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page
blanche

Le dépôt

POÈMES

LA SERRE

2- Jully Coralie Lilly

Présentation


Je suis née à Madagascar, je suis arrivée en France à l’âge de 5-6 ans. Je me suis longtemps cherchée, je voulais travailler dans la police scientifique, être nez, ou kinésithérapeute ou parolière. 

Pour l’écriture, j’aime assez les surréalistes. J’adore la musique. Pour moi la poésie est une forme de musique.

Je suis publiée chez Edilivre pour mes recueils de poésie. Je participe à des concours de poésie assez régulièrement.

J’aime bien la forme du sonnet.



2023



Juillet


 Urbex


Dans le décombre, l’imagination vagabonde noyée sous la poussière

Le décor figé y a fait pousser la nature luxuriante abondante 

Le voyage onirique est ombré par nos pas lourds dans ce hier

L’image écorchée est une caresse à la curiosité subjugante


Tout semble avoir été scénarisé pour que l’instant demeure

C’est un trésor à l’abandon, un délice pour mes yeux d’enfant

C’est une balade sensorielle où tout semble bloqué sur une heure 

L’instant est comme tagué d’une beauté usée fuyante


Je vais là où le temps s’est oublié, je ne m’isole pas vraiment

Les ruines sont une lettre d’amour pour la nature conquérante

Je m’y plais et cette plaie inachevée est mon palais désolé


Je cherche la frontière hors du temps où la nuit se loge éperdument 

Je vais là où on ne va pas, le temps me transmet un instant 

Je garde un regard émerveillé dans ce lieu tenu secret 



Août



Anastomose 


 On m’a greffé un mot : « imaginaire » 

Il a permis d’irriguer ma soif libertaire

Je suis entourée d’un esprit critique

Je rejette la pensée magique


 Comme l’arbre avant sa mort

J’ai fusionné par ma petite mort

La beauté est un rêve étrange

La lumière est une ouverture sur la blanche page


 Je m’écris à l’écoute de ce cri :

« L’amour est l’autre naissant dans le jour

Où nos pensées libres embrassent la réalité »


 Je suis ce que je décide de vivre 

Je ne vis plus dans la peur

Je suis mon propre bonheur




Septembre


 Rêve-hybride


Irréversible, le vers dessine sur le portrait un doute, c’est irréel !

Baiser irrévérencieux envolé cajole les heures errantes du ciel 

Jouez pour prévenir libère les corps vendus aux logiciels 

Les jours naquirent et revécurent l’instant en écume au goût réel 


Réveil est un voyage où les voiles sont des mots-clés-claques

Un miroir à boire décante devant le champ la révélation

Revenant sur le lien de la musique où les autres sont des loquets 

La nuit choisit le temps pour une idée de la réverbération


Reverdir sur les pierre errant des verbes aimant 

Revernir l’idée précousue des sentiments 

Revenir à la maison des demains d’amour humant


Reverser le jus de lu

Revêtir la rue de nu

Rêve-hybride a chaque ligne 



Octobre


Nestlé n’est-il pas laid ?  


Bien se faire manger par vos polies tiques jusqu’à la dernière goutte de sueur

Engagée pour vos bassesses, pour vos fesses infestées de vers tueurs

Générer des rations sur les droits humains fondamentales sciemment 

Une bonne vie dans votre nid où on douille tous pour se nourrir décemment 


Payer pour profiter des produits qu’on a gratuitement…

Travailler sans limite, sans âge, sans respect sont vos fondements 

L’argent ayant l’honneur d’être gagné sans une once de cœur 

Bafouer, détruire, abuser sont vos codes d’horreur 


Ça, un goût d’éco-lie

un écran à fumer la gêne occasionnée 

Un aidant qui a les dents


Vous raclez tout comme le mouchetis 

Sans quête d’éthique juste des intérêts 

Il semble que rien ne vous touche réellement