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AUTEUR-E-S - Index 2

37 - Amanda Spierings

Présentation



Présentation d'Amanda Spierings


Il n’y avait jamais assez d’histoires pour moi, alors j’ai appris à lire dès que j’ai pu. Lorsque j’ai su écrire, j’ai commencé par créer des poésies enfantines, plus ou moins naïves, plus ou moins jolies. Et l’écriture n’a jamais quitté le filigrane de ma vie. Entre temps, j’ai étudié la littérature française, écumé le milieu associatif, rédigé une thèse de philosophie sur la notion de fiction, trempé mes pieds dans le milieu de la recherche universitaire, papillonné en cherchant ma place dans le monde professionnel, eu trois enfants. Même lorsque la folie de la vie me faisait oublier l’essentiel, j’ai toujours écrit des poèmes, ne serait-ce que pour les mariages et les enterrements. En bouleversant ma vie, la maternité a remis l’église au milieu du village, la plume dans ma main et les mots au centre de ma vie. Depuis, je travaille comme rédactrice, correctrice et traductrice indépendante. Mais surtout, j’écris à nouveau pour moi-même : de la poésie, parue essentiellement dans la revue l’Épître, de la fiction, et quelques articles par-ci par-là. J’écris et je ne m’arrêterai pas.

Les liens vers mes poèmes publiés sont disponibles sur mon site web (www.lecritoire.ch/publications), d’autres poésies et haïkus sont lisibles directement sur mon compte Instagram (@midonight).


 Questionnaire de LPB


1/ - Peux-tu indiquer un livre que tu aimes particulièrement ?

Dernièrement, j’ai beaucoup aimé le livre Sa préférée, de Sarah Jollien-Fardel ; un livre poétique et intense qui m’a emportée et profondément marquée.

2/ - Peux-tu donner un vers, un mot, que tu aimes ?

« La veilleuse dans l’ombre est un bijou d’or cuit » (Apollinaire)

« Attendre et espérer » (Dumas, le Comte de Monte Cristo)

3/ - Quelles sont tes lectures habituelles aujourd’hui et comment s’expliquent ces habitudes ?

Depuis quelques années, je lis toujours plusieurs livres en même temps, entre mon livre de chevet, le livre que je transporte toujours dans mon sac, ma liseuse et mon téléphone. J’aime varier, lire des romans et de la nonfiction, des classiques et des romans de genre, publiés de manière traditionnelle ou autoédités, en français et en anglais. J’assaisonne cela de poèmes. Le soir, je lis aussi des histoires à mes jeunes enfants.

4/ - Peux-tu citer un support de diffusion de la poésie que tu affectionnes (autre que le livre)?

J’aime les newsletters de poésie qui m’amènent à découvrir ce que je n’aurais pas forcément lu. Les lectures de poésies restent incomparables.

5/ - Le monde lit-il toujours et quoi?

Le monde lit toujours, et parfois je ris de nous entendre nous plaindre de ces gens qui restent les yeux fixés sur leurs écrans. Combien d’entre eux sont en réalité en train de lire ? Des romans, des articles, de la fanfiction et des livres autoédités, de l’instapoésie… Le monde lit, même si désormais il faut lutter contre mille distractions pour se plonger dans une histoire ou dans une poésie.

6/ - Quel est ton plat préféré ?

La salade au poulet de mon mari, le steak tartare, le risotto de ma grand-mère.

7/ - Quelle sont ta musique, ton film, préférés ?

J’ai des goût éclectiques, en matière de cinéma et de musique comme de littérature, et il m’est toujours difficile de déterminer une préférence. Mais selon les caprices du jour, disons le premier album de Milky Chance et Blade Runner.

8/ - Peux-tu recommander un site de poésie et expliquer ton choix ?

L’Epître, pour la diversité des textes et des approches, et le travail monumental que réalise l’équipe pour les poétes, en offrant un retour sur chaque soumission qui lui parvient.

9/ - Peux-tu parler de tes amours au présent ?

Oui, je peux, je le fais régulièrement dans mes poèmes, et je ne m’en lasse pas.

10/ - Dans le cours de ta jeunesse (16-25 ans), quels sont ou ont été tes principaux intérêts intellectuels ?

La philosophie (esthétique, épistémologie, éthique…), la fiction (des classiques à la fantasy en passant par tous les genres intermédiaires), la psychologie, la linguistique. L’autre et les autres en général.

11/ - est-il nécessaire de produire ? 

Non, il est nécessaire de vivre et de respirer. Et si le souffle produit de la buée, du son, du plaisir, autant le cueillir.

12/ - Pour qui écris-tu de la poésie ?

 Pour moi d’abord, pour trouver les mots justes et ce plaisir d’une image évoquée qui sans la poésie n’aurait jamais été ; puis pour tous ceux qui peuvent être touchés par mes mots, les comprendre, s’y reconnaître, parfois les sublimer par leur interprétation.  



QUESTIONS SUBSIDIAIRES POSÉES PAR DES ÉLÈVES DE COLLÈGE DE LA CLASSE DE PATRICK MODOLO



A quel âge avez-vous écrit votre premier recueil de poésie ?

 C’était un recueil de poésies de jeunesse, édité à compte d’auteur lorsque j’étais adolescente.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

 La nature, les sentiments, la santé mentale, la maternité. Les mots de mes enfants. Des suites de mots qui me viennent d’on ne sait où.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir poète ?

 Une grande tante il y a bien longtemps m’a offert mon premier recueil de poèmes. J’ai aimé les lire et les relire. A l’école, on nous a fait imiter des poésies classiques. Je ne me suis plus jamais arrêtée d’écrire.

Quel style de poésie préférez-vous ?

 Je ne veux pas choisir, j’aime la poésie classique comme la contemporaine, tant qu’elle coule sur la langue et ne sacrifie pas le sens à la facilité. J’aime la poésie qui claque et qui transfigure l’esprit aussi bien que les mots.

Dans un monde menacé par la guerre et par le réchauffement climatique, quelle est la place de la Poésie dans tout cela ?

 Elle est ce qui reste quand on croit avoir perdu le combat. Ce qui fait qu’on se bat encore malgré tout.

Depuis combien de temps êtes-vous poète ?

 Depuis l’enfance, et comme tous les enfants sont poètes, depuis toujours.

Avez-vous une autre passion qu’écrire des poèmes ?

 Ma famille, marcher en montagne, créer et réparer des objets de mes mains.

Avez-vous besoin de certaines conditions ou d’un certain environnement pour écrire ?

 Non, j’ai appris à écrire en toutes conditions, car si j’avais dû attendre qu’elles soient bonnes, je n’aurais pas écrit.

Combien de poésies pensez-vous encore écrire ?

 Autant qu’il en faudra.

Quel est votre poète préféré ?

 Faut-il choisir ? Alors je dirais les enfants, qui sans maîtriser le langage, arrivent parfois à saisir l’instant et à l’exprimer avec une précision, une concision et une vérité incroyables.

Quelle poésie avez-vous pris le plus de plaisir à écrire ?

Toujours la dernière, celle que je viens de finir.

Combien d’années d’études avez-vous fait pour être poète ?

 J’ai fait de longues études, jusqu’au doctorat. Mais j’ai réussi à rester poète malgré ça.

Lequel de vos poèmes a eu le plus de succès ?

 Peut-être « Au hasard des rues », ou « 20 ans ». Je ne suis pas sûre. Tous deux des poèmes sur l’amour, étonnamment.

Vous vous rappelez de votre première poésie ?

 Oui, un poème de Noël écrit pour l’école, quand j’avais 8 ou 10 ans, qui devait suivre une structure établie et dont je me suis saisie pour évoquer mes deuils d’enfant.

Comment et quand avez-vous su que vous vouliez-vous consacrer à la Poésie ?

Je ne me suis jamais posé la question. J’ai juste écrit. Et quand j’ai voulu être lue, j’ai envoyé mes textes et grandi avec eux, à travers les refus comme les publications. Je ne me suis jamais consacrée à la poésie, c’est la poésie qui m’a consacrée.