La
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blanche

La revue n° 54 e-poésies

e-poésies

Révolution

Par ce temps si triste, j’ère dans les rues.

Quel effet ça fait de se sentir comme Jésus ?

Le brouillard citadin me hante, j’ère sous la pluie,

Quel effet ça fait de vivre une vie que l’on s’invente ?

Le visage masqué, la nuit, j’ère dans les gares de Paris.

Le coup de feu avait retenti, puis j’étais recherchée, toutes les nuits.

Je disparaissais sans laisser de traces,

L’injustice m’a poussé à chercher ma place

Ils m’ont posé des questions mais ils n’ont pas eu de réponses

Alors je continuais d’errer dans la ville et Ils ont retenu mon nom

Puis ils m’ont laissé tranquille même s’ils avaient encore des soupçons

Je devais me sentir coupable, mais ils n’avaient pas d’indices.

Je leur montrerai ce dont je suis capable j’attendrai le moment propice.

Puis ils ont enquêté et ils ont trouvé des traces de sang

Puis ils ont compris les blessures, je prenais mes précautions pourtant.

Je portais des gants, leurs preuves n’étaient pas sûres

Puis ils m’ont condamné. Voilà, quel effet ça fait.

Je me croyais tellement pur, me voilà prisonnière de mon comportement

Alors que je n’ai rien fait. Cela faisait un drôle d’effet

D’être plantée là, seule, dans l’humidité et le froid

Mais ils se foutent de moi, si tu étais là tu ne leur permettrais pas.

Jora Gaya