitors, there were turcoats, broken backs aund broben necks. The bishop left his cabin to help all those in need, turned his eyes up to the heavens. Davey the brothel keeper came out, dismissing his girls, saw the water getting deeper, saw the changing of his world. Jim Dandy smiled, he’d never learned to swim, saw the little crippled child and he gave his seat to him. He saw the starlight shining streaming from the East, death was on the rampage but his heart was now at peace. They battered down the hatches but the hatches wouldn’t hold, they droxned upon the staircase of brash and polished gold. Leo said to Cleo « I think I’m going mad. » But h’d lost his mind already whatever mind he had. He tried to block the doorway to save all those from harmblood from an open wound pouring down his arm. Petals fell from flowers ‘til all of them were gone, in the long and dreadful hours the wizard’s curse played on. Th host was pouring brandy he was going down slow , he sayed right ‘til the end, he was the last to go. There were many, many others nameless here forevermore, they’d never sailed the ocean or left their home before. The watchman, he lay dreaming, the damage had been done, he dreamed the Titanic was sinking and he tried to say someone. The captain barely breathing, kneening at the weel above him and beneath him fifthy thousant tons of steel. He looked over at his compass and he gazed into its face, needle pointing downward he knew he lost the race. In the dark illumination he remembered bygone years, he read the book of Revelation and he filled his cup with tears. When the Reaper’s task had ended sixteen hundred had gone to rest, the good, the bad, the rich, the poor, the loveliest and the best. They waited at the landing and they tried to understand but there is no understanding on the jugement of God’s hand. News came over te wires and struck with deadly force, love had los his fires, allthings had run their course. The watchman he lay dreaming of all thigs that can be, he dreamed the Titanic was sinking into the deep blue sea.
2) SOUFFLÉE DANS LE VENT
Combien de routes un homme doit-il suivre
Avant qu’on dise “c’est un homme”?
Oui, combien de mers la blanche colombe doit-elle traverser
Avant de s’endormir sur le sable ?
Oui, combien de vols de boulets de canon
Avant d’être à jamais interdits ?
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent
La réponse est soufflée dans le vent
Combien d’années une montagne existe-t-elle
Avant d’être engloutie par la mer ?
Oui, combien d’années des gens peuvent-ils vivre
Avant d’avoir le droit d’être libres ?
Oui, combien de fois un homme peut-il tourner la tête
En prétendant ne pas voir ?
La réponse, mon ami, est soufflée dans le vent
la réponse est soufflée dans le vent
Combien de fois un homme doit-il lever les yeux
Avant qu’il puisse voir le ciel ?
Oui, et combien d’oreilles un homme doit-il avoir
Avant d’entendre les gens pleurer ?
Oui, combien faudra-t-il de morts avant de savoir
Que de trop de gens sont morts ?
La réponse, mon cher, est soufflée dans le vent
la réponse est soufflée dans le vent
BLOWIN’ IN THE WIND
How many roads must a man walk down
Before you call him a man?
Yes, ’n’ how many seas must a white dove sail
Before she sleeps in the sand?
Yes, ’n’ how many times must the cannonballs fly
Before they’re forever banned?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
How many years can a mountain exist
Before it’s washed to the sea?
Yes, ’n’ how many years can some people exist
Before they’re allowed to be free?
Yes, ’n’ how many times can a man turn his head
Pretending he just doesn’t see?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
How many times must a man look up
Before he can see the sky?
Yes, ’n’ how many ears must one man have
Before he can hear people cry?
Yes, ’n’ how many deaths will it take till he knows
That too many people have died?
The answer, my friend, is blowin’ in the wind
The answer is blowin’ in the wind
3) MONSIEUR LE TAMBOURIN
Hé ! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
J’ai pas sommeil et nulle part où aller
Hé ! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
Dans le tohu-bohu du matin je te suivrai
Bien que je sache que l’empire du soir
Est redevenu sable, a disparu de ma main
M’a laissé aveugle ici debout mais sans dormir encore
Ma lassitude me surprend, mes pieds sont marqués au fer
Je n’attends personne
Et l’antique rue vide est trop morte pour rêver
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
J’ai pas sommeil et nulle part où aller
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
Dans le tohu bohu du matin je te suivrai
Embarque-moi sur ton bateau magique tourbillonant
Je suis privé de mes sens, mes mains ne peuvent agripper
Mes orteils sont trop engourdis pour faire un pas
Attendant seulement que les talons de mes bottes se mettent à vagabonder
Je suis prêt à aller n’importe où, je suis prêt à me fondre
Dans ma propre parade. Lance ton sortilège dansant sur moi
Je te promets d’y succomber
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
J’ai pas sommeil et nulle part où aller
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
Dans le tohu bohu du matin je te suivrai
Bien que tu puisses entendre les gens rire, tournoyer, se balancer follement au-delà du soleil
Ce n’est dirigé contre personne, c’est juste une fuite en déroute
Et à part le ciel il n’y a aucune barrière à franchir
Et si tu entends des vagues traces de bobines de rimes
Sautillant en rythme, ce n’est qu’un clown en haillons derrière
Je n’y prêterais pas attention, c’est juste l’ombre que tu vois
Qu’il est en train de poursuivre
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
J’ai pas sommeil et nulle part où aller
Hé! Monsieur le tambourin, joue moi un air
Dans le cahin caha du matin je te suivrai
Puis fais-moi disparaître derrière les anneaux de fumée de mon esprit
Sous les ruines brumeuses du temps
Bien au-delà des feuilles gelées, des arbres hantés effrayés
Dehors vers la plage venteuse, hors de l’atteinte entortillée du chagrin fou
Oui, danser sous le ciel de diamant en agitant une main libre
Silhouetté par la mer, entouré par les sables du cirque
Avec toute mémoire et tout destin enfoncés profondément sous les vagues
Laisse-moi oublier aujourd’hui jusqu’à demain
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
Je n’ai pas sommeil et nulle part où aller
Hé! Monsieur le tambourin, joue-moi un air
Dans le tohu bohu du matin, je te suivrai
MR TAMBOURINE MAN
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
I’m not sleepy and there is no place I’m going to
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you
Though I know that evenin’s empire has returned into sand
Vanished from my hand
Left me blindly here to stand but still not sleeping
My weariness amazes me, I’m branded on my feet
I have no one to meet
And the ancient empty street’s too dead for dreaming
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
I’m not sleepy and there is no place I’m going to
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you
Take me on a trip upon your magic swirlin’ ship
My senses have been stripped, my hands can’t feel to grip
My toes too numb to step
Wait only for my boot heels to be wanderin’
I’m ready to go anywhere, I’m ready for to fade
Into my own parade, cast your dancing spell my way
I promise to go under it
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
I’m not sleepy and there is no place I’m going to
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you
Though you might hear laughin’, spinnin’, swingin’ madly across the sun
It’s not aimed at anyone, it’s just escapin’ on the run
And but for the sky there are no fences facin’
And if you hear vague traces of skippin’ reels of rhyme
To your tambourine in time, it’s just a ragged clown behind
I wouldn’t pay it any mind
It’s just a shadow you’re seein’ that he’s chasing
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
I’m not sleepy and there is no place I’m going to
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you
Then take me disappearin’ through the smoke rings of my mind
Down the foggy ruins of time, far past the frozen leaves
The haunted, frightened trees, out to the windy beach
Far from the twisted reach of crazy sorrow
Yes, to dance beneath the diamond sky with one hand waving free
Silhouetted by the sea, circled by the circus sands
With all memory and fate driven deep beneath the waves
Let me forget about today until tomorrow
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
I’m not sleepy and there is no place I’m going to
Hey! Mr. Tambourine Man, play a song for me
In the jingle jangle morning I’ll come followin’ you
4) TELLE UNE PIERRE QUI ROULE
Il fut un temps où tu portais des vêtements très chics
Dans ce temps-là tu jetais des pièces aux clochards, n’est-ce pas ?
Les gens te prévenaient, disaient « Prends garde poupée, tu risques de tomber »
Tu pensais qu’ils plaisantaient
Tu en riais
De ces gens qui traînaient`
Maintenant tu fais moins la fière
Quand tu dois quémander ton prochain dîner
Qu’est-ce que ça fait ?
Qu’est-ce que ça fait ?
De ne pas avoir de maison
Comme une parfaite inconnue
Telle une pierre qui roule
Tu es allée dans les meilleurs écoles, d’accord Miss Lonely
Mais tu sais, tu n’as fait que t’y griser
Personne ne t’a jamais appris à vivre dans la rue
Et maintenant tu découvres qu’il va falloir t’y faire
Tu dis que tu ne transiges jamais avec le clochard mystérieux
Mais maintenant tu te rends compte
Qu’il ne vend pas d’alibis
Alors que tu fixes le vide de ses yeux
Et lui demande voulez-vous faire affaire ?
Qu’est-ce que ça fait ?
Qu’est-ce que ça fait ?
De ne pas avoir de maison
Comme une parfaite inconnue
Telle une pierre qui roule
Tu ne t’es jamais retournée sur l’air sombre des jongleurs et des clowns
Quand ils venaient te faire leur numéro
Tu n’as jamais compris que tout cela ne vaut rien
Qu’il ne faut pas laisser les autres prendre des coup à ta place
Toi qui chevauchais ta monture chromée avec ton diplomate
Qui portait sur son épaule un chat siamois
Ce fut très dur n’est-ce pas, quand tu as découvert
Qu’il n’était vraiment pas là où il était
Après avoir tiré de toi tout ce qu’il pouvait voler
Qu’est-ce que ça fait ?
Qu’est-ce que ça fait ?
De ne pas avoir de maison
Comme une parfaite inconnue
Telle une pierre qui roule
Princesse à son clocher et tout ce joli monde
Qui boit et pense que c’est dans la poche
Qui échange de précieux cadeaux, des petits riens
Tu ferais mieux d’ôter ton anneau de diamant, et de le mettre au clou, ma petite
Tu avais l’habitude d’en rire
Du Napoléon en haillons et des mots qui allaient avec lui
Va à lui à présent, il t’appelle, tu ne peux pas dire non
Quand tu n’as rien tu n’as rien à perdre
Te voici invisible tu n’as aucun secret à cacher
Qu’est-ce que ça fait ?
Qu’est-ce que ça fait ?
De ne pas avoir de maison
Comme une parfaite inconnue
Telle une pierre qui roule
LIKE A ROLLING STONE
Once upon a time you dressed so fine
You threw the bums a dime in your prime, didn’t you?
People’d call, say, “Beware doll, you’re bound to fall”
You thought they were all kiddin’ you
You used to laugh about
Everybody that was hangin’ out
Now you don’t talk so loud
Now you don’t seem so proud
About having to be scrounging for your next meal
How does it feel
How does it feel
To be without a home
Like a complete unknown
Like a rolling stone?
You’ve gone to the finest school all right, Miss Lonely
But you know you only used to get juiced in it
And nobody has ever taught you how to live on the street
And now you find out you’re gonna have to get used to it
You said you’d never compromise
With the mystery tramp, but now you realize
He’s not selling any alibis
As you stare into the vacuum of his eyes
And ask him do you want to make a deal?
How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone?
You never turned around to see the frowns on the jugglers and the clowns
When they all come down and did tricks for you
You never understood that it ain’t no good
You shouldn’t let other people get your kicks for you
You used to ride on the chrome horse with your diplomat
Who carried on his shoulder a Siamese cat
Ain’t it hard when you discover that
He really wasn’t where it’s at
After he took from you everything he could steal
How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone?
Princess on the steeple and all the pretty people
They’re drinkin’, thinkin’ that they got it made
Exchanging all kinds of precious gifts and things
But you’d better lift your diamond ring, you’d better pawn it babe
You used to be so amused
At Napoleon in rags and the language that he used
Go to him now, he calls you, you can’t refuse
When you got nothing, you got nothing to lose
You’re invisible now, you got no secrets to conceal
How does it feel
How does it feel
To be on your own
With no direction home
Like a complete unknown
Like a rolling stone?
5) VENT STUPIDE
Quelqu’un m’en veut, on monte des histoires dans la presse
Qui que ce soit je voudrais que ça cesse mais quand, je ne peux deviner
On dit que j’ai tiré sur un certain Gray et emmené sa femme en Italie
Elle a hérité d’un million de dollars qui me sont revenus à sa mort
Je n’y peux rien si j’ai de la chance
Les gens que je vois tous les jours ne savent même plus ce qu’il faut faire
Leurs esprits sont pleins de grandes idées, d’images et de faits déformés
Même toi hier il a fallu que tu me demandes où nous en étions
Incroyable qu’après tant d’années tu ne me connaisses pas mieux, gentille dame
Vent stupide qui souffle chaque fois que tu ouvres la bouche
Qui souffle dans les chemins en pente au sud
Vent stupide qui souffle quand tu grinces des dents
Stupide petite
Étonnant que tu saches encore respirer
J’ai couru chez la voyante qui m’a dit attention à la foudre qui pourrait frapper
Je n’ai connu ni paix ni calme depuis si longtemps que j’oublie de quoi ça a l’air
Il y a un soldat seul sur la croix, de la fumée s’échappe de la porte d’un wagon
Tu n’en savais rien, tu n’y croyais pas, et à la fin il a gagné la guerre
Après avoir perdu chaque bataille
Éveillé sur le bas-côté, rêvassant aux choses comme elles sont parfois
Des visions de ta jument alezane jaillissent dans ma tête et me font voir des étoiles
Tu fais du mal à ceux que j’aime le plus et tu caches la vérité avec tes mensonges
Un jour tu seras dans le fossé, des mouches bourdonnant autour de tes yeux
Et du sang sur ta selle
Vent stupide qui souffle sur les fleurs de ta tombe
Souffle à travers les rideaux de ta chambre
Vent stupide qui souffle chaque fois que tu grinces des dents
Stupide petite
Étonnant que tu saches encore respirer
C’est la pesanteur qui nous a démolis et le destin qui nous a séparés
Tu as dompté le lion dans sa cage mais pour changer mon cœur ce n’était pas assez
À présent tout est comme sens dessus dessous, en réalité les roues sont bloquées
Le bien est mal, le mal est bien, tu découvres qu’au sommet
Tu es au fond
J’ai noté qu’à la cérémonie, tes manières pas nettes avaient fini par t’aveugler
Je ne me souviens plus de ta tête, ta bouche a changé, tes yeux ne sont plus dans les miens
Au septième jour le prêtre en noir était assis, impassible pendant que le batiment brûlait
Je t’ai attendue sur les marchepieds, près des cyprès, le printemps virait
Lentement à l’automne
Vent stupide qui souffle en rond autour de mon crâne
Du barrage du Grand Coulee au Capitole
Vent stupide qui souffle quand tu grinces des dents
Stupide petite
Étonnant que tu saches encore respirer
Je ne peux plus te sentir, ni même toucher les livres que tu as lus
Chaque fois que je rampe devant ta porte, je préfèrerais être quelqu’un d’autre
Le long des routes, le long des rails, le long du chemin de l’extase
Sous les étoiles je t’ai suivie, pourchassé par ton souvenir
Et toute ta gloire déchaînée
C’est la dernière fois qu’on me trahit et me voilà enfin libre
J’ai envoyé un baiser d’adieu à la bête hurlante sur la frontière qui me séparait de toi
Tu ne sauras jamais le mal que j’ai enduré ni la douleur que je surmonte
Et je ne saurai jamais rien d’égal sur toi, ta sainteté ou ton genre d’amour
Et vraiment ça me désole
Vent stupide qui souffle par les boutons de nos manteaux
Qui souffle sur les lettres qu’on a écrites
Vent stupide qui souffle la poussière de nos étagères
Nous sommes stupides, petite
Étonnant qu’on arrive encore à se nourrir
IDIOT WIND
Someone’s got it in for me, they’re planting stories in the press
Whoever it is I wish they’d cut it out but when they will I can only guess
They say I shot a man named Gray and took his wife to Italy
She inherited a million bucks and when she died it came to me
I can’t help it if I’m lucky
People see me all the time and they just can’t remember how to act
Their minds are filled with big ideas, images and distorted facts
Even you, yesterday you had to ask me where it was at
I couldn’t believe after all these years, you didn’t know me better than that
Sweet lady
Idiot wind, blowing every time you move your mouth
Blowing down the backroads headin’ south
Idiot wind, blowing every time you move your teeth
You’re an idiot, babe
It’s a wonder that you still know how to breathe
I ran into the fortune-teller, who said beware of lightning that might strike
I haven’t known peace and quiet for so long I can’t remember what it’s like
There’s a lone soldier on the cross, smoke pourin’ out of a boxcar door
You didn’t know it, you didn’t think it could be done, in the final end he won the wars
After losin’ every battle
I woke up on the roadside, daydreamin’ ’bout the way things sometimes are
Visions of your chestnut mare shoot through my head and are makin’ me see stars
You hurt the ones that I love best and cover up the truth with lies
One day you’ll be in the ditch, flies buzzin’ around your eyes
Blood on your saddle
Idiot wind, blowing through the flowers on your tomb
Blowing through the curtains in your room
Idiot wind, blowing every time you move your teeth
You’re an idiot, babe
It’s a wonder that you still know how to breathe
It was gravity which pulled us down and destiny which broke us apart
You tamed the lion in my cage but it just wasn’t enough to change my heart
Now everything’s a little upside down, as a matter of fact the wheels have stopped
What’s good is bad, what’s bad is good, you’ll find out when you reach the top
You’re on the bottom
I noticed at the ceremony, your corrupt ways had finally made you blind
I can’t remember your face anymore, your mouth has changed, your eyes
don’t look into mine
The priest wore black on the seventh day and sat stone-faced while the
building burned
I waited for you on the running boards, near the cypress trees, while the
springtime turned
Slowly into Autumn
Idiot wind, blowing like a circle around my skull
From the Grand Coulee Dam to the Capitol
Idiot wind, blowing every time you move your teeth
You’re an idiot, babe
It’s a wonder that you still know how to breathe
I can’t feel you anymore, I can’t even touch the books you’ve read
Every time I crawl past your door, I been wishin’ I was somebody else instead
Down the highway, down the tracks, down the road to ecstasy
I followed you beneath the stars, hounded by your memory
And all your ragin’ glory
I been double-crossed now for the very last time and now I’m finally free
I kissed goodbye the howling beast on the borderline which separated you from me
You’ll never know the hurt I suffered nor the pain I rise above
And I’ll never know the same about you, your holiness or your kind of love
And it makes me feel so sorry
Idiot wind, blowing through the buttons of our coats
Blowing through the letters that we wrote
Idiot wind, blowing through the dust upon our shelves
We’re idiots, babe
It’s a wonder we can even feed ourselves
6) MÉTIER D'OR
Nuit grise d’automne, étoiles dans le ciel
Je vois passer les bateaux qui traversent la baie
Les eucalyptus surplombent l’avenue
Puis je tourne la tête comme tu viens vers moi
Clair de lune sur l’eau, fille de pêcheur tu flottes dans ma chambre
Avec un métier d'or
D’abord nous lavons nos pieds près de l’immortel sanctuaire
Puis nos ombres se touchent puis nous buvons le vin
Au dessus de ton visage je vois les nuages affamés
Puis les larmes qui roulent, quel goût amer
Puis tu vas à la dérive un jour d’été où fleurissent les fleurs des champs
Avec ton métier d'or
Je traverse le pont dans la triste lumière
Lorsque les voitures se déshabillent entre les portes de la nuit
Je vois le lion tremblant à la queue en fleur de lotus
Puis je baise tes lèvres en soulevant ton voile
Mais tu es partie et tout ce que je crois me rappeler c’est l’odeur d’un parfum
Et ton métier d'or
GOLDEN LOOM
Smoky autumn night, stars up in the sky
I see the sailin’ boats across the bay go by
Eucalyptus trees hang above the street
And then I turn my head, for you’re approachin’ me
Moonlight on the water, fisherman’s daughter, floatin’ in to my room
With a golden loom
First we wash our feet near the immortal shrine
And then our shadows meet and then we drink the wine
I see the hungry clouds up above your face
And then the tears roll down, what a bitter taste
And then you drift away on a summer’s day where the wildflowers bloom
With your golden loom
I walk across the bridge in the dismal light
Where all the cars are stripped between the gates of night
I see the trembling lion with the lotus flower tail
And then I kiss your lips as I lift your veil
But you’re gone and then all I seem to recall is the smell of perfume
And your golden loom
7) LA PLUPART DU TEMPS
La plupart du temps
Je suis bien concentré de tous côtés
La plupart du temps
Je peux garder mes deux pieds sur terre
Je peux suivre le sentier, je peux lire les panneaux
Garder mon cap quand la route tourne
Je peux gérer sur quoi je trébuche
Je ne remarque même pas qu’elle est partie
La plupart du temps
La plupart du temps
Cela va sans dire
La plupart du temps
Je ne changerais pas si je pouvais
Je peux tout recoller, je peux me défendre
Je peux faire face à la situation jusqu’au bout
Je peux survivre, je peux endurer
Et je ne pense même pas à elle
La plupart du temps
La plupart du temps
J’ai la tête d’aplomb
La plupart du temps
Je suis assez fort pour ne pas haïr
Je n’accumule pas les illusions à m’en rendre malade
Je ne crains pas la confusion si dense soit-elle
Je peux sourire à la face de l’humanité
Je ne me souviens même pas du goût de ses lèvres sur les miennes
La plupart du temps
La plupart du temps
Je ne pense même pas à elle
Je ne la reconnaîtrais pas si je la voyais
Tellement elle est loin derrière
La plupart du temps
Je ne peux même pas être sûr
Qu'elle ait été avec moi
Ou moi avec elle
La plupart du temps
Je suis à moitié satisfait
La plupart du temps
Je sais exactement comment ça a tourné
Je ne triche pas avec moi-même, je ne cours pas me cacher
Je ne cache pas les sentiments enfouis en moi
Je ne transige pas, je ne fais pas semblant
Je me fiche même de la revoir un jour
La plupart du temps
MOST OF THE TIME
Most of the time
I’m clear focused all around
Most of the time
I can keep both feet on the ground
I can follow the path, I can read the signs
Stay right with it when the road unwinds
I can handle whatever I stumble upon
I don’t even notice she’s gone
Most of the time
Most of the time
It’s well understood
Most of the time
I wouldn’t change it if I could
I can make it all match up, I can hold my own
I can deal with the situation right down to the bone
I can survive, I can endure
And I don’t even think about her
Most of the time
Most of the time
My head is on straight
Most of the time
I’m strong enough not to hate
I don’t build up illusion ’til it makes me sick
I ain’t afraid of confusion no matter how thick
I can smile in the face of mankind
Don’t even remember what her lips felt like on mine
Most of the time
Most of the time
She ain’t even in my mind
I wouldn’t know her if I saw her
She’s that far behind
Most of the time
I can’t even be sure
If she was ever with me
Or if I was with her
Most of the time
8) AU-DELÀ DE L'HORIZON
Au-delà de l'horizon, derrière le soleil
À la fin de l'arc-en-ciel, la vie a commencé
Dans les longues heures de crépuscule sous la poussière des étoiles
Au-delà de l’horizon, il est facile d’aimer
Je regarde par la fenêtre
D’une ancienne ville
Les pétales des fleurs
Tomber sur le sol
Au-delà de l’horizon, au printemps ou à l'automne,
L'amour attend pour toujours chacun et tout le monde
Au-delà de l’horizon le long de la frontière
Vers minuit, nous serons du même côté
En bas dans la vallée où coule de l'eau froide
Au-delà de l'horizon, quelqu'un prie pour ton âme
J’ai perdu mon amour sincère
Au crépuscule, à l’aube
Je dois récupérer
Me lever et continuer
Au-delà de l’horizon, au-delà du jeu de l’amour brûlant
Chaque pas que tu fais, je fais le même
Au-delà de l'horizon, le vent nocturne souffle
Un thème de mélodie vieille de plusieurs lunes
Les cloches de Sainte-Marie comme elles sonnent légèrement
Au-delà de l'horizon, je t’ai trouvée juste à temps
Glissant et patinant
Trop tard pour s’arrêter
Chevauchant et planant
On est seul au sommet
Au-delà de l’horizon le ciel est si bleu
J’ai plus d’une vie à vivre en t’aimant
BEYOND THE HORIZON
Beyond the horizon, behind the sun
At the end of the rainbow life has only begun
In the long hours of twilight ’neath the stardust above
Beyond the horizon it is easy to love
I’m staring out the window
Of an ancient town
Petals from flowers
Falling to the ground
Beyond the horizon, in the springtime or fall
Love waits forever, for one and for all
Beyond the horizon, across the divide
’Round about midnight, we’ll be on the same side
Down in the valley the water runs cold
Beyond the horizon someone’s prayin’ for your soul
I lost my true lover
In the dusk, in the dawn
I have to recover
Get up and go on
Beyond the horizon, beyond love’s burning game
Every step that you take, I’m walking the same
Beyond the horizon, the night winds blow
The theme of a melody from many moons ago
The bells of St. Mary, how sweetly they chime
Beyond the horizon I found you just in time
Slipping and sliding
Too late to stop
Riding and gliding
It’s lonely at the top
Beyond the horizon, the sky is so blue
I’ve got more than a lifetime to live lovin’ you
9) LA MORT D’EMMETT TILL
C’était là-bas dans le Mississipi il n’y a pas si longtemps
Quand un jeune gars de Chicago franchit un seuil sudiste
J’ai toujours présente à l’esprit la choquante tragédie du garçon
Sa peau était de couleur noire, il s’appelait Emmett Till
Des hommes le traînaient dans une grange et passaient à tabac
Ils disaient avoir une bonne raison, mais je ne souviens plus laquelle
Ils le torturaient et faisaient des choses trop dures à répéter
Dans la grange le bruit des cris, dehors dans la rue le bruit des rires
Puis ils ont roulé son corps au bas d’un fossé au milieu d’une pluie rouge sang
Et l’ont jeté dans l’eau du large afin que cesse sa douleur hurlante
La raison pour le tuer là, et je suis sûr que ce n’est pas un mensonge
C’était pour le seul plaisir de le tuer et de le voir mourir lentement
Alors pour empêcher les Etats-Unis de réclamer un procès
Deux frères avouèrent le meurtre du pauvre Emmett
Mais le jury comptait des hommes qui avaient aidé les frères à commettre cet horrible crime
Le procès a donc été une parodie, personne ne semble s’en être souçié
J’ai regardé les journaux du matin mais je n’ai pu supporter la vue
Du sourire des frères qui descendaient les marches du palais de justice
Car le jury les a trouvés innocents et les frères sont sortis libres
Tandis que le corps d’Emmett flotte sur l’écume de la mer sudiste de John Crown
Si vous ne pouvez pas dénoncer cette sorte de choses, un crime si injuste
C’est que vos yeux sont pleins de saleté de morts, votre esprit plein de poussière
Vos bras et vos jambes faits de manilles et de chaînes et votre sang refuse de couler
Car l’espèce humaine, vous la laissez tomber diablement bas !
Cette chanson n’est qu’un rappel, pour rappeler à ton prochain
Que ce genre de choses est toujours vivant aujourd’hui dans le Klu-Klux-Klan aux robes de fantômes
Mais si nous tous gens qui pensons la même chose
Si nous donnions tout ce que nous pouvons donner
Nous pourrions faire de notre grand pays un meilleur endroit où vivre.
THE DEATH OF EMMETT TILL
Twas down in Mississippi not so long ago
When a young boy from Chicago town stepped through a Southern door
This boy’s dreadful tragedy I can still remember well
The color of his skin was black and his name was Emmett Till
Some men they dragged him to a barn and there they beat him up
They said they had a reason, but I can’t remember what
They tortured him and did some things too evil to repeat
There were screaming sounds inside the barn, there was laughing sounds
out on the street
Then they rolled his body down a gulf amidst a bloody red rain
And they threw him in the waters wide to cease his screaming pain
The reason that they killed him there, and I’m sure it ain’t no lie
Was just for the fun of killin’ him and to watch him slowly die
And then to stop the United States of yelling for a trial
Two brothers they confessed that they had killed poor Emmett Till
But on the jury there were men who helped the brothers commit this
awful crime
And so this trial was a mockery, but nobody seemed to mind
I saw the morning papers but I could not bear to see
The smiling brothers walkin’ down the courthouse stairs
For the jury found them innocent and the brothers they went free
While Emmett’s body floats the foam of a Jim Crow southern sea
If you can’t speak out against this kind of thing, a crime that’s so unjust
Your eyes are filled with dead men’s dirt, your mind is filled with dust
Your arms and legs they must be in shackles and chains, and your blood it
must refuse to flow
For you let this human race fall down so God-awful low!
This song is just a reminder to remind your fellow man
That this kind of thing still lives today in that ghost-robed Ku Klux Klan
But if all of us folks that thinks alike, if we gave all we could give
We could make this great land of ours a greater place to live
10) JADIS, LOIN D’ICI
Prêcher paix et fraternité
Oh quel peut en être le prix !
Un homme a fait ça jadis
On l’a pendu à une croix
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus
Plus jamais de nos jours
Les chaînes que les esclaves
Traînaient au sol, le cœur et la tête lourde
C’était du temps de Lincoln
Et c’était il y a longtemps
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus de nos jours
Les fusils de guerre se déchaînaient
Le monde entier perdait son sang
Des corps humains flottaient au bord d’océans de boue
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus de nos jours
Plus jamais, de nos jours
Un homme avait beaucoup d’argent
Un homme n’avait pas à manger
Un homme vivait comme un roi
Un autre mendiait dans la rue
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus de nos jours
Un homme mourrait d’un couteau bien aiguisé
Un homme mourrait d’une balle d’arme à feu
Un homme mourrait le cœur brisé
De voir son fils se faire lyncher
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus de nos jours
Les gladiateurs s’entretuaient
C’était du temps des romains
Les gens applaudissaient avec des sourires injectés de sang
Alors que les yeux et l’esprit s’aveuglaient
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus de nos jours
Et prêcher paix et fraternité
Oh quel peut en être le prix !
Un homme a fait ça jadis
On l’a pendu à une croix
Jadis, loin d’ici
Ces choses-là n’arrivent plus, de nos jours, pas vrai ?
LONG AGO, FAR AWAY
To preach of peace and brotherhood
Oh, what might be the cost!
A man he did it long ago
And they hung him on a cross
Long ago, far away
These things don’t happen
No more, nowadays
The chains of slaves
They dragged the ground
With heads and hearts hung low
But it was during Lincoln’s time
And it was long ago
Long ago, far away
Things like that don’t happen
No more, nowadays
The war guns they went off wild
The whole world bled its blood
Men’s bodies floated on the edge
Of oceans made of mud
Long ago, far away
Those kind of things don’t happen
No more, nowadays
One man had much money
One man had not enough to eat
One man he lived just like a king
The other man begged on the street
Long ago, far away
Things like that don’t happen
No more, nowadays
One man died of a knife so sharp
One man died from the bullet of a gun
One man died of a broken heart
To see the lynchin’ of his son
Long ago, far away
Things like that don’t happen
No more, nowadays
Gladiators killed themselves
It was during the Roman times
People cheered with bloodshot grins
As eyes and minds went blind
Long ago, far away
Things like that don’t happen
No more, nowadays
And to talk of peace and brotherhood
Oh, what might be the cost!
A man he did it long ago
And they hung him on a cross
Long ago, far away
Things like that don’t happen
No more, nowadays, do they?
11) LONGTEMPS PARTI
Mes parents m’ont élevé tendrement
J’étais leur fils unique
Mon esprit s’est mis à vagabonder
Alors que j’étais si jeune
Et j’ai quitté ma maison une première fois
Quand j’avais douze ans et quelque
J’ai du chemin à faire, Mam’
Et je serai longtemps parti
Dans tout l’ouest du Texas
Dans les plaines du Texas
J’ai cherché un boulot à faire
Mais ils disaient que j’étais trop jeune
Mes yeux me brûlaient quand j’entendais
« Retourne t’en d’où tu viens ! »
J’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti
Je me souviens quand je traînais
En suivant les trains de carnaval
Ville différentes, gens différents
Et en quelque sorte tous semblables
Je me rappelle surtout les visages d’enfants
Je me rappelle avoir vu du pays
j’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti
J’aimais un jour une jeune beauté
Je ne suis pas fier de le dire
Si ce n’est pas une fois qu’elle a brisé mon cœur
C’est dix ou douze fois qu’elle l’a brisé
J’allais marchant et parlant seul
Je n’en ai parlé à personne
J’ai du chemin à faire, petite
Et je serai longtemps parti
Maintes fois au bord de la grand-route
J’ai tenté de signaler du pouce ma direction
L’œil injecté, grinçant des dents
Je voyais défiler les voitures
l’air vide flottait dans ma tête
Et je ruminais tout le long du jour
J’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti
Vous me verrez peut-être à vos carrefours
Je ne ferai que passer
Gardez de moi l’image qu’il vous plaira
Tandis que je disparais de votre vue
Je n’ai pas le temps de m’en soucier
J’ai trop de choses à accomplir
J’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti
Si je ne peux aider personne
D’un mot ou d’une chanson
Si je ne peux pas leur montrer
Qu’ils ont pris la mauvaise route
Tant pis, je ne suis pas prophète, je sais
Et ne suis pas fils du prophète
J’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti
Alors votre beauté, gardez-la
C’est un mensonge à fleur de peau
Votre jeunesse gardez-la,
Elle pourrira devant vos yeux
Donnez-moi juste une stèle
Où l’on inscrira clairement
« J’ai du chemin à faire
Et je serai longtemps parti»
LONG TIME GONE
My parents raised me tenderly
I was their only son
My mind got mixed with ramblin’
When I was all so young
And I left my home the first time
When I was twelve and one
I’m a long time a-comin’, Maw
An’ I’ll be a long time gone
On the western side of Texas
On the Texas plains
I tried to find a job o’ work
But they said l’s young of age
My eyes they burned when I heard
“Go home where you belong!”
I’m a long time a-comin’
An’ I’ll be a long time gone
I remember when I’s ramblin’
Around with the carnival trains
Different towns, different people
Somehow they’re all the same
I remember children’s faces best
I remember travelin’ on
I’m a long time a-comin’
I’ll be a long time gone
I once loved a fair young maid
An’ I ain’t too big to tell
If she broke my heart a single time
She broke it ten or twelve
I walked and talked all by myself
I did not tell no one
I’m a long time a-comin’, babe
An’ I’ll be a long time gone
Many times by the highwayside
I tried to flag a ride
With bloodshot eyes and gritting teeth
I’d watch the cars roll by
The empty air hung in my head
I’s thinkin’ all day long
I’m a long time a-comin’
I’ll be a long time gone
You might see me on your crossroads
When I’m a-passin’ through
Remember me how you wished to
As I’m a-driftin’ from your view
I ain’t got the time to think about it
I got too much to get done
Well, I’m a long time comin’
An’ I’ll be a long time gone
If I can’t help somebody
With a word or song
If I can’t show somebody
They are travelin’ wrong
But I know I ain’t no prophet
An’ I ain’t no prophet’s son
I’m just a long time a-comin’
An’ I’ll be a long time gone
So you can have your beauty
It’s skin deep and it only lies
And you can have your youth
It’ll rot before your eyes
Just give to me my gravestone
With it clearly carved upon:
“I’s a long time a-comin’
An’ I’ll be a long time gone”
12) Hurricane
HURRICANE
Pistols shots ring out the barroom night
Enter Patty Valentine from the upper hall
She sees the bartender in a pool of blood
Cries out, “My God, they killed them all!”
Here comes the story of the Hurricane
The man the authorities came to blame
For somethin’ that he never done
Put in prison cell, but one time he could-a been
The champion of the world
Three bodies lyin’ there does Patty see
And another man named Bello, movin’ around mysteriously
“I didn’t do it , “ he says , and he throw up his hands
“I was only robbin’ the register, I hope you understand
I saw them leavin’ “, he says , and he stops
“One of us had better call up the cops”
And so Patty calls the cops
And they arrive on the scene with their red lights flashin’
In the hot New Jersey night
Meanwhile, far away in another part of town
Rubin Carter and a couple of friends are drivin’ around
Number one contender for the middleweight crown
Had no idea what kinda shit was about to go down
When a cop pulled him over to the side of the road
Just like the time before and the time before that
In Patterson that’s just the way things go
If you’re black you might as well not show up on the street
‘Less you wanna draw the heat
Alfred Bello had a partner and he had a rap for the cops
Him and Arthur Dexter Bradley were just out prowlin’ around
He said “I saw two men runnin’ out, they looked like middleweights
They jumped into a white car with out-of-state plates”
And miss Patty Valentine just nodded her head
Cop said , “wait a minute boys, this one is not dead”
So they took him to the infirmary
And though this man could hardly see
They told him that he could identify the guilty men
Four in the mornin’ and they haul Rubin in
Take him to the hospital and they bring him upstairs
The wounded man looks up through his one dyin’ eye
Says, "Why'd you bring him in here for? He ain't the guy!"
Yes, here’s the story of the Hurricane
The man tehe authorities came to blame
For somethin’ that ad never done
Put in a prison cell, but one time he could-a been
The champions of the world
Four months later, the ghetto are in flame
Rubin’s in South America, fightin’ for his name
While Arthur Dexter Bradley’s still in the robbery game
And the cops are puttin’ the screw to him, looking for somedy to blame
“Remember that murder that happened in a bar ?”
“Remember you said you saw the getaway car ?”
`”You think you’d like to play ball with the law?”
“think it might a been that fighter that you saw runnin’ that night ?”
“don’t’ forget that you are white
Arthur Dexter Bradley said, “I’m really not sure”
Cop said, “A poor boy like you could use a break
We got for the motel job and we’re talkin’ to your friend Bello
Now you don’t wanta have to go back to jail, be a nice fellow
You’ll be doin’ society éa favor
That sonofabitch is brave and getting braver
We want to put his ass in stir
We want to pin this triple murder on him
Ha ain’t no Gentleman Jim”
Rubin could take a man out with just one punch
But he never did like to talk about it all that much
It’s my work, he’d say, and I do it for pay
And when it’s over I’d just as soon go on my way
Up to some paradise
Where the trout stream flow and air is nice
And ride a horse along a trail
But then they took him to the jailhouse
Where they try to turn a man into a mouse
All of Rubin’s cards were marked in advance
The trial was un pig-circus, he never had a chance
The judge make Rubin’s witnesses drunkards from she slums
To the white folks who watched he was a revolutionary bum
And to the black folks he was just a crazy nigger
No on doubted that he pulled the trigger
And though they could not produce the gun
The D.A. said he was the one who did the deed
And the all white jury agreed
Rubin Carter was falsely tried
The crime was murder “one” , guess who testified ?
Bello and Bradley and they both badly lied
And the newspapers , they all went along for the ride
How can the life of such a man
Be in the palm of some fool’s hand ?
To see him obviously framed
Couldn’t help but make me feel ashamed to live in a land
Where justice is a game
Now all the criminals in their coats and their ties
Are free to drick martinis and watch the sun rise
While Rubin sits like Buddha in a ten-foot cell
An innocent man in a living helle
That’s the story of the Hurricane
But it won’t be over till they clear his name
And give him back the time he’s done
Put in prison cell, but one time he could-a been
The champion of the world
OURAGAN
Des coups de pistolets retentissent dans la nuit du bar
Entre Patty Valentine depuis la salle du haut
Elle voit le barman dans une mare de sang
S’écrie « Mon Dieu, ils les ont tous tués ! »
Ici commence l’histoire de l’Ouragan
L’homme que les autorités ont accusé
D’une chose qu’il n’a jamais faite
Et jeté en prison, alors qu’il aurait pu être
Le champion du monde
Trois corps allongés, c’est ce que voit Patty
Et un autre homme nommé Bello, qui se déplace de façon bizarre
« Ce n’est pas moi », dit-il et il lève les mains
« Je ne faisais que voler la caisse, j’espère que vous comprenez
Je les ai vus partir » dit-il, puis il s’arrête
« L’un de nous ferait mieux d’appeler les flics »
Alors Patty appelle les flics
Qui arrivent avec leurs feux rouges clignotants
Dans la nuit chaude de New Jersey
Pendant ce temps, loin dans un autre quartier
Rubin Carter roule en voiture avec deux amis
Prétendant numéro un au titre des poids moyens
Aucune idée du genre de merde qui va lui tomber dessus
Quand un flic le fait garer sur le bas-côté
Tout comme la fois d’avant et celle d’avant
A Patterson c’est comme ça que les choses se passent
Si t’es noir autant ne pas te montrer dans la rue
Sauf si tu veux te faire remarquer
Alfred Bello avait un comparse et savait causer aux flics
Lui et Arthur Dexter Bradley rodaient justement dans le coin
Il a dit « j’ai vu deux types s’enfuir, je dirais des poids moyens
Ils ont sauté dans une voiture blanche avec des plaques d’un autre état »
Et Miss Patty Valentine a juste hoché la tête
Un flic a dit « Attendez les gars, celui-ci n’est pas mort »
Ils l’ont emmené aux urgences
Et même si l’homme y voyait à peine
Ils lui ont dit qu’il pourrait reconnaître les coupables
Quatre heures du matin on embarque Rubin
On l’emmène à l’hôpital et le monte à l’étage
L’homme blessé lève les yeux et dit en mourant
« Pourquoi vous me l’emmenez ? c’est pas lui ! »
Telle est l’histoire de l’Ouragan
Celui que les autorités ont accusé
D’une chose qu’il n’a jamais faite
Mis en prison, alors qu’il aurait pu être
Le champion du monde
Quatre mois plus tard les ghettos sont en feu
Rubin en Amérique du sud combat pour son titre
Arthur Drexter Bradley joue toujours au voleur
Et les flics lui mettent la pression pour avoir un coupable
« Tu te souviens de ce meurtre dans un bar ? »
« Souviens-toi, tu disais avoir vu la voiture en fuite ? »
« Penses-tu faire joujou avec la loi ? »
« Penses-tu que ça soit ce boxeur que tu as vu courir ce soir-là ?
« Ne l’oublie pas, tu es blanc »
Arthur Dexter Bradley dit, « Je ne suis pas vraiment sûr »
Les flics dirent « un pauvre gars comme toi devrait savoir prendre une pause »
« On sait pour le motel et on a causé avec ton copain Bello
T’as pas envie de retourner en taule, sois sympa
Tu feras une fleur à la société
Ce brave enculé en veut toujours plus
On veut foutre ses tripes en taule
On va lui coller le triple meurtre sur le dos
C’est pas un gentleman Jim »
Rubin pouvait mettre un homme KO d’un coup
Mais il n’aimait pas trop en parler
C’est mon boulot disait-il et je le fais pour un salaire
Et quand c’est fait, je n’ai plus qu’à me laisser aller
Là-haut dans quelque paradis
Où coulent des rivières à truites et où l’air est bon
Je monte à cheval le long d’une piste
Mais là, ils l’ont emmené en prison
Où on essaie de changer l’homme en rat
Toutes les cartes de Rubin étaient jouées d’avance
L’audience fut un carrousel de cochons, un jeu de malchance
Le juge fit des témoins de Rubin des ivrognes de bidonville
Pour le public blanc c’était un clochard révolutionnaire
Et pour le public noir ce n’était qu’un nègre maboul
Personne ne doutait qu’il ait appuyé sur la gâchette
Même si on ne pouvaient produire l’arme du crime
Le procureur a dit que c’était lui qui avait commis l’acte
Et tout les jurés blancs l’ont approuvé
Rubin Carter victime d’erreur judiciaire
Pour le crime d’homicide volontaire , devinez qui témoignait ?
Bello et Bradley et tous les deux mentaient salement
Et les journaux en ont tous fait leur une
Comment la vie d’un homme tel que lui
Peut être mise entre les mains de quelques crétins ?
De le voir encadré de la sorte dans une évidence
Je n’ai pu m’empêcher d’avoir honte de vivre dans un pays
Où la justice est un jeu
Maintenant les criminels en costard-cravate
Sont libres de boire des martinis à l’aube
Quand Rubin est assis comme un Bouddha , dans une cellule de trois mètres
Un innocent dans un enfer vivant
Telle est l’histoire de l’Ouragan
Mais elle ne s’achèvera que quand sera lavé son nom
Et rendu son temps à celui qui l’a passé
Incarcéré, alors qu’il aurait pu être
Le champion du monde
13 ) Fille du pays du Nord
Bon, si tu vas à la foire du pays du Nord
Où les vents tapent fort à la frontière
rappelle-moi à celle qui vit là-bas
Elle fut autrefois mon véritable amour
Bon, si tu pars quand les flocons de neige tourbillonnent
Quand les rivières gèlent et que l’été finit
S'il te plait veille à ce qu'elle porte un manteau assez chaud
Pour la protéger des vents rugissants
S'il te plait dis-moi si pend sa longue chevelure
Si elle roule et coule le long de sa poitrine
S'il te plait dis-moi si pend sa longue chevelure
C’est ainsi que je me souviens le mieux d’elle
Je me demande si elle se souvient un peu de moi
J’ai plus d'une fois, maintes fois, espéré
Dans l’obscurité de ma nuit
Dans l’éclat de ma journée
Donc, si tu vas à la foire du pays du Nord
Où les vents tapent fort à la frontière
Rappelle-moi à celle qui vit là-bas
Elle fut autrefois mon véritable amour
Girl from the North Country
Well, if you’re travelin’ in the north country fair
Where the winds hit heavy on the borderline
Remember me to one who lives there
She once was a true love of mine
Well, if you go when the snowflakes storm
When the rivers freeze and summer ends
Please see if she’s wearing a coat so warm
To keep her from the howlin’ winds
Please see for me if her hair hangs long,
If it rolls and flows all down her breast.
Please see for me if her hair hangs long,
That’s the way I remember her best.
I’m a-wonderin’ if she remembers me at all
Many times I’ve often prayed
In the darkness of my night
In the brightness of my day
So if you’re travelin’ in the north country fair
Where the winds hit heavy on the borderline
Remember me to one who lives there
She once was a true love of mine
THE MAN IN ME
The man in me will do nearly any task
And as for compensation, there's a little he would ask
Take a woman like you
To get through to the man in me
Storm clouds are raging all around my door
I think to myself I might not take it any more
Take a woman like your kind
To find the man in me
But, oh, what a wonderful feeling
Just to know that you are near
It sets my heart a-reeling
From my toes up to my ears
The man in me will hide sometimes to keep from bein' seen
But that's just because he doesn't wanna turn into some machine
It took a woman like you
To get through to the man in me
Bob Dylan
L’HOMME EN MOI
L’homme en moi sera plutôt bon pour tout
Et en retour, il demanderait bien peu
Faut une femme comme toi
Pour atteindre l’homme en moi
Des nuages en tempête font rage autour de ma porte
Je me dis je pourrais plus tenir longtemps
Faut une femme dans ton genre
Qui trouve l’homme en moi
Mais, oh, quel sentiment merveilleux
Juste savoir que tu es proche
Cela m'embobine le cœur
De mes orteils jusqu’à mes oreilles
L’homme en moi se cache des fois pour ne pas être vu
Mais c’est juste qu’il ne veut pas devenir machine
Il fallait une femme comme toi
Pour atteindre l’homme en moi
Trad G&J