Douze notes, trois soupirs, une pause
Pierre Lamarque
(Je pense avoir bien compris que depuis le premier po, j’ai choisi d›écrire dans une optique minimaliste...mes po étant des notules plus que des notes…
Ça commence avec un mot ou deux comme « éclat » ou « à vendre »
… ou même avec une seule lettre comme : « j’ » , pour finir par une pincée de mots…
Tout ça me vient d’un vrai souci de tout dire franchement en peu de temps et d’expérimenter
une pensée, un sentiment du peu, du minime).
ô rayon doré,
ô toile cirée,
ô patate
…
qu’est-ce que
…
quand on n’a rien à dire
quand on n’a rien d’autre à faire que dire
…
d’une personne dans la foule
pensant que ce n’est pas si difficile
de résister
…
tristesse et beauté, baroque, fatalité,
secoués une seconde,
il neige
à quoi bon peindre
peut-être en examinant
l’écoulement
d’une goutte
en examinant
l’écoulement
d’une goutte
l’écoulement
d’une goutte
…
ton visage derrière ma buée,
en douce
…
il n’y a personne ici, il y a quelqu’un
je suis caché et ne le suis pas
…
amie
dit la marque
sur la pierre
une chanson douce
à la pierre ponce
et au pouce
…
nue allongée dans l’herbe
à l›ombre, il fait si chaud
…
tout petit, minuscule,
divisé par deux
…
promenade dans l’existence
à mille petits pas
où suis-je, où aller
…
écrit sur de l’eau, échelonné
minutieusement, peu à peu
…
encore une fois,
encore une fois,
éternellement
Pierre Lamarque