La
page
blanche

Le dépôt

AUTEUR-E-S - Index 1

38 - Andrew Nightingale

De la complexité


ON COMPLEXITY


There are very complex theories. A computer operating system is one of the most complex creations, with more moving parts than a commercial airplane. Airplanes fly, thats nice, but operating systems do something harder: they engage the human mind in every way. There are operating systems for household chores, entertainment, most kinds of work, and social existence. If there were a place for complexity, the internet and its administration would be this place, or non-place. Complexity is what protects our privacy... whats left of it.. in the form of encryption. In this case, and many others, complexity is there almost for its own sake. It is a gatekeeper. The complexity of encryption is not related to the privacy of our homemade pornography starring "me". Encryption is dark for the sake of being dark. We need this darkness to make fools of ourselves in private. Computers are just embodied mathematics, after all, and mathematics has become the gatekeeper for most things. Science is one of few generalities that claim mathematics is not for its own sake as a gatekeeper. Most importantly, the complexity of mathematics in Science is both the gate and the reality. The reality in our minds: the conversion of ideas to things, and things to ideas. Mathematics is the night sky, the simple darkness in which the universe can play out its complexities. It is at once the mountain one must climb to reach the sky, and the sky itself. The arid peak, from which the world is a map, and new stars can be contemplated. The point of dependence of sky on land, and of land on sky. The recognition of complexity is a simple recognition.


AN



DE LA COMPLEXITÉ


Il y a des théories très complexes. Un système d’exploitation informatique est l’une des créations les plus complexes, avec plus de pièces mobiles qu’un avion commercial. Les avions volent, c’est bien, mais les systèmes d’exploitation font quelque chose de plus difficile : ils engagent l’esprit humain dans tous les sens. Il existe des systèmes d’exploitation pour les tâches ménagères, le divertissement, la plupart des types de travail et d’existence sociale. S’il y avait une place pour la complexité, Internet et son administration seraient cet endroit, ou non-endroit. La complexité c'est ce qui protège notre vie privée... ce qui en reste... sous forme de cryptage. Dans ce cas-ci, comme dans bien d’autres, la complexité existe presque pour elle-même. C’est un gardien. La complexité du cryptage n’est pas liée à la confidentialité de notre pornographie maison mettant en vedette « moi ». Le cryptage est sombre pour le plaisir d’être sombre. Nous avons besoin de cette obscurité pour nous ridiculiser en public. Les ordinateurs ne sont que des mathématiques incarnées, après tout, et les mathématiques sont devenues le gardien de la plupart des choses. La science est l’une des rares généralités qui prétendent que les mathématiques ne sont pas là pour elle-même en tant que gardien. Plus important encore, la complexité des mathématiques en science est à la fois la porte et la réalité. La réalité dans nos esprits : la conversion des idées aux choses, et les choses aux idées. Les mathématiques sont le ciel nocturne, la simple obscurité dans laquelle l’univers peut se jouer de ses complexités. C’est à la fois la montagne qu’il faut escalader pour atteindre le ciel, et le ciel lui-même. Le sommet aride, à partir duquel le monde est une carte, et d'où de nouvelles étoiles peuvent être contemplés. Le point de dépendance du ciel à la terre et de la terre au ciel. La reconnaissance de la complexité comme simple reconnaissance.


Andrew Nightingale

trad G&J