```

Estelle Fanzy - Amoureuse ? - La Boucherie Littéraire

Jacques

Arrivera

Réfléchie dans tous les miroirs, la flèche de l'histoire zigzague dans l'espoir d'accéder au mystère, c'est noir sur blanc dans le grimoire. Ce qui se dit de vive voix esquisse le vivant et d'instant en instant, tout ce qui est dit est écouté par les forces qui tissent la réalité. Fille et fils de la nature, nos phrases se tassent dans la matière, tout ce dont tu as rêvé arrivera.

Avec les mots

Dédicace aux atomes dont je suis une formation. Perspicaces, il n'attendent pas que je donne la direction. Ça fuse dans les festos manifester mon humanité. Ça croustille dans les restos procrastiner tout l'été, mais quand on me demande ce que je fais dans la vie je me le demande aussi alors je tourne autour du pot, un peu dupé je ne peux pas dire que je ne sais pas trop, quand on me demande ce que je fais dans la vie, le silence n'est pas un souci parce que au fond de moi je sais mais je ne peux pas le dire avec les mots, je ne peux pas le dire le dire avec les mots je ne peux pas non plus le dire, le dire, sans les mots. En synchro avec la team je m'envole vers de bonnes actions dans les sous-sols du système. Je croise l'inconnu de l'équation. J'apprends les tricks de pro, m'apprête près des têtes de proue, aiguiser mon exigence égaye mon existence. Mais quand on me demande ce que je fais dans la vie, je me demande aussi alors je tourne autour du pot, un peu dupé, je ne peux pas dire que je ne sais pas trop quand on me demande ce que je fais dans la vie. Le silence n'est pas un souci parce que au fond de moi je sais, mais je ne peux pas le dire avec les mots. Je ne peux pas le dire le dire avec les mots, je ne peux pas non plus le dire le dire sans les mots, je ne peux pas le dire, le dire avec les mots, je peux pas non plus le dire, le dire sans les mots. Avec les mots, ce que je dis n'est qu'une façon de parler de quelque chose de plus profond qui se déroule en moi, des choses que tu ne vis pas, des vagues d'amour qui déferlent dans la région de mon cœur, sans demander la permission, qui guide mes pas, m'amènent ou je ne suis pas. Avec les mots, ce que je dis n'est qu'une façon de parler de quelque chose de plus profond qui se déroule en moi, des choses que tu ne vis pas. Des vagues d'amour qui déferlent dans la région de mon cœur, sans demander la permission, qui guident mes pas, m'amènent où je ne suis pas. Avec les mots, ce que je dis n'est qu'une façon de parler de quelque chose de plus profond qui se déroule en moi, des choses que tu ne vis pas, des vagues d'amour qui déferlent dans la région de mon cœur, sans demander la permission, qui guident mes pas, m'amènent ou je ne suis pas

C’est

C'est comme une phrase qui parle de tout, comme un gruyère avec les trous, comme un visage que l'on dessine, alors que l'on ne sait pas qui c’est, comme un réveil qui sonne tout le temps, comme un panneau qui indique rien, on le remarque ou on l'ignore, mais on sait toujours pas ce que c’est, comme un bateau qui part en mer, comme un cadeau de mes parents, comme une chanson qui me répète que je ne sais toujours pas ce que c'est, c'est comme une famille très très nombreuse, comme une pierre super précieuse, on la protège ou on la brise mais on sait toujours pas ce que c’est, comme la lampe du génie, en fait c'est nous les génies, on s'y réveille ou on y dort, mais on sait toujours pas ce que c’est, comme un spectacle de marionnettes, une solution sans son casse-tête, comme une chanson qui nous répète qu'on sait toujours pas ce que c’est, c’est, c'est un tournoi de certitude, une compétition d'attitude ou les gagnants inventent les règles. Bah ouais si c'était le contraire, alors le perdant gagnerait et on serait pas plus avancé, c'est un accident magnifique, c'est un chef-d'œuvre logistique sur un monument historique craquelé en 1000 morceaux, en fonction de la où tu nais, tu en as plus ou moins l'accès, c'est un équilibre si fragile, régulièrement mis en péril. C'est un château de cartes bleues. Ouais quand il s'effondre on le refait, comme l'amour des amoureux, comme le nœud de mon lacet. C'est un cortège naturel, un que-leu-leu pyramidal, organisé par des idoles auxquelles on adhère volontiers parce qu'elles ont cette capacité de nous faire croire qu'on sait ce que c’est

Ça se voit

Les jours passent et se répètent, j'aimerais bien que ça s’arrête, j'ai besoin de faire la fête, j'ai trop d’onglets dans la fenêtre, les jours passent et se répètent, j'aimerais bien que ça s'arrête. J'ai besoin de faire la fête, j'ai trop d'onglets dans la fenêtre. Toi, je sais pas ce que tu fais là, ta bataille est tellement loin, au lieu d'être qui tu es, tu y penses et ça se voit, tu y penses ça se voit, tu y penses, ça se voit. Les jours passent et plus j'y pense, plus j'aimerais que ça commence, je m'intègre dans la danse, je poursuis mon évidence. Toi, je sais pas ce que tu fais là, tu mérites tellement mieux, d'évidence tu partiras, tu y penses et ça se voit, tu y penses et ça se voit, tu y penses et ça se voit, tu y penses et ça se voit, tu y penses et ça se voit.

Dans la radio

Ouais, non, ouais, non. C'est bien la première fois que j'entends ma voix en dehors de moi dans la radio, je ne me reconnais pas, je ne sais pas si j'aime ça mais, regarde tout ce qu'on peut faire dans la radio. Je parle avec des gens qui sont intelligents, et moi j'ai pas d'avis parce que je trouve que ça dépend. Je suis passé dans le futur, j'avais trop envie d'y repasser. Je me suis fait plein de contacts là-bas. Les gens ont plein de projets et moi je n'existais plus, mais ce n'est pas important. J'ai entendu ta voix dans la radio et elle disait : on joue tous la même chanson, mais on la joue pas de la même façon, on écoute tous la même chanson, mais on l'entend pas de la même façon.

Je ne te vois plus

Excédent, dès que c'est bon j'augmente la dose jusqu'à m’accidenter. En acceptant l'exception j'ouvre la porte à tous les Toc Toc Toc. Ce regard me paraît familier, me rappelle une ancienne amitié, ses regrets fermentaient par milliers, tu m'as déplu, je ne te vois plus, et tout va bien depuis que je ne te vois plus, je vais mieux depuis que je ne te vois plus, plus j’avance, plus je vis, j'ai plus les vices de ma vie d’avant. Évadé du vide, la trêve dure dans toutes les directions mais ce désir me paraît familier, j'étais sûr de t'avoir annihilée, mais chaque fois qu'on se voit il se déploie, et c'est pour ça je ne te vois plus. Et tout va bien depuis que je ne te vois plus, aménage à tous les étages, viseur laser vers l'infini, survole les prises d’otages, DRH de ta propre vie. C'est juste une question d'habitude d'éjecter le kyste d'amertume, d'ajuster le casting à mi-chemin pour assoiffer la chimère qui perdure. C'est pas hyper dur, je ne te vois plus. Et tout va bien depuis que je ne te vois plus, je vais mieux depuis que je te vois plus. Ouais tout va bien depuis que je ne te vois plus, je vais mieux depuis que je ne te vois plus, j'ai le temps depuis que je ne te vois plus, je vais bien depuis que je ne te vois plus.

Kick ce soit

Je me promène dans la rue, phénomène délirant, un défilé d'inconnus aux profils différents, chacun de son point de vue regarde l'autre fixement, avant de devenir moi. J'aurais pu être qui que ce soit, qui que ce soit, qui que ce soit, j'aurais pu être qui que ce soit, qui que ce soit, qui que ce soi, je discute avec qui que ce soit, mon point de vue est gratos, je le donne à qui que ce soit. Union devant le matos, ça balance du kick ce soir. J'ai moins d'amis que je connais que d'amis que je connais pas. Qui que ce soit qui m'apparaît, peut s’ériger en ami, les gens que je croise dans la vie rendent l'amour accessible, ils me débouchent la vue, l'élargissent X fois, X fois, c'est pour ça. Je suis ouvert à qui que ce soit, qui que ce soit, qui que ce soit, j'aurais pu être qui que ce soit, qui que ce soit, qui que ce soit. D'où que tu viennes et qui que tu sois, ramène toi avec qui que ce soit, on remet le kick ce soir. Moi ou ce qui fait office de moi n'est qu'une version de toi, bifurquée au fil du temps vers un perso différent. La vie s'installe dans des corps dont la forme n’est qu’accessoire. Un destin de cas social, ça arrive à qui que ce soit, qui que ce soit, c'est pour ça, reste ouvert à qui que ce soit, qui que ce soit, rappelle-toi t'aurais pu être qui que ce soit. Des vêtements pour qui que ce soit. À manger pour qui que ce soit. Un terrain pour qui que ce soit. De l'amour pour qui qui que ce soit. Ramène toi avec qui que ce soit. Les gens changent de visage, ils deviennent qui ils sont. Chaque instant à tous les âges, c'est une nouvelle émotion. Qui suis-je ? Je ne sais pas, c'est le cas de qui que ce soit. Quoi que tu portes, et qui que ce soit, sache que je kiffe ton style ce soir, style ce soir, style ce soir, je le dis de vive voix, vive voix, vive voix, je souris à qui que ce soit, qui que ce soit, qui que ce soit. On se remet le kick ce soir. C'est pas plus compliqué que ça reste ouvert à qui que ce soit.