Le dépôt
Poèmes
La rose--
Je l'avale par la tige
son cœur de pétales
Astre mort entre mes lèvres.
Les enfants !
Aux heures de lune,
Sous le lit,
S’attarde la chevelure du grand saule.
Au mur, les rênes du vieux cartable
Au dos bien trop courbé offrent
Un arc à l'héroïne au casque sombre.
Panachée d'ailes de dragons
L’ aube prolonge le songe.
Flèche victorieuse,
grande aiguille des heures,
Les monstres terrassés
crachent encore des feux
Que le ciel adoucit.
Course folle
Monde ou l'on se presse,
fussent-ils deux sous ta coupole d'Azur,
cent,
mille ou d'infinis
à la remorque d'un essor,
Heureux furent ceux, les patients, commuant mouvements en immobilité!