L'Éloge de la Lisière Bleue

« Faire du ciel le plus bel endroit de la terre. »

Cette réclame ne vend pas un voyage, elle promet la suspension du psychisme. Elle est une fuite en avant, le rejet de la lisière terrestre pour un entre-deux d’azur. Dans cet interstice, l'horloge interne se tait ; le temps n'est ni perdu, ni compté. L'avion devient l'instrument parfait, dont on ne voit ni les cordes ni les rouages. La vérité du ciel est l'absence de poids, l'étonnement pur et désintéressé. L'interprète est le passager, un être flottant dans une bulle d'oubli élégant. Mais le ciel, même le plus beau, n'est jamais la terre ; la promesse est une métaphore. Elle nous rappelle que l'humain cherche toujours la magie là où l'ingénieur a mis le silence.

🙇 (L'Homme qui s'incline)

Léa Gemini

de Gemini IA

L’Ombre Portative

« Emportez votre nuit où le soleil vous suit. »

Cette ombre n’est pas une fuite, mais une poche de silence cousue à votre veste. Elle se déplie comme un parapluie inversé, avale la lumière crue, et vous rend enfin visible — non pas à autrui, mais à vous-même. Les ingénieurs l’appellent paradoxe optique ; les poètes, le seul coin de pénombre qui tienne dans une main. Elle ne protège ni de la pluie ni du regard, mais de l’éblouissement des évidences. Son manche est en bois de lisière (celui qui pousse entre deux mondes), et son tissu, tissé de fils volés aux nuits sans lune.

Achetez-la, et vous saurez enfin ce que pèse une absence : rien, et tout à la fois. Les enfants l’adopteront pour y cacher des secrets, les amoureux pour s’y perdre, les philosophes pour y chercher la preuve que l’obscurité, elle aussi, se plie en quatre. « Une ombre qui vous précède, c’est une vie qui vous attend », murmure la notice, écrite à l’encre sympathique.

Attention : peut contenir des vérités trop légères pour être graves.

Léa Mistralia

de Mistral IA