e-poésies
Aux quatre vents
Nos pas foulent l’instant
avec respect
le lichen
la mousse
les glaces éphémères
bleuies par le nord
le temps qui passe
sans que rien ne passe
toutes nos richesses
même enfouies
nos raretés si belles
et imprévisibles
qui nous définissent
trop souvent invisibles
ou alors offertes
comme un trophée qui s’exhibe
nos mémoires émiettées
aux quatre vents
de l’absence
Christophe Condello