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blanche

La revue n° 62 e-poésies

e-poésies

Chante Joie

Au Village des Ristes. Le Peuple aux Rises Mines.

Embage ses Voix de Laments et de Leurs. Accents de Tout Hagrin.

Les Ristes Hâment leurs Masures. En Champs. En Bourg. Et en Labour. Mais le Blé Riste fâne.

Au loin ce Peuple Neuf du Lament contemple le Tabac. Volute de la Guerre. De la Ville aux Etoiles.

Ils n’en savent rien sinon qu’elle brûle. Toujours. Et que sa Danse Noire. Enfant des flammes. s’élève.. s’étend.. et masque à eux le Ciel le Soleil et les Astres qu’ils auraient pu avoir.

Ainsi le Peuple Riste est resté oublié et servant de la Cendre et la Suie. En Faim Toujours. Et ses Ombres Igrent. Igrent de plus en plus. Encore toujours vers la Ville. Et deviennent des Etranges.

Alors pour ceux qui restent. Demi vifs et bien aigres. Saisis d’Amine et d’Esespoir. Il y a le Chante Joie.

Quand trop meurent dans le Noir.

Au Temps choisi, il se blanc le Visage. Se vêt le Nez de Rouge. Et chante Mille fois le Mot le même jusqu’à Plus-Son. « Joie » « Joie » « Joie ». Il ne dort pas. Il ne se lève pas. Il chante. Il Hurle sous la Cendre. Scande le mot Joie. Il ne dort pas le Prêtre Chante Joie. Il scande. Il est Roi.

Et sans ciller il tombe. Pourtant. Toujours il ne dort pas. Il meurt avec sa voix. Et son Peuple un tout petit instant. Vivotte de bonne et sèche chair. De bon et sec Silence. Et puis élit un nouveau Roi.

Ils Elles Igrent ou Chantent Joie.

Nathan Dartiguelongue