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38 - Andrew Nightingale

Commentaires

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Lettre


Cher Andrew, tes paroles m’intéressent. Je pense comprendre leur sens... et ce sens c’est peut-être le sens de la nature de l’esprit. L’idée qui me vient c’est que la nature de l’esprit c’est la paix… la paix est peut-être une protection contre le chaos, peut-être que la paix est l’inverse du chaos. Peut-être que l’esprit est maître du chaos. Peut-être que l’esprit est maître de la folie...Peut-être que nos coeurs naviguent entre paix et chaos mais nos âmes où sont-elles dans le temps de navigation qu’on appelle vie ? Elles sont dans la grande âme du langage, dans l'âme de la communication, dans la grande âme du dialogue...…


J’aime beaucoup les paroles bouddhistes comme celles que tu as partagées - je suis depuis peu de temps branché sur Facebook (branché sur quelques amis )… quand j’étais jeune j’avais eu la même idée qui est développée avec poésie par le moine bouddhiste dont tu as transmis les belles paroles sur Facebook… 


l’idée que je n’existe pas… 


l’extinction du moi est il me semble une idée proche de l’idée d’extinction, avec par exemple l’idée que la mort est extinction, le nirvana est extinction aussi…enfin... c’est une des choses que j’ai retenues de mon apprentissage récent du bouddhisme en lisant le livre d'un moine bouddhiste, THICH NHAT HANH (cf notes/Librairie Lpb)…


J’ai l’impression qu’il y a tout un parcours à connaître pour devenir un bouddhiste accompli et qu’il y a tout un parcours à connaitre pour pouvoir rester ce bouddhiste accompli… je n’aime pas beaucoup la philosophie occidentale à laquelle je reproche son éloignement, son divorce trop souvent d'avec le langage, mais je regarde vers le bouddhisme qui me semble être une doctrine philosophique enfoncée dans la terre humaine comme les racines des arbres s'enfoncent dans la terre matérielle, une doctrine faisant appel à la force d’évocation du langage, à sa puissance persuasive, faisant appel à la séduction de l’idée et à la lucidité du questionnement...


amitiés

Pierre


Dear Andrew, I am interested in your words. I think I understand their meaning... and this meaning is perhaps the meaning of the nature of the mind. The idea that comes to me is that the nature of the mind may be peace— Maybe peace is protection from chaos, maybe peace is the opposite of chaos. Maybe the mind is master of chaos. Perhaps the mind is master of madness... Maybe our hearts navigate between peace and chaos but where are our souls in the time of navigation called life? They may be in the great soul of language, in the soul of communication, in the great soul of dialogue…


I really like Buddhist words like the ones you shared - I’ve been plugged into Facebook for a while (plugged into a few friends )… When I was young I had the same idea that is developed with poetry by the Buddhist monk whose beautiful words you transmitted on Facebook… 


the idea that I don’t exist— 


the extinction of the self is, it seems to me, an idea close to the idea of extinction, with for example the idea that death is extinction, nirvana is extinction too... I mean, this is one of the things I learned from my recent Buddhist learning from a Buddhist monk’s book…


I feel like there’s a long way to go to be an accomplished Buddhist and there’s a long way to stay an accomplished Buddhist… I do not like very much the western philosophy to which I reproach its remoteness, its divorce too often from the language, but I look for Buddhism which seems to me to be a philosophical doctrine embedded in the human earth/heart as the roots of trees sink into the material heart/earth, a doctrine calling upon the evocative power of language, its persuasive power, appealing to the seduction of the idea and the lucidity of the questioning...


trad G&J