poètes de service
Maheva Hellwig
PASCAL
Pourquoi la tour de Londres penche-t-elle vue de Pise
Alors que j’étais ten-du entre deux infinis de ce bain comme
sus-pendu entre deux états, je m’endormis. Me noyant d’un côté tout à fait
ressortant de l’autre, à peine me rendis-je compte que tous mes repères
bougeaient. Non seulement le côté mais également le plancher et le ciel
bifurquaient sans que mon apnée fut sourde.
Si, d’un côté, et π mettait de sa superbe, l’inquiétude venait d’une
multiplicité de lettres, alors, sans un mot, d’un ego disparu, je décidai enfin
de m’en aller (vainement?) de l’autre.
Assez lasse, elle sait s’élancer
Sans s’affaisser dans les creux
d’irréelles passes, fut balancée
pour éblouir les gras cireux
Elle se ramène assise le soir
Devant un troquet s’il en est
Sourire en biais vie de passoire
Ses bourliches teintent : c’est qu’il est frais.
La tête lourde, les yeux hagards
Espérant voir le silencieux
Assis de l’autre côté du bar
La regarder d’un œil vitreux.
Des vies sans vices ne servent à rien que d’aimer les chemins adroits
Tracés pour ceux qui, sans être ânes, avancent à tordre des angles droits.
Si cantique a eu foi, dans les raclées des ires enfantines, c’est bien celui qui sanctifie
Le devoir urbain, laborieux et désintéressé d’une réussite qui se quantifie.
Ne pas oublier de vivre
en océan
O
NE pas oublier de me maîtriser
parce qu’on ne mange
pas les pissenlits
par la racine
Faire attention à son langage parce
que c’est important
Et le silence des passions
se fait (d/s)ans le vide de l’âme
Il FAUT des limites,
pas des barrières.
One compare qu’avec des gens
VIVANTS
p A.r. C.e qu’on n’est pas des jambons...
Mais de bonnes gens
Maheva Hellwig