Le dépôt
Présentation
Je suis né en 1976 et vis en Touraine viticole. Poèmes et nouvelles publiés dans une quarantaine d’anthologies, revues imprimées ou électroniques. J’ai parfois eu la chance d’intervenir auprès de différents publics pour parler de poésie et proposer des ateliers. Et puis j’ai créé, animé et enterré Chats de Mars (2017-2020), petite revue noire de poésie.
Vous qui rampez sous ma peau, Le Contentieux, 2020.
Anagrammes, Lunatique, coll. "Les Mots-cœurs", 2020.
J’entends des voix, Le Citron Gare, 2019.
Cinquante vues du Serpentaire, Z4, coll. "La Bleu-Turquin", 2019.
Le rasoir d’Ockham appliqué au poète, Gros textes / Décharge, coll. "Polder," 2019.
L’Oiseau de pierre, La Porte, coll. "Poésie en voyage", 2016.
« Soixante gouttes d’océan », in : Rom et autres nouvelles, Mercure de France, Prix du jeune écrivain 2000.
1/ - Peux-tu indiquer un livre que tu aimes particulièrement ?
La question qui tue ! Un seul livre, c’est difficile. J’aime beaucoup La Conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, par exemple.
2/ - Peux-tu donner un vers, un mot, que tu aimes ?
J’hésite entre ancien et moderne.
Ce pourrait être un (célèbre) vers de Ronsard, parmi cent autres :
"Afin que, vif et mort, ton corps ne soit que roses."
Ou bien, je triche, un vers tiré du génial L'Homme approximatif de Tzara – parmi mille autres :
"chiffre lumineux ta tête pleine de poésie"
Pour LE mot, je ne sais pas, ça ne me vient pas comme ça. Sans doute parce que ça me paraît un peu vain comme recherche. Il faudrait que ce soit un mot assez long et chamarré, d’étymologie grecque, rare. Ou alors, à l’inverse, un mot très court, très simple, de deux ou trois lettres au maximum (comme oui, ou, don).
3/ - Quelles sont tes lectures habituelles aujourd’hui et comment s’expliquent ces habitudes ?
J’ai toujours eu une prédilection pour les littératures dites de l’imaginaire (fantastique, fantasy, science-fiction). Des littératures à la fois hors de ce monde et à propos de lui, ou de nous.
Je lis souvent des classiques, parce qu’il est toujours bon d’y (re)plonger pour côtoyer les maîtres.
J’aime enfin les formes brèves, qui donnent l’impression factice mais réconfortante qu’on peut soi-même plus aisément les pratiquer – dont la poésie.
De tout cela, je connais surtout les francophones, un peu les anglo-saxons. C’est dire l’immensité de ce qu’il manque à ma culture.
4/ - Peux-tu citer un support de diffusion de la poésie que tu affectionnes (autre que le livre)?
Autre que le livre ? Eh bien, il reste essentiellement les revues, imprimées ou numériques (ou encore les blogs, les podcasts et les réseaux d’asociaux sur le Net, certes).
J’aime bien les revues, puisque j’en ai animé une (Chats de Mars).
5/ - Le monde lit-il toujours et quoi?
Désormais, le monde lit surtout des textos et des tweets, je suppose, plus des romans « feel-good » et des mangas. Mais comme il flotte un parfum de fin du monde sur le monde, justement, ça n’a peut-être plus guère d’importance.
6/ - Quel est ton plat préféré ?
Tout mets à base de fromage fondu + vin.
7/ - Quelle sont ta musique, ton film, préférés ?
Comme pour LE livre, la réponse ne peut être qu’un peu artificielle, puisque – heureusement – impossible à trancher. Citons cette fois-ci, pour dire quelque chose, « The Creator has a master plan » du récemment disparu Pharoah Sanders, et Printemps, été, automne, hiver de Kim Ki-Duk.
8/ - Peux-tu recommander un site de poésie et expliquer ton choix ?
La revue en ligne Ce qui reste. J’aime beaucoup le dispositif que proposent ses animateurs : de petits recueils d’un(e) poète + un(e) artiste.
9/ - Peux-tu parler de tes amours au présent ?
À titre indicatif, je préfère le futur.
10/ - Dans le cours de ta jeunesse (16-25 ans), quels sont ou ont été tes
principaux intérêts intellectuels ?
Linguistique, littérature, spiritualité, psychanalyse. Ce sont toujours les mêmes aujourd’hui. Il faut croire que j’ai gardé un esprit jeune.
11/ - Est-il nécessaire de produire ?
Non.
12/ - Pour qui écris-tu de la poésie ?
Pour qui voudra la lire. C’est déjà ambitieux. Personne ou tout le monde, ça ne me regarde pas vraiment.