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AUTEUR-E-S - Index 1

59 - Lolita Michel

Présentation


Réponses au questionnaire de Lpb



J'aime beaucoup les lettres à un jeune poète de Rilke, qui comportent une magnifique réflexion sur la création, l'émancipation par la création, la nécessité d'être très loin des autres pour avoir quelque chose à dire. 




Je suis très sensible à ces vers de Fondane: "et nous irons aussi loin qu'impossible sur toute la terre et plus loin porteurs d'un grand message dont s'est perdu le sens crier aux visages des hommes nos maladies incurables"



Mon plat préféré c'est je crois n'importe quoi qui contienne du saumon fumé!



Je lis de tout et de rien, ce qui se passe devant moi dans le métro, des ouvrages prêtés par mes amis, des revues de poésie en tout genre, les surréalistes, Front Noir et bien d'autres revues encore.


Je n'ai pas particulièrement de film, de musique, préférés, ça dépend des moments de vie, de partage ! Rien ne reste, tout passe ahah


J'apprécie beaucoup Rimbaud, Baudelaire évidemment mais aussi Rilke, Jaccottet, Desnos, Eluard, Fondane, Roger Gilbert Lecomte (Le grand Jeu que je préfère au surréalisme de Breton), mais sinon, de façon plus philosophique, Merleau-Ponty, Deleuze et Guattari.



J'écris par-delà le Sens perdu, pour danser au-dessus du vide et essayer de créer l’espace de tous les possibles dans la langue des retardataires, des silencieux, de ceux qui n’ont pas eu le temps de dire, de parler. J'écris pour retrouver la petite voix qui me reste dans les doigts après la destruction de la parole.



Je pense qu'il est d'une certaine manière nécessaire de produire, non pas par nécessité éthique ou par nécessité de droit - mais je dirais que la création peut être aujourd'hui une arme d'émancipation forte, une manière se libérer de toutes contraintes sociales, morales et de trouver - retrouver - une voix qui a pu être perdue, une voix qui tremble, qui bégaie, qui se trouve toujours en retard, prise dans les réseaux de rentabilité capitaliste, d'utilité, de compte à rendre. Je pense que retrouver une voix en poésie c'est bien ça : laisser couler le monde en soi, le laisser advenir et hurler !