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La revue n° 49 moment critique

moment critique

Le paradoxe technologique: guerre froide

Au cours de l’année 2009 -il y a près d’une décennie- le journal digital 20minutos.es avait publié une nouvelle qui m’a surpris. On y lisait qu’un sérieux rapport réalisé par quelques-uns des principaux experts de la Marine des États-Unis en ce qui concerne la technologie, alertait sur un scénario dans lequel les machines pourraient, de quelque façon, se rebeller contre nous, contre les humains. Patrick Lin, le leader de ceux qui on signé le rapport, disait: Il s’agit d’une erreur commune de penser que les robots feront seulement ce pour quoi ils ont été programmés (20minutos.es, 23/2/2009). Depuis lors, le progrès technologique – ce qui nous est arrivé et ce qui est secret d’état, dont peut-étre nous ne connaîtrons jamais un seul mot- a été immense.

 

Pour sa part, un autre journal digital nous a fourni ce gros titre l’année 2015: Les robots commencent à diriger et ils pourraient “licencier” les conseillers financiers (eleconomista.es, 23/7/2015). Nous vivons à une époque où l’argent est le véritable pouvoir, il est celui qui commande. Il ne s’agit pas d’une nouveauté. Les robots ont renvoyé chez eux l’armée des travailleurs qui ont fait dans les usines la Révolution Industrielle. Et qu’est-ce qu’on pourrait dire de ce temps où les drones sont avions de combat, ce temps où on expérimente avec les soldat-robots, ce temps où quelques scientifiques nous disent les énormes avantages que nous pourrions avoir avec une micropuce installée sous notre peau.

 

Les Vaqueiros d’Alzada, gens transhumants de l’Ouest asturien en conflit avec les xaldos, les paysans qui ne transhumaient pas, disaient: De tout les cadeaux du xaldu, je lui laisse ma part, ou une chose similaire. Il semble un proverbe de plus de la sagesse populaire, mais il s’agit d’une profonde philosophie. Je ne me souviens pas d’un seul proverbe asturien sans philosophie. Si nous regardons toute la nouvelle technologie “gratuite” qu’on porte avec nous, il ne faut pas être Einstein pour comprendre que nous payons un prix élevé. Rien n’est gratuit. Un simple téléphone portable n’est pas un téléphone, il est un géolocalisateur pour que nous fournissions à ceux qui mènent la barque notre position en continu, nous enregistrons toutes nos conversations, y compris les plus intimes, que nous avons, tous nos contacts, et il y a des machines capables de faire un profit de nous avec des objectifs différents. Un jour je me trouvai avec un ami qui disait qu’il voulait être une célébrité. Je lui ai dit: Tu est plus célébre que ce que tu penses, tu peux me croire. Il ne m’a pas compris. Il suffit de faire un paiement avec une carte de crédit pour laisser ton pas enregistré à n’importe quel endroit du monde. Avec l’utilisation de l’Internet, notre empreinte est la même qu’en utilisant le téléphone portable. Il s’agit de technologie gratuite ou à notre portée, mais tu vas rembourser avec ton autobiographie non autorisée sans recevoir rien en retour. La vie privé, avec le temps, est le plus grand trésor des individus. Il n’y aura jamais de liberté sans vie privée. Même si tú n’as rien à cacher, il y a des choses qui doivent être seulement une affaire personnelle. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui ne sait pas encore que l’information est pouvoir à ce stade de l’histoire? Le problème est que le pouvoir n’aura pas assez de savoir ce que tu es en train de faire, il voudra savoir et contrôler ce que tu penses. En ce qui concerne le progrès technologique, il a un vieux discours qui fixe l’idée que tout progrès est une bonne chose. Le progrès, en règle générale, est bon, bien sûr, mais s’il est bon pour tout le monde.

 

Un robot est conçu pour faire le travail des hommes et des femmes. Il me semble que les montants ne concordent pas. Qu’est-ce qu’ils vont faire tous ceux qui vivent d’un travail que fera un robot? Les robots son meilleurs travailleurs que nous, meilleurs même que les esclaves, plus obéissants qu’eux…, pour le moment. Et ils ont un propriétaire. Ils ne sont pas un bien public, de tous. Il y a un autre paradoxe: s’il n’y a pas de travailleurs, qui va acheter les produits fabriqués par les robots?

 

Nous sommes à un moment critique. Il y a déjà des machines qui fabriquent d’autres machines. La technologie sera capable de fabriquer des machines capables de prendre leurs propres décisions. Et peut-être un jour peut apparaître un Spartacus cybernétique. Le rapport mentionné de 20minutos.es disait que les robot-soldats, pourraient, à un certain moment, constater qu’ils sont supérieurs aux soldats humains. La rébellion des machines est encore science-fiction, mais elle était également une fiction dans l’oeuvre de Jules Verne et maintenant elle est histoire.

 

Quand le premier tracteur est arrivé à un petit village que je connais, les voisins sont allés voir la nouveauté. Le propriétaire du tracteur était fier de son achat. Les autres paysans du village lui ont dit qu’l s’agissait d’un chose inutilisable, parce que: il n’y a ni chemins de terre –appropriés pour le tracteur- ni routes. Le propriétaire du tracteur leur répondit: Il faudra donc les faire. La question est que la technologie a toujours été la responsable du changement des vies quotidiennes des gens. Nous sommes à un moment historique semblable. Dans une hypothétique future guerre homme-machines, le plus important sera de connaître l’ennemi. Et les machines ont, au moins, toutes les informations de nos vies. J’ai n’ai pas l’habitude de parler de ces choses dans les bars. Et d’en parler, sans mettre la rubrique “science-fiction”, c’est une histoire de fous, de gens peu fiables pour tous ceux qui suivent le courant et, bien sûr, qui prétendent tout connaître. Les machines sont celles qui savent tout. Et la guerre froide, cela fait longtemps qu’elle a commencé.

 

 

 

LA PARADOXA TEUNOLÓXICA. GUERRA FRÍA.

 

Nel añu 2009 –cásique fai una década- espublizaba’l diariu dixital 20minutos.es una anuncia cola que quedé apolmonáu. Dicía qu’un seriu trabayu fechu polos cimeros espertos de la Marina de los Estaos Xuníos en teunoloxía alvertía d’un escenariu nel que les máquines podíen de dalgún mou, allevantase escontra nos, escontra’l ser humanu. Dicía Patrick Lin, el cabezaleru de los que roblaren l’informe: Ye un error percomún talantar que los robots van facer namái aquello pa lo que fonon programaos (20minutos.es, 23/2/2009). Dende entóncenes, el progresu teunolóxicu –el que mos amosen ya’l que ye secretu d’estáu, del que quiciabes enxamás sepiamos nin una pallabra- foi xigantesu.

 

Pel so llau, otru diariu dixital ufríamos esti titular nel añu 2015: Los robots qu’invierten entamen a coyer el mandu y podríen “facer llastir” a los asesores financieros (eleconomista.es, 23/7/2015). Y tamos falando d’un tiempu nel que’l dineru ye’l braeru poder, ye l’amu. Nun ye daqué nuevu. Los robots unviaren pa casa a l’exércitu de trabayadores que ficieren nes fábriques la Revolución Industrial. Y pa qué falar d’esta dómina na que los drones son aviones de combate, esti tiempu nel que tan faciendo prebes colos soldaos-robot, esti tiempu nel que nagüen por viendemos el porgüeyu que díbamos tener si mos manguen a toos un microchip debaxu de la nuesa pelleya.

Dicíen fai tiempu los Vaqueiros d’Alzada, xente treshumante del ocidenti asturianu qu’enxamás enchaldaren colos xaldos –los que nun treshumaben- : De lo que me dé a min el xaldu, regalo-y yo la mio parte, o daqué asemeyáu. Paez un dichu más de la sabencia popular, pero tien un posu filosóficu fonderu. Nun m’alcuerdo nin d’un solu refrán asturianu que nun lu tenga. Si agüeyamos pa tola nueva teunoloxía “gratis” que mos arrodia, nun fai falta ser Einstein pa decatase qu’apoquinamos un altu preciu. Nada ye gratis. Un simplayu teléfonu móvil nun ye un teléfonu, ye un xeolocalizador nel qu’arriendes de dici-yos a los que tienen la sartén pel mangu au tamos les venticuatru hores del día, dexamos rexistraes toles comesaciones, inclusu les más íntimes que tenemos, tolos contautos que tenemos, y hai máquines que pueden iguar un perfil de nuesu con estremaos oxetivos. Una vegada aconceyeme con un collaciu que, dicía, naguaba por ser famosu. Yo dixi-y: yes más conocíu de lo que camientes, puedes creyeme. Nun me pescanció. Abasta facer un pagu con una tarxeta de créitu pa que quede grabáu pa siempres el to pasu per cualuquier llugar del mundiu. Si andes per Internet, pasa lo mesmu que colos móviles. Ye teunoloxía gratis o al nuesu alcance, pero lo que pagues ye da-yos la to biografía non autorizada ensin que te dean nada a cambiu. Y la privacidá ye, col tiempu, la mayor ayalga que puede tener un home. Enxamás habrá llibertá ensin privacidá. Anque nun tengas nada que tapecer, hai coses que tienen que ser namái asuntu tuyu. ¿Hai daquién, qu’a estes altures, nun sepia que la información ye poder? El casu ye que’l poder nun tendrá abondu namái con saber lo que faes. L’oxetivu ye nel fondu saber y controlar lo que camientes. No cincante al progresu teunolóxicu, hai un vieyu discursu qu’afita la idega de que tol progresu teunolóxicu ye bonu. El progresu, en xeneral, ye bonu, dende lluéu, pero si ye bonu pa toos.

 

Un robot faise pa facer el trabayu del home o la muyer. A min nun me salen los númberos. Tola xente que ta viviendo d’un trabayu que va facer un robot, ¿qué va facer dempués? Los robots son meyores trabayadores que nos, son meyores hasta que los esclavos, más dondos qu’ellos…, de momentu. Y tienen amu. Nun son un bien públicu, de toos. Hai otra paradoxa: si nun hai trabayadores, ¿quién va mercar el productu fechu pol robot?

 

Tamos nun momentu críticu. Ya hai máquines que fabriquen máquines. La teunoloxía sedrá capaz de facer máquines que tomen elles les sos propies decisiones. Y quiciabes, dalgún día apaeza un Espartacu cibernéticu. Dicía’l mentáu artículu de 20minutos.es que los soldaos robot, nun momentu dau, podríen decatase de que son meyores que’l soldáu humanu. La rebelión de les máquines ye entá cencia ficción, pero yéralo tamién lo qu’escribió fai tiempu Verne, y agora ye hestoria.

 

Cuandu aportó’l primer tractor a un pueblu que conozo, los vecinos fueren a ver la novedá. L’amu del tractor taba ufanu cola so compra. Los paisanos del pueblu dixéren-y que nun-y diba valir pa nada, porque: nel pueblu nun hai pistes nin carreteres. Ya’l del tractor arrrepostio-yos: Pos habrá que faceles. L’asuntu ye que la teunoloxía foi siempres lo que fizo camudar les vides cotidianes de la xente. Tamos nun momentu hestóricu asemeyáu. Nuna hipotética guerra nel futuru home-máquines, lo más importante sedrá conocer l’enemigu. Y les máquines yá tienen, polo menos, toles informaciones de les nueses vides. Nun avezo a falar d’estes coses cola xente pelos chigres. Falar d’ello, ensin pone-y l’alcuñu de “cencia ficción”, ye d’alloriaos, de xente que nun ye de fiar p’aquellos que siempres siguen la corriente y, dende llueu, tan convencíos de sabelo too. Son les máquines les que lo saben. Y la guerra fría fai tiempu qu’entamó.

 

 

Xe M. Sánchez