4 Poèmes
Xe M. Sánchez
BONS MAÎTRES
je me sens comme un millionaire
quand je suis généreux
et personne ne s’en rend compte.
pour être généreux
il n’est pas nécessaire d’avoir de l’argent.
être génereux
c’est appuyer un autre
pour réaliser un rêve.
j’ai eu de bons maîtres.
BONOS MAYESTROS
siéntome millonariu
cuandu ero xenerosu
y nun s’entera naide.
pa ser xenerosu
nun fai falta dineru.
ser xenerosu
ye sofitar a otru
pa qu’algame’l so suañu.
tuvi bonos mayestros.
ÉCLAIRS
Nous avons croisé nos regards
de façon discrète
dans ce bar mythique.
Personne ne nous a vus.
Tes yeux étaient éclairs
qui ont allumé
un feu interdit
dans mon coeur.
Tu as réveillé
un lion endormi.
Tu as réveillé
un poète rebelle
que je porte en moi.
Peut-être, quelque jour,
si tu veux,
nous pouvons finir
ce poème.
BONOS MAYESTROS
Cruciamos les miraes
d’un mou discretu
naquel chigre míticu.
Nun mos vió naide.
Los tos güeyos
yeren rescamplíos
qu’encendieren
nel mio corazu
un fuéu prohibíu.
Esconsonasti
a un lleón durmíu,
Esconsonasti
al poeta rebalbu
que llevo dientru.
Quiciabes, dalgún día,
si te pruye,
podemos finar
esti poema.
J’AI BU UNE GUINNESS
j’ai bu une Guinness.
j’ai fumé un cigare.
c’était une de ces nuits
pour célébrer une rencontre
avec l’histoire.
l’histoire est une amante
d’une seule nuit,
qui jamais ne couche dans le même lit.
j’ai bu une Guinness.
j’ai fumé un cigare.
ça fut là toute ma gloire.
CHUMÉ UNA GUINNESS
chumé una guinness.
fumé un cigarru.
yera una nueche d’eses
pa cellebrar
un alcuentru cola hestoria.
la hestoria ye una amante
d’una nueche
qu’enxamás repite cama.
chumé una guinness.
fumé un cigarru.
esa foi tola mio gloria.
NOISETTES
je me souviens toujours
de ces noisettes
quand l’automne arrive.
c’étaient des noisettes petites,
mais elles conservaient
-comme un oeuf Kinder-
le goût sauvage
des montagnes,
et la magie
d’un temps légendaire.
je parle des noisettes
de Sobrefoz.
ABLANES
siempres m’alcuerdo
d’aquelles ablanes
cuandu aporta la seronda.
yeren ablanes roínes,
pero calteníen
-comu un güevu Kinder-
el tastu xabaz
de les montañes,
y la maxa
d’un tiempu llexendariu.
falo de les ablanes
de Sobrefoz.
Xe M. Sánchez
Traduit de l’asturien par l’auteur