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Le Prince Antan et la Dame Horizon
Le Prince Antan et la Dame Horizon
De dessins. de l'Encre. et de langue timide. naquit le Prince Antan. Un âtre, jeune Chant, rythmait ses Yeux brillants.
et ses lèvres envahies. Douces. d'eaux nagées. Désiraient mauves, leur Tout premier Baiser. Antan était à la Peau, aux Colors. Volé. Insaisi.
toutes, elles, ses Teintes, nageaient libres, autour lui.
L'Ebène, le Blanc Rose et l'Ambre. et le Bronze et même le Marin Sombre. S'édictaient. au choix, de ses Mille Secondes.
et sa Crinière flottait.
il n'avait ni Sujet. Ni Méso. Nul Logis. Aucun Mur. Ni Pays.
Qu'une Ame simple, Jolie. Au delà. Celle-ci. Née des Rêves. De Danses. et des Chagrins de Songes.
Elle s'Inlenta. En Dame. belle. De syllabe étalée. de sons perdus, étendus. au Diadème et Corolle de Non Vue Elle Mêla. Vermeil Matin. Ses Lèvres. Dans le Confus Mauve d'Antan.
Par dessus et Par Mêle. Ielles..
Plis incertains de leurs mille chemins. tis de Soupirs et Sueurs. Draps amants...
Des " Oui". Des Exhals. Et " je t'aime" firent Premiers Sons des Mondes.
Alors Oros. Seigneur. Au temps de Gris. d'Airin.
Roi des Lignes Dures. Des Routes et des Frontières.
Volonté. Course Brève. Vorace. Survint.
Il sculpterait la Suite..
Mais d'abord.. les langues curieuses et les Doigts tendres. Continuèrent.. leurs explors et premières aventures.
Antan et Horizon. S'Aimèrent à chaque instant.
Ielles étaient. Déjà. Cependant. Comme Fées éphémères. Parents de Joies Perçues. immortelles. Puis Perdues.
Oros les contempla muet. Tout une éternité. Le Torse plein. Contraint. de Douce intensité. il était amoureux. Tout simplement joyeux. des éphémères de ces Amants des Cieux.
Il leur offrit des Noms. Gréements d'Or et Poèmes. Sa langue donnait. Et ses doigts ordonnaient. des lignes se dessinèrent. Sauvages, encor un peu.
mais il buttait toujours de main, de coeur. Pour toucher donner Corps. Au lit de ses Voisins.
Un seul mot lui parvint. C'était le Ciel.
Il dansa avec. lui donna un Pluriel. mais après. Se sentit asséché. Ses autres Faits de Langue n'étaient que Pâles Emois. Des Sons de Premières grises Pierres. qui finissaient. s'échappant. Brisés. En ses mains. Morts. et Poussières. il comprit qu'il n'épouserait jamais les Joies des Rires Amants.
Ces efforts glissaient. en ses Doigts. En Silence brillant. Ou en Sables amers.
Il en tira Courroux. Et un esprit très fier.
Il fit des sens de vils froids dictionnaires. Et de ses langues un fer.
et il devint la Terre.
Une Forge grise et de Guerre.
Sous son règne. les lignes se firent dures. Des Routes et des Barrières. entre elles. il érigea des Châteaux, des montagnes. fit pousser l'herbe et des Chants de Pensées. Au milieu de ses neiges et des Orges d'été, il y avait plein Beauté. Mais elle était Froide. Séparée. Des Deux Amants. De leur Gaieté. Son Courroux se consuma en Rage.
et sa Rage en Séismes. Alors il déchira le Ciel.
il enferma son Prince. Dans des Pierres d'Effrit. De ses Poèmes échoués. Dans un Mur, une Falaise. Des Récifs. Disloqués.
On l'appela " Porte et Prison de l"Hier".
Mais la Dame échappa à sa Rage et ses encres. et tandis que les lignes d'Oros séparaient Ciel et Terre. et toutes les Couleurs..
elle se changea en Mer. Et tout le temps depuis, elle échange sur les Pierres de la Prison d'Hier de courtes et sauvages étreintes. tandis qu'Oros Roi caché. Triste et sinistre Geôlier. Cherche vain à trouver Sons Parfaits.. aux Éphémères Ecumes. Des Amants à Jamais.