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blanche

La revue n° 54 Bureau de traduction

Bureau de traduction

The Holy Sea

End of the world

Mirror ripple sea

Iridescent yellow water

With waves crashing

Onto rock shores

 

Île Frioul over yonder

Seagulls crying, squawking

The ferry boat pulls in

Wind through my hair

 

A cacophony of water

Rushing in and out

Of the breakers’ crevices

Birds fly like mosquitos

In the sunsetted distance

 

Fort St. Jean stands proud

To the left like an erection

A police boat wizzes by

To assist in an urgent call

 

St. Jean’s lighthouse dome

Is lit at the tip

Notre Dame de Garde

Guards the golden horizon

 

A bell tolls one, two, three

Four, five, six, seven --

La Major beckons homeward

 

The sky dims with shades of pink

Into a peach sherbet

Topped with blue wisp clouds

 

The Sea is Mother

The Sea is God

 

I pray to it

Lending it my earthen soul.

 

March 19th, 2020, Marseille

 

 

La Mer Sainte

Fin du monde

Miroir ondulation mer

Eau jaune irisée

Avec les vagues qui s’écrasent

Sur les rives rocheuses

 

Île du Frioul par là

Mouettes pleurant, criant

Le bateau traversier arrive

Souffle dans mes cheveux

 

Une cacophonie d’eau

Se précipitant dans et hors

les crevasses des brise-lames

Les oiseaux volent comme des moustiques

Dans la distance ensoleillée

 

Fort St. Jean se tient fièrement

Sur la gauche en érection

Un bateau de police vire de bord

Pour répondre à un appel urgent

 

Le dôme du phare St. Jean

Est allumé à la pointe

Notre Dame de la Garde

Protège l’horizon doré

 

Une cloche sonne un, deux, trois

Quatre, cinq, six, sept --

La Major fait signe de rentrer

 

Le ciel s’assombrit avec des nuances de rose

Dans un sorbet à la pêche

Surmonté de nuages bleus

 

La mer est Mère

La mer est Dieu

 

Je prie pour elle

lui donnant mon âme terrestre.

 

Marseille, 19 mars 2020

Lucienne Mc Kirdy
Traduction de Gilles&John