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blanche

La revue n° 45 atelier de traduction

atelier de traduction

Maria José Limeira

 

Um deslumbre debaixo da cama

Crafit, crafit, crafit... etc. etc., faziam as formigas seus barulhinhos, cravejadas nos encontros das paredes, dentro do guarda-roupa e do criado mudo, até espantar meu sono, que já era pouco.
Seriam mesmo formigas com suas barafundas que agrediam também os ouvidos vizinhos, e não somente os meus?
... E por que ninguém tomava providência?
Seu guarda, faz favor, há tumultos de rua debaixo do meu travesseiro. Convoque a tropa de elite, porque o senhor, seu guarda, sozinho e único, não vai conseguir dar conta...
Toda vez, tinha que ser eu a me desenrolar dos lençóis quentes, sair debaixo de frio e de constrangimento para os e rmos do quarto, acender luzes e descobrir, espantada, que não havia formiga nenhuma.
Mas, não contem comigo agora, porque combater formigas inexistentes não é mais minha área de atuação. 
Doravante, brigarei somente contra exércitos de brancaleones, ditaduras ridículas de mais de vinte anos, incêndios criminosos de neros do século vinte e um, esquadrões da morte morrida e da morte matada, gangues violentas munidas de AR-15s e contra outras coisinhas mais de somenos importância.
Pensando bem, levantei-me da cama com má vontade, para danar baygon nas formigas guerrilheiras. Achando que elas daquela vez existiriam.
Hilário engodo.
Depois de procurá-las no teto, nos recantos das paredes, em vão, descobri o que havia debaixo da cama.
Era uma galinha choca, cujos pintainhos nasciam, quebrando cascas de ovos e gritando a mais não poder:
- Piu, piu, piu, piu, piu... etc. etc. – cujas expressões defini assim: “Allons enfants d e la Patrie, le jour de gloire est arrivé......”



Un éblouissement sous le lit

Crafit, crafit, crafit... etc. etc. – faisaient les petits bruits des fourmis, encastrées dans les coins des murs, dans la garde-robe et dans la table de nuit, jusqu´à chasser mon sommeil, déjà si difficile.
Seraient-ce juste des fourmis troublant aussi de leur bourdonnement les oreilles voisines, et pas seulement les miennes?
...Et pourquoi donc personne ne prenait des mesures?
Monsieur le veilleur, s´il vous plait. Il y a des tumultes de rue sous mon oreiller. Convoquez la troupe d´élite, puisque vous, tout seul et unique, monsieur le veilleur, n´en viendrez pas à bout.
Chaque fois, c´était moi-même, et non quelqu´un d´autre, qui devais me dépaqueter des draps chauds, me dépêcher vers les confins de la chambre sous le froid, dans l´embarras, allumer des lumières, pour découvrir, étonnée, qu´il n´y avait aucune fourmi.
Donc, ne comptez pas sur moi maintenant, puisque la tâche de combattre des fourmis inexistantes n´est plus ma branche d´affaire.
Dorénavant, je me battrai uniquement contre armées “brancaleones”, dictatures ridicules de plus de vingt ans, incendies criminels de nérons de vingt-et-unième siècle, escadrons de la mort, gangs violents munis d´AR-15-s et contre d´autres petites choses en plus de moindre importance.
En y réfléchissant, je me suis relevée du lit pour foutre du “baygon” sur les fourmis guérilléras, en croyant qu´enfin elles existeraient.
Drôle d’équivoque.
Après les avoir cherchées sous le plafond, aux coins des murs, en vain, j´ai découvert ce qui se trouvait sous le lit.
C´était une poule couveuse, dont les poussinets venaient d´éclore, en becquetant les coquilles des oeufs et en criant à n´en plus pouvoir : - Piou, piou, piou, piou, piou .. - dans des expressions que j´ai traduites comme ça: “Allons enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé....”


Traduction Ademar Ribeiro