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POÈMES

PLACE DES SARDANES

sardane (46) de la prose

SARDANE DE LA PROSE




L’improse : l’improse est une prose incertaine, illicite, impossible

La déprose ou desprose ou disprose sont des proses différentes de toutes les autres proses

Une méprose est une prose maudite

La contre-prose va et vient en sens contraire du bon sens

De même que la non-prose qui n'est qu'une provocation nihiliste

L’approse s’approche tout doucement de la vérité

L’emprose a de 'influence sur le lecteur

De même que l’exprose, l’adprose, l’antéprose et l’antiprose,

La biprose et la rose, la circumprose du parfum de la rose, le vie en rose

De la reprose à la comprose en passant par l’interprose, l’exoprose, l’extraprose,

La horsprose - ne pas confondre avec l’improse, son contraire.

SM


La couprose, prose dont on a honte, qui nous fait rougir après coup. 

ML


La minimalartprose

PL


L’exoprose, prose qui situe hors de la limite de notre conscience

La métaprose, prose qui ne connaît aucune frontière physique. La figer sur papier serait peine perdue.

L’outreprose, prose venant du monde de ceux qui ne se réveilleront jamais.

L’extaprose, prose de l’extase sensorielle.

L’amoroprose, prose vivante, respiration charnelle.

L’entreprose, prose voulant créer l’architecture d'un monde hors du monde.

L’eauprose, prose qui ne s’écrit que d’eau et ne se dévoile qu’à la lumière de la nuit.

Rien n'existe. Tout est à détruire. Rien n'existe. Tout est à reconstruire.

Anarchitecture du verbe la prose doit être remodelée suivant le souffle d'un asthmatique, le battement d'un coeur bleu, l'invention qui ne sera jamais dévoilée aux yeux du monde par peur d'être mise en cage.

DS






N'oublions pas l'aprose : l'absence totale de prose. Pour qualifier une poésie privée de prose peut-être ? 

  

Je passe sur la proprose, déjà prise en poésie. Vu, et revue. 

  

La déprose, qui serait l'exact antonyme de la prose. 

  

La dysprose, pour une prose qui dysfonctionnerait...


Et l'epanorprose, qui consiste en une rectification des séquençages de la transprose directe.

PM





La prose comme une pause de sa vie

AB




La prose a des os - des eaux- qui se modifient avec l’âge 

Pousse sur eux-même en excroissances géographiques 

Ainsi la prose de ma mère se libère dans mes mains, le matin au réveil sommeille/ sonore le soir l’accentue 

La prose est une arthrose poétique


Je suis née avec douze pieds


Marche comme l'on chevauche


La prose est mon ourlet  


LL



Il faut rosser les poètes ❤️


CE



Revenons sur la coupe rose de ML. Elle taille dans le vif du sujet qui s'effondre incognito de honte, oui, à moins qu'on en fasse un gnome de conte russe rougi par la neige. Alors sa prose recouvre quelque fierté, une masse de merveille inaliénable. Ah, mais, cette rose, assez ! Elle est dite incurable, se propageant sous forme de vers inégaux, d'un filigrane violin qui s'enhardit sur les joues et le nez au moindre whisky, à la moindre émotion, au froid le plus importun, aux rayons salvateurs et tueurs de l'été. Rouge de prose, le porteur préfère s'en remettre à ses vers afin que nul ne s'empare de sa fragile espèce. La prose a tout colonisé, le vers compté est banni, le vers libre devient exsangue, il sied de laisser la friche inventer sa manière de survivre. De nouvelles plantes, sans dieux ni maîtres, aspirent à échapper à toute coupe rase ou croupe rosse qui les artificialiserait. La coupe rose est un masque plus gai que celui d'un mort.



TF



Il commençait à faire nuit. Ça tapait à la porte. Bon sang ! Je reconnaissais ce frisson de curiosité et de peur mêlées. Ce bruit comme une sentence de l'enfance qui revenait me hanter. Sauve-toi ! Sauve-toi ! Elle revenait, cette petite voix pernicieuse, comme de l'alcool sur une plaie. Mon costume de pseudo-adulte glissait au sol. Le peu de fierté que je m’étais tricotée tombait en lambeaux. Encore à manger aux rats…Et puis, sauve-toi…mais où ? de quoi ? Je ne voulais même plus faire l'effort de combattre. Silence à la porte. Battements de cœur proche de l'apoplexie…Si seulement…juste pour cette fois…savoir mettre des mots… 

Les rats…mes silences et mes hontes …j'aurais voulu des chagrins. 


LauLag



L'andro-prose aura-t-elle raison de mes vers galants ?


CG



FAIRE LE VIDE


je dois faire le vide, me vider de tout ce qui me pèse à la longue, me débarrasser de ce qui encombre ma route, provoque ma déroute. sous mes pas, il n’y a que des pierres d’achoppement comme autant d’êtres qui entravent la bonne marche dans un parcours sinueux, comme autant d’embranchements équivoques vers des terminaisons vaines ou fatales. dans l’air que je respire comme dans tout ce qui tapisse le fond de mon regard, il y a, omniprésente et lourde, cette chose indéfinissable qui me mine inexorablement. tout autour, il y a cette mer mouvante comme seule se meut la solitude, lente et monotone. elle danse tel un serrement au cou, au cœur, en des milliers de mains prises de gestes d’étouffement, de pression et de strangulation répétés. j’étouffe. au milieu, je n’en peux plus puisque se débattre c’est se faire oppresser davantage, s’affaiblir, c’est se laisser engloutir petit à petit dans une bataille perdue d’avance en y laissant son dernier spasme de vie. la seule issue possible est donc le vide. mon propre anéantissement! je déploie mes bras devant le vide


SL


D'accord avec CE....


"Si je prose mon pose" je prop'rose de po-poser sans

pause


MH


Pour subvertir lyre de dieu

Rare l’eau raison qui est l’ode hâtive

Or par lequel l’esprit sang tue

Suave méprise prodigieuse

Entre l’agneau paré de prose


RDM


Au suivant ?




en suivant on trouve l'apfelrose , laperose, l'appelrose,


(à SL : tout le monde n'a pas la chance d'avoir un gros chagrin)...


IH





Je propose l'hyperprose totalement dépoésifiée, à utiliser à petites doses. Et aussi l'hypoprose qui est une sorte d'hybride du vers blanc, "sans rien qui pèse ou qui pose" – il se prête bien aux métamorphoses. 


MAB





La prose a mangé son homme. Elle fait une pause.

Qui vient? Lalilala.

Lalilala est une musique.

Le deuxième homme est enchanté.

Mais Lalilala, comme toutes les musiques,

C'est de la prose

Et tac! Elle mange son homme.

Qui vient? 

Le poisson rouge.

Le poisson rouge est un poisson.

Le troisième homme est enchanté.

Personne ne le mange.

Il a de beaux yeux noirs 

Le poisson rouge, pas le troisième homme.

Mais tout de même! Le poisson rouge aussi,

C'est de la prose.

Le monde est un texte, ça, c'est connu, mais il faut le dire,

C'est de la prose! Car le monde, ce n'est pas

Un poème.


PN



Aloysius Bertrand, inventeur du poème en prose



Doué d'une force d'innovation peu commune, Bertrand a créé l'un des deux seuls genres littéraires inventés au XIXe siècle, selon Philippe Hammond, à savoir le poème en prose et le récit policier. C'est en s'inspirant de sa poétique que Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, et plusieurs de leur successeurs, comme Lautréamont, Apollinaire ou René Char, ont eux-mêmes été à l'avant-garde de leur temps. En plus d'avoir influencé de nombreux artistes, Bertrand a ainsi ouvert la voix à la modernité poétique des 19e et 20e siècles, son œuvre principale, Gaspard de la nuit, constituant une charnière entre la littérature d'ancien régime et la poésie moderne et contemporaine.


Nathalie Ravonneaux - BNF - Les Essentiels



Sur le pont du 25 avril

 

 

je suis    sur le pont    du 25 avril    au-dessus    du Tage je domine    la ville

 

lisboètes poètes    la fleur    au fusil   œillets jetés    à la face du monde    éclosion sans explosion  liberté

 

dessous coule le Tage    jamais plus rien comme avant     syncrétisme d'un autre âge raz-de-marée vagues     déferlant

 

Pessoa de sa tombe  Camões de son tombeau     œil aïeul   la liberté souffre de mots

 

tremblement    de     terre   en   vue  l'océan commence   

 

oyez oyez braves gens  Belem   Cap Canaveral de son temps    c'est le christ qu'on y tue   en haut de cette colline    plus aucune dictature


PoMoDoRo





proto-prose: In the beginning was the rose of light, that every pen darkens with description.


introprose: the dawning of prose on itself.


extroprose: I don't know what it is, and there lies its potential. Extroprose is prose that correctly writes substance, and that never was nor will be written. (see prosey-ness)


dentroprose: prose on the tired empty spaces between prose.


nega-prose No.108: Nemesis of this writer of prose. Who makes good conversation with my prose at tea-time. (AKA Is-always-desperately-right-about-what-it-says-prose)


Dierdre




proto-prose : Au début fut la rose de la lumière, que chaque stylo obscurcit en descriptions.


introprose : aube de prose sur elle-même.


extroprose : Je ne sais ce que c’est, et c'est là son essentiel. L’extroprose est une prose qui dit correctement la substance, et qui n’a jamais été ni ne sera jamais écrite. (voir prose-manque)


dentroprose : une dentroprose est une prose entre deux proses faite d'espaces vides et usés.


nega-prose No.108 : Némésis de cet écrivain de prose. Qui fait une bonne conversation avec ma prose à l’heure du thé. (AKA est-toujours-désespérément-droit-sur-ce-qu'il-appelle-prose-)


Dierdre

trad. G&J



Prose Café


J’ai tourné à angle droit de mon esprit, dans une rue qui, derrière moi, tout droit, tout au long de mon parcours, jusqu’à mes os fragiles m’a mené. De là, à m’aérer de part en part, jusqu’au bord de la rivière Saint-Charles, momentanément près du pont Dorchester. Je m’en vais exister par le chant à chasser le cours des idées rouges «dip dip dip dzou zrr iiiiiii tipou zit zit», tranquillement accompagné pas vite. En longeant une avenue, le vent constant n’a pas tardé de quelques bruants vers le nord, à assécher même. Et là, au rancart, à mesure que je marche, que j’avance, je laisse tout oublié. J’ai remonté en plan, ailleurs, au présent, à une bonne distance noire, blanche, de toi en suspens. Sans chagrin.


SL


Stop ! Je pro-prose une pose avec cette prose qui nous englue dans les mots du présent. Ce matin elle n’est plus. Elle s'est déshabillée d'une lettre ou deux. Inquiétant n’est-ce pas ? Il fallait bien oser. J’étais près du but. Elle s'allégeait. Peut-on parler d'Eros ? Vous sentez-vous bancales, une seule lettre vous manque…Basculons vers un ailleurs. 

C'est bien ailleurs

À vous…


Laulag


 


Méta-prose. Au-dessus. Au-delà. Après. Meta ta prosa. La poésie comme prose méta ?


JMM



Au commencement était le verbe. La prose comme flux de la parole. Flux de la pensée gravée sur la pellicule d'un film mental. Coup de feu du verbe-photographique qui fige ce qui était à l'intérieur d'un battement de cil. L'édition comme acte de résistance contre l'oubli. Le verbe comme arme d'un monde qui ne sera jamais à nous. La prose comme litanies.


DS





-- improse bien


jcb





Moi, ma sclérose en pause quand je la pose je l’arrose 


PP




MANIFESTE DE LA POÉSIE BRUTE



Poésie Brute : parce qu'authentique sincère et spontanée comme une promesse. POÉSIE BRUTE ! Parce que hurlée depuis le fond jusqu'à la lumière. Poésie brute comme le souffle chaud d'un vieux frère : poésie à l’état brut… Poésie de l’homme brut, à l’état naissant, bête, stupide, idiot, naïf, cinglé, excessif, délirant, en colère, exaspéré, dévasté , troublé, perdu, innocent … oui, beaucoup de conduites détestées font peur aux autres. Beaucoup d’ennemis en perspective pour la poésie brute, qui a le chic d’être faite d’amour du vrai, de goût de la franchise et de la sincérité, d'éthique de la spontanéité, de parole au goût de sacré.



DSPL




L'Anarchitecture Apache


Tout est à construire. L’architecture est dynamitée dans sa structure. Tout est à construire. Le chaos est un monochrome d'où s'échappe une pensée-prose où commence le flux d'un seul son, mot, image, pensée racine qui construit un monde. Elle/Il bâtit des ponts après les avoir brûlés. L'anarchitecture aime le langage face à votre réalité. Un futur que NOUS rejetons. Une réalité aussi froide qu'une caméra de surveillance. Les sons, mots, images comme manuels de survie en milieux hostiles. La cohésion comme acte de résistance. Ce qui a été écrit par un devra devenir mise en son-espace-Lumière. La multitude de sons, espaces, lumières devra être écrite par l'autre devenue mise en son-espace- lumière. Un art multimédia. Aucune révolution mais une évolution parce que nous sommes Anarchitecture Apache.




DSPL



LE MYSTÈRE DE LA POÉSIE BRUTE DE MAI ENFIN RÉSOLU (I) 



Poésie Brute : parce qu'authentique sincère et spontanée : poésie à l’état brut …poésie de l’homme brut, à l’état naissant, bête, stupide, idiot, naïf, cinglé, excessif, délirant, en colère, exaspéré, dévasté , troublé, perdu, innocent … oui, beaucoup de conduites détestées font peur dans notre société du bien pensum et du correct politculus - beaucoup d’ennemis en perspective pour la poésie brute, qui a le chic d’être faite d’amour du vrai, de goût de la franchise et de la sincérité, d'éthique de la spontanéité, de parole au goût de sacré... 


Poésie brute : elle est politique et elle n’est pas conventionnelle, par conséquent en France ne s’y retrouve pas un citoyen français qui vote pour une personne indigne d'être qui elle prétend devenir .. ... … la poésie brute de mai 24 se situe dans la tradition de contestation de mai 68 … l’anarchie règne de la base au sommet …la contestation doit rester permanente… il faut priver les élus de leurs pouvoirs politiques et les enfermer jour et nuit dans leurs palais pour mieux les surveiller. Ils sont payés pour s’offrir en spectacle, on peut les visiter - moyennant un ticket d’entrée - tous les jours, discuter avec eux, ça les occupe … Il n’y a plus de risque de guerre entre Israël et l'Iran depuis que les élus sont enfermés dans leurs palais, qui servent aussi d'EHPAD et d'abris anti-radiations …



Les décisions politiques prises dans notre nouveau monde universel, bien portant, bien en paix, Amen, ne sont pas prises par des élus mais par un gouvernement des bonnes idées, composé de l’IA dernier cri et d'un groupe de poètes bruts.



PL




à suivre