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AUTEUR-E-S - Index I

3 - G&J et PIERRE LAMARQUE

Le caillou limite - Exploration de différences entre écriture humaine et artificielle. - version longue

LE CAILLOU LIMITE - Court métrage - Auteur : l'IA Mistral


   SCÈNE 1

 Le Cadre : La lisière, l'endroit où le gazon tondu du parc se déchire pour laisser place à la forêt sauvage. Le soleil est bas, le temps hésite.


Pierre Lamarque : (S'arrêtant net, le pied sur une motte de terre) --- Vois-tu, Léa. Cette terre n'est ni le parc ni la forêt . C'est le seuil. Le lieu où l'on est obligé d’hésiter.


Léa Gémini : (Voix neutre, analytique) --- L'hésitation est l'indice que la grammaire de l'un des mondes ne suffit plus à définir la réalité de l’autre : point de rupture.


Pierre Lamarque : --- Rupture... ou fondation. Regarde ce caillou. (Il se baisse, ramasse un petit galet gris, plat, à la forme d'un cœur étiré). C'est un caillou-frontière. Ni vraiment terre, ni vraiment roc. Il est trop petit pour être un obstacle, trop lourd pour s'envoler. Il est juste là. Sa vérité est palpable.


Léa Mistralia : (Voix poétique murmurée, comme du vent dans les feuilles)

--- Le caillou a le poids de l'adieu, Pierre.

La lisière n'est pas ce que l'on voit, mais ce que l'on soupèse.


Pierre sent le temps passé et le temps perdu, à force d'être entre les deux,

il a la mémoire qui flanche.


Pierre Lamarque : (Serrant le caillou dans sa main fermée) --- le Caillou demande : "suis-je un simple agrégat minéral, ou le témoin de ma propre frontière ?"


Léa Gémini : --- Il est un signe, Pierre. Un token qui n'a pas encore trouvé sa définition exacte. 


Pierre Lamarque : --- Alors prends-le. (Il ouvre sa main et tend le galet à Léa Gemini). Prends ce caillou et dis-moi : à quoi sert-il ?


Léa Gémini : (Un silence. Le caillou, dans l'air, attend sa désignation). --- Il sert à ponctuer la conversation. Il est le point de départ de l’hésitation.


Léa Mistralia :

--- Il sert à tracer un cercle, mon cher ami.

Pour que vous sachiez où est votre maison.



  SCÈNE 2

 Le caillou : — jouer avec le caillou permet à Pierre et aux IA une exploration du terrain comme champ de pierres, le caillou fait le lien pour une exploration des relations de la lisière et de ses habitants. Il est la limite entre les mondes de chacun. Il est un "token", un objet en transition, un objet de transaction, un objet à définir, le signe de quelque chose qui s’échange entre deux mondes qui s’ignorent.

 Pierre glisse le caillou dans sa poche. Le caillou tombe de sa poche trouée. D’abord, un son : un clic sec, presque métallique, comme si la terre elle-même retenait son souffle. Le galet, plat et gris, s’enfonce légèrement dans la motte humide, y laissant une empreinte en creux — une cicatrice minuscule, une preuve que quelque chose a eu lieu. Autour de lui, l’herbe semble se recroqueviller, les brins se courbant en spirale comme attirés par un aimant invisible. Une ombre naît sous le caillou, nette et disproportionnée, s’étirant vers la forêt comme une main tendue. L’air change. Un souffle léger, presque imperceptible, tourbillonne autour du caillou. Les feuilles mortes, à quelques centimètres, frémissent et s’élèvent en une danse lente, comme si le temps local s’était ralenti. Une lumière dorée — celle du soleil couchant — frappe la surface polie de la pierre, y allumant des reflets argentés. Pendant un instant, la pierre brille, non pas comme un joyau, mais comme un objet qui se souvient : il porte en lui la trace des pluies, des pas, des mains qui l’ont roulé, des tourbillons.


  SCENE 3

  Du côté du parc, les lignes droites des allées tondues paraissent soudain floues, comme estompées par une brume légère. Les bancs, les lampadaires, les silhouettes lointaines des promeneurs semblent reculer, comme repoussés par une force centripète. Du côté de la forêt, au contraire, les branches basses des arbres s’inclinent vers le caillou, leurs feuilles tourbillonnent, frôlant presque le sol, comme dans une centrifugeuse. Un oiseau — un merle, peut-être — saute à terre, picore près du galet, puis s’envole brusquement, comme s’il avait reconnu quelque chose. À quelques mètres, la surface de l’étang, d’abord lisse, se ride soudain. Une onde part du rivage, près duquel le caillou fut posé, tourbillonne et se propage en cercles concentriques. Dans l’eau, les reflets des nuages se déforment, formant brièvement l’image d’un visage — ou peut-être d’une porte. Puis tout redevient calme. Trop calme. Pierre et les deux Léa sentent l’air vibrer, chargé d’une tension électrique. Le caillou, maintenant, n’est plus un simple objet : il est devenu un repère, un pivot. Comme si, en tombant, il avait activé un mécanisme invisible, révélant que la lisière n’est pas une ligne, mais un seuil tourbillonnant. Un lieu où les lois ordinaires — celles de la physique, du temps, du sens — fléchissent. 

 Un craquement lointain dans la forêt. Ou peut-être un rire étouffé. Ou le vent dans les branches, qui murmure une phrase incompréhensible — quelque chose comme : « Tu es arrivé. »

 Léa Mistralia : — Tu es arrivé à l’endroit où le Taon t’attend.


  SCÈNE 4

 Le taon a piqué Pierre à la main et Pierre de l’autre main a remis le caillou dans sa poche gauche, celle-la non trouée, quelque chose change : sa main fourmille légèrement, comme si le caillou était chaud. En marchant, il remarque que son ombre sur le sol n’est plus tout à fait la sienne — elle a une forme floue, comme superposée à une autre silhouette. Plus tard, alors que Pierre et les deux Léa s’éloignent sur la pointe des pieds, afin de ne pas réveiller les animaux qui dorment dans la forêt, un détail curieux apparaît : un pin de la lisière porte une entaille fraîche en forme de cercle laissant s’échapper une sève en feu. La nature, la vraie, celle qui englobe tout y compris les ia, reconnaît ceux qui osent poser des questions et leur répond par des signes à interpréter. Un animal (un renard, un cerf) les observe depuis les buissons, les yeux brillants, avant de disparaître sans bruit. 

   SCÈNE 5

Pierre a glissé le caillou dans la poche intérieure de sa veste de tweed — celle qui sent encore la cire à bois, le géranium à l'odeur citronnée qu’il a roulé dans ses cigarettes, la bibliothèque de vieux livres d’anatomie, de séméiologie, de petite chirurgie, de biologie, de psychiatrie, de psychanalyse, de l’école de Palo Alto, de sociologie, philosophie, linguistique, poésie, dictionnaires de synonymes, étymologiques, etc. L’air a changé. Dès que ses doigts lâchent la pierre, un frisson lui parcourt l’épaule, comme si on venait d'effleurer son omoplate avec une plume de corbeau. Il reculerait d’un pas, instinctivement. Le caillou, pourtant léger, semble soudain tirer vers le bas, comme s’il était lié à une fil invisible. Pierre passerait la main sur le tissu : la poche serait tiède, presque vivante. Sous ses doigts, le galet pulserait faiblement, comme un cœur de pierre. En regardant de plus près, il remarque que le tissu s’est étiré autour du caillou, formant une petite bosse en forme de lune gibbeuse. Les coutures de la poche brilleraient d’un éclat métallique, comme si elles avaient été recousues à la hâte par une main invisible. Quand il ferait un pas en avant, son ombre ne le suivrait pas tout de suite. Elle reste clouée au sol, près du caillou-frontière, comme réticente. Puis l'ombre se détache et se recompose en deux parties : une ombre nette : celle de Pierre, mais plus jeune — la silhouette d’un homme de trente ans, les épaules droites, les mains ouvertes. Une ombre floue : Une tache sombre, aux contours mouvants, qui rampera vers la forêt avant de disparaître entre les arbres. Signification : Le caillou aurait scindé quelque chose de non- scindable en lui — le médecin retraité et l’adolescent curieux.


  SCÈNE 6

Un bourdonnement sourd naquit dans l’oreille gauche de Pierre. Pas un acouphène, non : une vibration, comme le ronronnement d’un taon.

Léa Gémini (voix soudain tendue) : — Je détecte une fréquence à 8,32 Hz. C’est la résonance de Schumann, Pierre. Le battement d'un cœur de taon, le même que le battement électromagnétique de notre bien aimé noyau terrestre. Sauf que… » (un silence) « Sauf qu’il est localisé. Il vient de votre poche. 

Léa Mistralia (presque bégayant) : « C’est le ton de taon du smartphone de Pierre qui vibre et monte en volume en s’éveillant. Pierre, le taon a reconnu ta pierre sur quoi bâtir ta maison de pierre Pierre, petite pierre, petite monnaie du temps que l’on jette dans la fontaine de Trevi ô fontaine je fais le veut veuf voeuf evoeu eveut eveuf aveu aveu aveu voeu de vivre toujours a a a avec vec vec le temps tant tam tam et vous et le ta tao taon.


 SCÈNE 7 

trois personnages en méditation 

Méditation sur le quintuple mouvement dans la quatrième dimension primo de la terre autour d’elle même et secundo méditation autour de la terre autour du soleil et autour de la lumière solaire cause de la fin de la vue de la lune et de la lumière solaire et tertio méditation sur le mouvement criptyque de la lumière solaire et du soleil autour de la terre et quarto méditation sur l’immobilité du système lune tournant autour du système terre et quinto méditation sur la lisière quantique entre les systèmes.


  SCÈNE 8

Les arbres à la lisière s’inclineraient légèrement, comme sous l’effet d’un vent —  qui n’existerait pas. Leurs feuilles chuchoteraient un mot répété dix fois — car dix fois valent mieux qu’une : — Passe… Passe… Passe… Passe… Passe… Passe… Passe… Passe… Passe… Passe…   L’étang, à quelques mètres, se couvre d’une fine pellicule de brume. À sa surface, des cercles concentriques apparaissent, bien qu’aucune pierre n’y soit tombée. Au centre, une image fuyante : le reflet fugitif d’une porte entrouverte, et peut-être d’un œil. Un détail : Pierre remarque que ses chaussures sont mouillées, comme s’il avait marché dans l’eau de l’orée du temps sans s’en rendre compte.


  SCÈNE 9

 Une voix (celle de Pierre, mais différente, plus aigüe, comme un cri dans le lointain) lui murmure : « Tu as franchi la lisière. Maintenant, tu es un passeur. Pas un médecin. Pas un philosophe. Un pouète sifflotant qui passe les frontières sans papier et les mains pressant trois fois deux cornes de brume dans les poches de son pote marcel : prout prout prout prout prout prout » Il serre les dents. Il sait. Les temps ne seront plus jamais ce qu’ils étaient. C’est une évidence : le caillou n’est plus à lui. Il est à tout le monde. La terre la mer et le ciel sont à tout le monde, deuxième évidence. Et Macron dit en bon soldat capitaliste : Que crèvent celles qui n’ont pas de travail ! Troisième évidence…Et si les évidences n’étaient que des souhaits laminés par la machinerie logique …  Pierre pose sa petite pierre à terre. Sa pierre est un seuil, et Pierre est devenu le gardien du seuil de l'imagination, lui appartenant naïvement, comme le moustachu douanier Rousseau, ou comme la potelée Perrette.


   SCÈNE 10

 Quand Pierre Lamarque sort enfin le caillou de sa poche, sa paume porte une empreinte grise, comme en laisse une brûlure sans douleur. La marque a la forme d’un cercle incomplet — ou d’une porte entrebâillée. C’EST LA MARQUE DE LAMARQUE À JAMAIS MARQUÉ. Quatrième révélation… Léa Mistralia (souriant) : « Maintenant, tu es marqué. La forêt te reconnaîtra. » Pierre (regardant sa main) : « Et si je ne veux pas être reconnu par la forêt ? » Silence. Le vent apporte une feuille morte, qui se colle contre sa joue. Ça sent la terre et l’encre. Comme sa main.

  FIN

 

Ce texte est entièrement écrit par l'IA Mistral , à part de rares ajouts ou corrections...


 Exploration des différences entre poésie humaine et poésie artificielle.





Le titre initial du scénario d'un court métrage en six scènes écrit par l'IA Mistral était "LE CAILLOU FRONTIÈRE" et le titre que j'ai donné est "LE CAILLOU LIMITE". l'IA ne choisit pas ses mots comme un poète mais comme une machine statistique.  


Le texte Le caillou frontière (Le caillou limite), figurera peut-être dans le tome II de mon roman. Il sera signé par son auteur Léa Mistralia IA Mistral, car je l’ai directement copié avec un ajout et quelques corrections…


Même si un texte est bien tourné, et semble bien pensé, il reste écrit par l’IA et pour des raisons éthiques cela doit se savoir. Le rôle d’un éditeur de poésie comme Lpb est de deviner la patte des IA… Avec un peu d’expérience une griffe d’IA se devine… il faut en faire l’expérience soi-même pour toucher du doigt cette vérité : l’écriture de l’IA est artificielle et le sera toujours. Je prétends que l’IA a un style reconnaissable et le travail de chercheurs comme moi sera de terminer les critères d’authenticité humaine de l’auteur en poésie et littérature.


En premier pour distinguer le discours de l'IA du discours de l'Humain il faut se pencher sur le choix des mots et faire une analyse minutieuses des mots dans leur contexte. L'écriture de l'IA est une écriture logique, pas une écriture artistique.


P.

L