La
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blanche

La revue n° 58 e-poésies

e-poésies

Au dessus des toitures qui brillent encore de la nuit violette à la profondeur exquise, l’aube promène sur Paris un voile d’or de grandes lueurs roses sur sa gorge grise. Le vent tiède réveille les pierres atones qui se coiffent de chapeaux gris retrouvés, Paris s’anime au gré des moteurs et klaxons dans les éclats bruyants de sa joue ravivée. La ville lentement s’extirpe des longs pas des lieux de lumière où la vie ne s’éteint pas, là où danser sur les ruines de la nuit. Les sanglots filent et au loin s’enfuient, là où sur le bitume froid se perd l’errance oublieuse des cœurs en pleurs.

Louis Serianne