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POÈMES

PLACE DES SARDANES

Sardane (26) des po

La sardane (26) des po sera proposée dans un numéro papier de la revue Lpb (Page Grise). La sardane des po ne s'arrête jamais, comme les sardanes. Les po les plus récents sont en bas.


On se souvient du poème d'un seul vers de Guillaume Apollinaire : « Et l'unique cordeau des trompettes marines » , des inscriptions d'un seul vers épigrammatique, des monostiches d’Emmanuel Lochac, peut-être d'une anthologie du vers unique de Schéhadé...



1) un po est un élément sonore de langage parlé considéré comme unité



2) un po est une longueur qui ne dépasse une largeur



3) un po est une idée de peintre



4) tu ne percevras pas un po comme une chose particulière




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akiduybrpv;sùmchgrchldjzvg^nmvngpyt:jùqjezbnpv,afmgpg,mzs,gmds ?









PO



une rose n'est pas une rose c'est pourquoi elle est une rose

(Bouddha)


extinction

(Nirvana)


tou-ouït tou-whou


( H.D. Thoreau)




cinq mots sur une ligne


(Gertrude Stein)




awopbopaloobop alopbamboom


(Little Richard)




le résultat de mes recherches est maigre


(Kafka)




c'est schiste impraticable que d'avoir à être ici jeté contre le temps 



chacun se demande avec qui mourir



tiens ceci est mon corps



espèce de poème ou pas 




(Cédric Demangeot)




corps moitié vivante, corps souffrant, corps



laineux, noir, d’or, foetal, fibreux, dur


PL





en avr   ne te découvre  pas  d'un f


PM




sand and foam sand and foam sand and foam


AN




trace le po à la bombe


PL




le bé le bé le bébé le bébé gai le gai bébé le gai bébé gai ment 


PM




choc, saccade, lame, soc, pelle, brèche, enfoncement



éraflure, écorchure, obscurcissement, éclatement, dislocation



passage d'air trace d'aile passage d'air trace



de la masse enchevêtrée des lignes brusque arrachement




mon point bat



les oiseaux volent en chantant dans l'éclair de leur plume




PL




l'effacement soit ma façon de resplendir


Philippe Jacottet





aime ce po aime ce po aime ce po aime



un rêve s'élève d'entre les merles envolés de leur nid chaud



une amie aime nue



une lanterne dans la poche de Josaphat qui skie vite



nous avons bu le philtre ensemble



SAL





un              po



PM




tordre cela. tel que c'est


Jean Tortel




le coeur mais les ailes et lui, est-ce un po 



SC






geste du peintre. tout est à construire 



baigaiement. malaise. erreur 404. bug



DS





je soulève une pierre et c'est ma vie dessous


FDC




y a-t-il encore une fenêtre par où se jeter 


TF




qu'étais-je avant d'entrer en ce sage passage




j'espère vous faire partager mon amour pour les chats




lettres assises, courbées, et blotties les unes contre les autres




quand par l'hiver bois et guérets sont dépouillés de leurs attraits




assez ! ou trop






PL



je t'aime pardon merci et soudain



DS




course lente d'un chien manger la brume




chaleur vieux rêve matin des douleurs




palpe la plaie




portrait refait à l'obus



JMM

(L'autre nuit )




tu lui réponds comme au sortir du réveil



- fais le bruit d'une assiette ébréchée sortie du vaisselier



il veut tout de lui - sans rigueur : parler de la pluie et du beau temps



être l’égal de la pluie et du beau temps 



n'être rien que ses mots



sa langue lui fait l’effet d'un outil qu'il manierait avec sa langue 



(La Parole Emporte Tout )


AP




ma mère m'a mis au monde pour que je vive pour que je meurs


(Un nerf de famille)


TS



point point point ligne


po et - entrée et



PL



là où quelque chose rayonne en silence


rapatrie la lumière et c’est tout l’univers qui s’inverse 


chacun ramasse ses rêves en bordure de l’effort 


un jour nous parcourrons la terre sur des routes infinies 


rien n’est plus beau qu’une heure qui s’évade du temps 


quelqu’un doit poursuivre le silence 



JLVD




je n’ai pas encore la phrase entière 


s’il vous plait ne m’obligez pas à devenir le plus grand des poètes !


si vous m’emmerdez je reviens à la génération suivante !  


SC



c'est l'histoire d'un type que la vie pêche mais qu'elle préfère remettre à l'eau


JG



je sens la beauté minuscule du froid m’amener jusqu’ici 



une distance farouche me prête son battement de cœur 



écoute germer cette difficile chaleur cueille ce langage d’étincelles 



chaque action cueille son destin à l’oreille de l’abime 


FD


Je t'aime quand même un po...


PhM


A fini po !


PhM





il était une fois jour de repos lance poème




je ne sais pas encore ce que je vais dire




lanuitpasàpaslephare




sur mon miroir ton visage vient se penche grandit




miroir où nous voyons sourire notre bouche




miroir jusque dans nos secrets




les gens qui se ressemblent ferment les yeux pour dissiper la brume




espace entre regards en forme de parole




vestige de liberté fin d’ivresse tremblement 




texte doigts texte doigts zzzz houhou




elle bourdonna encore près de la fenêtre




la cause m'en est agréable




et ensuite se dirigea en vol rapide vers le jardin




je brûle quand on me regarde, clame mon énième miroir




son courage redouble lorsqu'il est regardé de son prince ou sa maitresse




quand ils voient soleilcoucoupé




comme des pierres dont le frottement




blanc devant l'écran noir




une poule sur un mur qui picote du pain dur




c'était le commencement du printemps et l'air était doux et parfumé




et soudain je sentis que c'était la paix




je ne m'aperçus pas que le soir était descendu




pourquoi pas ?




tes yeux comme de petits ronds de fumée




PL




pop pop pop choo pop c’est dans l’air pop pop choo



SAL



traces dans la neige. toutes les traces dans la neige



les murs eux-mêmes me le disaient : il doit couper ses cheveux




PN




la fenêtre, son chant, chaque patrouille, peur bleue




sentir les phrases, phalanges qui s’allongent




il naît des cimes




béton à graffiti 




chaque moment souffrance panne prochain pas




j’explose pour susciter l’apocalypse




quelques rêves couchent au pied du nu




une pauvreté pose à la fenêtre son sourire d’asile  




celle qui brille pareille au regard 



BG





donner à l'oiseau son mot et faire voler dans le ciel sa phrase


IR



assis entre deux chaises avec les fesses un peu trop écartées je pense



JF




j'exige que le contenu soit porté à son maximum



obstacle à l'examen approfondi du succès d'une métaphysique rigide



il n'y a pas d'ajustement concevable des mots utilisés



futilité de toute exposition procédant de manière différente



cette apparence de succès ne peut être signe de vérité



on trouve des formules par où les po se multiplient



poésie quand elle s'étend au-delà de son point de départ



la victoire de la poésie est faite de toutes pièces



PL




c’est un véritable artiste contemporain.

                                           content pour rien



l’erreur est humaine.

 horreur



c’est un poète habité.

                          hébété



Le problème c’est qu’on ne s’est pas aimés.

                                                   sait        aimer


Je ne voulais pas l’embarrasser.

                                 embrasser

                                  embraser



JB




rêvée–––membrane–––de–––mots


JMM







IR - Ingrid Reuilly, PM - Patrick Modolo, AN- A,ndrew Nightingale, PL - Pierre Lamarque, SAL - Simon A Langevin - SC - Sandrine Cerruti, DS - David Spailier, FDC - François de Cornière, TF - Tristan Félix - AIR - AIR -

AP - Alexandre Poncin, JMM - Jean-Michel Maubert, TS - Tom Saja, JLVD -

Jean-Louis Van Durme, SC - Stéphane Casenobe, JG - Julien Grandjean, FD - François Desnoyer, PhM - Philippe Minot, PN - Pascal Nordmann, BG - Bruno Giffard, IR - Ingrid Reuilly, JF - Jérôme Fortin, JB - Julien Boutreux




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