La
page
blanche

La revue n° 41 e-poésies

e-poésies

Georges Pierre Vittorio Adorni- Svinkasek

 

(Aujourd’hui, je meurs d’un été pas sage)

Aujourd’hui, je meurs d’un été pas sage, comme si la dernière demeure du bleu n’existait pas. Cette rigueur m’étonne, bien sûr et je reste un enfant pour la première fois de ma vie.
Quel vent !
Pleine lune. Presque.
Le feu se consume de sa nécessité.
Sans outrage à la manière d’un soldat. Que je cherche

Ou non le calme étonne. Parfois la vraisemblance des propos
N’a de mise que l’exactitude du reflet.
C’est à dire la mise à nu oblique qui reste
Le privilège d’être.
L’oiseau mange l’étoile de son bec

Et le vent toujours à se méfier
Pour l’instant l’espace me sert.
La tension existe et ne se relâche pas.
Pour une poignée de cerises, le printemps est donc déjà terminé.
Cette leçon de choses, tiens je m’aperçois que j’avais envie d’écrire
Restera, ce mot qui revient comme une facilité à gommer les merveilles de la mémoire ou de l’enfance. La jonque et ces palais de feux, les corbeaux aux vents tristes, ce sourire qui habite la maison, l’horloge qui  rassure et angoisse.
Aujourd’hui. Pareil aux lendemains qui chantent.
L’été reste hostile et la misère du peuple, noire.
Blanc comme la tombe. Feux.

Georges Pierre Vittorio Adorni- Svinkasek