La
page
blanche

La revue n° 56 e-poésies

e-poésies

Donc, lorsque le droitier que je suis
écrit de la gauche,
il maintient le stylo de ses doigts,
forme les lettres et progresse du poignet,
prend appui de l’avant-bras ou de la main ;
et vogue la galère !
L’expérience est instructive : quand je vois le résultat moins que modeste auquel je parviens, et avec quel lenteur (vraiment piano-piano), je me dis que rester modeste est le moins que je puisse faire…
Et maintenant quand je fais le plein, je m’exerce à lire les chiffres de la pompe tels que reflétés par la vitre de ma voiture : à l’envers. Le cinq, par exemple, se lit deux, et réciproquement.
Mais je vois qu’on lève les yeux au ciel…

Pierre Hélène-Scande
17/12/2019 - fragile-revue.fr