e-poésies
Liacomo et Moyce
Cent ans qu’il se mue dans le quiétisme et imagine la beauté et l’espace ; le cloître abonde de dicentres en fleur.
« Wenn Aug’ in Auge wonnig trinken »
Il sera nécessaire de répéter ces mots huit-cent-quarante-deux fois, à seule fin de le sentir, de ce saisissement fuyant auquel nous n’aurons plus rien à opposer.
Cent ans cryptiques, à chiffrer les pêchés, l’univers-bloc, versant de son empoignante comédie.
Que reste-t-il entre les manches azurées centenaires ?
Les meubles de noyer et de vermeil sont à la même place et ce point du mouvement obligé, chargé, est laissé à l’étoc.
Ne le dénonce pas, ne te dénonce pas, prête moi encore ta voix.
Des dérives, camarade ?
L’esthétique d’une retraite, le scope à présent désarticulé, le plectre à l’aune d’égal satellite et des fétiches suspendus au miroir à l’instant de la toute dernière route.
Et cette balade nocturne, celle-là même leur sera à présent dédiée, quand bien plus de deux mille lois se disputent, elle s’achèvera là, sur la plage des Chalets, toute défaite.
La momie des tourbières naîtra, les chapelets seront vains et même Gaspard et sa résurrection de Lazare n’y pourront plus rien.
« Tu seras ma dernière nouvelle effacée sur le sable. »
Le reste, « le nous de toi, le nous de moi » et les essences séparées, pour notre temps sera déposé, celui du frêne et du beau scaldique et par delà les étendues nous attendrons, Storgata attendra.
Observe la vie céleste, entre la 37e et la 38e parallèle :
Tout apparaît maintenant, si bien que « devant, c’était le mensonge intelligible et derrière, l’incompréhensible vérité. »
C’est dire comme on s’en fiche de l’équation.
Evgue-Riek Gevamagdala
27 juin 2019
« Le portier du cimetière a fait danser le chemin »
A l’épreuve de l’image le renfoncement ligneux lui apparaissait dans son entaille, pareille à celle de la vierge martyre Catherine.
Ici l’étage avec vue sur l’artère principale
Ici le rouge vire au bleu sur ce petit carré bombé d’alcool
Ici l’express, l’éclipse
Ailleurs « quelque chose quelque part est rail, sous un train six cents tonnes, et plie et vibre, et enfin se redresse ».
Là l’erg, fais tes calculs
Là le fleuret, jure
Là l’ombilic, les mots : « tue, escalade, mords »
Des arcanes du ballet, le huitième tableau de l’affection que j’aime à voir ; tandis que ce que je quitte, l’entre-deux remparts et Desmond Avenue, c’est l’incise, c’est les routes artificielles de l’aïmag où je promenais mon onguent.
Saisis-t’en maintenant, il est à toi.
Evgue-Riek Gevamagdala
2016 - 2019