Le dépôt
Poèmes
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Quand la barque à la plage s'est déliée de ses rames,
c'est à pied que je suis rentrée chargée d'elles.
La tête encore pleine d'eau j'en fus vidée par la crécelle d'un geai et d'un ramier en conflit dans le cyprès tout proche
Le sombre me pénétra en même temps que ces cris
et pesa bien plus sur mon épaule que les rames
La vie est parfois faites de peu on va pas à pas
on avance peu à peu mais ne dit-on pas reculer pour mieux sauter
Qui n'a jamais reculé on ne peut toujours aller de l'avant
alors d'un matin à l'autre on naît au monde
là d'où l'on vient dans l'intervalle des pas