Le dépôt
Le Molière imaginaire (anagrammes littéraires de Jacques Perry-Salkow, dans la langue de Molière)
Le Molière imaginaire1
par Jacques Perry-Salkow (avec l'aimable accord de l'auteur)
« Les marquis, les précieuses, les cocus et les médecins ont souffert doucement et ont fait semblant de se divertir ; mais les hypocrites se sont tous armés contre ma comédie avec une fureur épouvantable. »
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière
J’ai piqué l’âme et le bon esprit, dit-on
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« Coquettes et prudes à la fois, minaudières, façonnières2… »
Les Précieuses ridicules
Si épicières de leurs culs
Molière, 1659
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« Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre. »
Le Misanthrope
L’atmosphérien
Molière, 1666
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« Quoi ? sous un beau semblant de ferveur si touchante
Cacher un cœur si double, une âme si méchante !
Et moi qui l’ai reçu gueusant et n’ayant rien…
C’en est fait, je renonce à tous les gens de bien »
Le Tartuffe
Et la truffe
Molière, Le Tartuffe ou l’Imposteur, 1669
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17 février 1673. L’état de santé de Molière est au plus bas. On le conjure, les larmes aux yeux, de ne pas jouer ce jour-là et de prendre du repos. « Comment voulez-vous que je fasse ? dit-il. Il y a cinquante pauvres ouvriers qui nʼont que leur journée pour vivre. » Il succombera presque en scène, dissimulant sous des « ris forcé » les douleurs de ses convulsions…
Le Malade imaginaire
Aïïïeee ! Mal, grand mal !
Molière, 1673
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Langue de Molière
Le génie de l’amour
Références et notes de bas de page :
1 Anagrammes extraites des ouvrages Anagrammes renversantes, avec Étienne Klein, Flammarion, 2011, et Anagrammes dans le boudoir, avec Laurence Castelain, Actes Sud, 2020.
2 Théâtre complet de Molière, Gallimard, 2010.