La
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blanche

La revue n° 64 Séquences

Séquences

Bruno Giffard

Une larme creuse mes traits

use la voie lactée

jusqu’au fin fond des gouffres d’astres

elle fait désespérer

d’épaules sur terre jamais

 

La clef du ventre hurle

lapidaires besoins abrupts

cordes à nerfs sous le manteau

ce barrage cellulaire rompu

marque nos scrupules

d’animal veillant sa place

au secret exclusif du tourment

nappe sur la bouche du feu

 

 

 

 

La saignée du silence

procure une épaisse ligne noire

 

également cette ombre bouillante

dont plane le pli au ciel

 

front garrotté assénant

périlleux motus crépusculaires

 

Membres lacés dans leur socle

veines encore pleines du rêve fixe

d’installer l’azur

 

alors que les pensées fusent et s’enlisent

couronne de trafic

 

une jeunesse passe

entourée de rires forte de ses roues

frôle et rase

mon rôle déjà muet

ébranle la peau tirant d’effort

 

figé à l’ombre des arbres

 

regards battus par la mémoire

traits barricadés en poids d’offrande

place longeant dès lors

le solstice du maquillage

 

sous des plumes glissantes

d’aléatoires numéros de saison coffrent

d’une banquise la part de rides

 

 

 

 

Cette fenêtre

 

par laquelle tes yeux participent

à la sortie du second corps

tendu d’émancipation

liant crachés ses moindres pactes

 

ma conscience au milieu d’autres

ressasse en tas l’océan

rompue devant ton sourire

s’arrête de jouer faute de peau

 

sur vide