La
page
blanche

La revue n° 62 poètes de service

poètes de service

Andréa Buse

Andrea Bușe est une jeune écrivaine francophile et francophone de 29 ans, en deuxième année de doctorat à l’Université de Craiova, Roumanie et à l’Université de Lille, France. Elle a publié dans plusieurs revues roumaines comme “Mozaicul”, “Ramuri”, “EgoPhobia” et “Actualitatea Literarà”, ainsi que dans des revues internationales telles que Proprose (France), Revista Kametsa (Pérou), Primera pagína (Mexique), Caractère (Canada). Son premier roman, “Iubire la juma’ de preț”, a été publié en 2013 aux éditions Aius.

 

Transparence

Elle cachait ses pensées sous les pages d’une lecture.

Il cultivait des instants.

Ils ne faisaient qu’attendre

l’éternité,

bercés par les mouvements du temps.

 

Si nous voyageons vers la même destination, où nous dépêchons-nous ?

 

 

 

Pour Fabrice

Fabrice, il y a tant des gens qui te refroidissent.

Aujourd’hui le soleil brille plus fort dehors,

Et pourtant il fait si froid à l’intérieur

Il gèle, il grêle

Le fil nous serre, nous devenons adultes

Si seuls, si crus

Prodigieusement fous.

 

Fabrice, ne te perds pas au milieu du chemin vers toi

Je pourrais encore te sauver

De ton désarroi

Ce vide homogène

Qui étouffe nos silences.

Garde des espoirs proustiens

Et de l’amour, et de la joie.

 

Où vas-tu aller, Fabrice?

Par ce temps de chien

Recroqueville-toi sur les promesses d’antan

Espère, Fabrice, aime, et n’oublie pas

De fermer la porte de tes désarrois.

 

Nu indigène
Un poème qui s’est imposé
Dans la noirceur des pensées

Ou est ta mère ?

Personne ne voulait la naître.

Te déshabiller de toi,

échapper-

Mais comment peut-on s’évader de soi ?

L’initiative de l’apocatastase

souffle -

Il apparaît un silence qui emporte les déviations d’un hasard qu’on appelle

la vie.

Inspiration -

Les poumons se remplissent de l’air doux d’amande qui circule profondément sur ton nerf,

le vent du Nord projette tes insouciances.

Ne crains pas,

ne grince pas,

ton âme valse

dans les trépidations du moment.

Mon ami, laisse ton cœur léger

Ce n’est pas que toi ici

Cherche l’homme

Et le nu indigène

Tu t’étais perdu parmi les deux formes d’existences

Égaye-toi

Songe à la douceur

Et quand tout devient clair, on a changé les règles du spectateur.

Une réalité qui s’écrase devant une autre,

une réalité que tu subis, en flottant dans tes pensées, sans laisser des repères, ni de traces

que des remords comme signes de survie.

L’eau

Inflexions

Il y a une insouciance,

la mémoire des ancêtres

Cherche l’homme

Et le nu indigène.

union-

Un moment qu’on s’imagine vivre

Tu ne fais que regarder

Dans les pupilles dilatés d’une femme,

en extase

synergie

respiration –

Plonge

Nage

Cours

Prends ta liberté.