Le dépôt
Poèmes
404
La langue s'est dépouillée de sa chair
Les mots pelés comme des oranges
Les filaments blancs pris dans les dents
Et les lettres crachées sans les lèvres
Les consonnes fanées en premier
Tombées brisées cristallisées
Séchées de ne plus avoir été prononcées
La langue s'est pétrifiée sur ton silence
Pourtant
C'est après la mort qu'on se tait