La
page
blanche

Le dépôt

AUTEUR-E-S - Index I

36 - Ivan Pozzoni

18 autres poèmes d'Ivan Pozzoni traduits par l'auteur et G&J

RIOT-TEXTS - IVAN POZZONI




FIORELLO M’ANNOIA


Mi addormento davanti allo schermo di carta

reo di non aver da raccontare niente di nuovo,

le lettere che ho nel sangue non fluiscono all’aorta

segregate come Padre Ralph a Drogheda in Uccelli di Rovo,

riprometto che siano le ultime, lettere, tipo Jacopo (A)Ortis,

F.r.i.d.a. mi anticipa sul divano avvolta nel suo petit-gris.

 Quando non hai niente da dire il cursore batte ritmi blues

scrivendo a mano, almeno, mordicchi il tappo della biro,

appare, tasto tasto, un testo d’inutile consistenza De Signoribus

ti distrai, ti alzi, cammini, ritorni, coi sensi di colpa di un crumiro,

dalla consapevolezza che scrivere di niente è sempre scrivere

nasce l’equivalenza che vivere di niente è sempre vivere.

 Questa è un’occasione sprecata di continuare a dare un segnale,

magari, invece, è un frammento, anodino, nello stile di Tomas Tranströmer,

non mi emozionano fatti di cronaca, sarà forse il modo in cui uso il giornale,

come lettiera del cane, mi è scaduto l’abbonamento annuale ad Atelier,

chissà, forse, senza accorgermene sto scrivendo un capolavoro

come i miliardi di scrittori italiani con prospettive da dopolavoro.

Oggi mi sento anfibio, mezzo Rottweiler e mezzo Chihuahua,

mezzo anfibio, blindo d’assalto, nella battaglia di Okinawa,

sperimentando la sensazione dei mestieranti della Mondadori

di sfornare word su ordinazione, non mi sorprendo che diano fuori

e si rifugino, a coppie, rinunziando a contratti da fariseo,

ad affondare, col far cultura, dentro La nave di Teseo.


 FIORELLO M’ENNUIE


Je m’endors devant l’écran de papier coupable de n’avoir rien de neuf à raconter,

les lettres que j’ai dans le sang ne coulent pas dans mon aorte isolée comme le Père Ralph du Drogheda dans Oiseaux de Ronce,

je me promets que ce seront les dernières, ces lettres, type Jacopo (A) Ortis,

F.r.i.d.a. m’attend sur le divan enveloppée dans son petit-gris.

 Quand je n’ai rien à dire le curseur bat des rythmes de blues

en écrivant à la main, au moins, tu mordilles le bouchon du stylo,

il apparaît, touche à touche, un texte de vaine consistance à la De Signoribus,

tu te distrais, tu te lèves, allers, retours, avec la culpabilité d’un briseur de grève,

de la conscience qu’écrire de rien c’est toujours écrire naît l’équivalence que vivre de rien c’est toujours vivre.

 Peut-être une occasion ratée de continuer à faire un signe, ou bien est-ce un fragment, anodin, dans le style de Tomas Tranströmer,

ils ne me touchent pas les faits de chronique, qui ne servent   qu’à la litière du chien une fois expiré l’abonnement annuel à l’Atelier,

peut-être, qui sait, sans m’en apercevoir suis-je en train d’écrire un chef d’oeuvre tel des millions d’écrivains italiens aux perspectives de violons d’Ingres.

Aujourd’hui je me sens amphibie, mi Rottweiler et mi Chihuahua, mi amphibie mi blindé d’assaut dans la bataille d’Okinawa,

expérimentant la sensation professionnelle des mercenaires de Mondadori du word produit sur commande, leur folie ne m’étonne pas,

ni qu’ils se réfugient, en couple, renonçant à des contrats de pharisiens,

pour couler, avec le fait culturel, dans Le navire de Thésée.


HAI PERSO LA LINGUA?


 A Unomattina hanno dato una notizia sensazionale,

a forza di WhatsApp e dei disservizi del telegiornale,

nella flebile speranza che non si estingua

l’homo sapiens sapiens sta perdendo la lingua.

 Tutto iniziò, nel ‘900, dalla caduta dei muri del congiuntivo,

e continuò, a cavaliere del secolo, con l’ipertrofia dell’aggettivo,

tutto bellissimo, splendidissimo, iper-mega-conveniente

a noi Sanremi costretti a romolar controcorrente.

 Consumatori disciplinati a sproloquiare cockney

acquistando vocaboli usurati su eBay,

brevettano neologismi, da una lira, al Gr

alla ricerca del gradimento di un qualsiasi parterre.

 Casca il mondo, Casca la terra, in scappatelle pìcare

Bruti intenti a intinger pugi nella lingua di Cesare

seppelliscono lessici senza usufruire di condizionale

accusati di crimen incesti con una ex-vergine Vestale.


AS-TU PERDU LA LANGUE?


 À l’Unomattina ils ont donné une nouvelle sensationnelle, venue à nous à coups de WhatsApp et de dysfonctions du journal télévisé, avec le faible espoir que ne s’éteigne pas l’homo sapiens sapiens, en train de perdre sa langue.

Tout a commençé en 900, par la chute des murs du subjonctif, et a continué à cheval sur le siècle avec l’hypertrophie de l’adjectif, bellissime, splendidissime, hyper-méga-convenable,

pour nous Sanrémasques contraints de raser les murs à  contre-courant.

Consommateurs disciplinés au parler cockney,

acheteurs de mots d’occasion sur eBay,

breveteurs de néologismes à un sou, au Gr à la recherche de l’approbation de n’importe quel parterre.

 Le monde tombe, la terre tombe en frasques pìcaresques Les brutes occupées à intégrer pugi à la langue de César enterrent les lexiques sans bénéfice du conditionnel,

accusées de crimen incesti avec une ex-vierge Vestale.


LO SMEMORATO DI COLOGNO


 Ho visualizzato le cartelle nascoste nel tuo USB driver,

una sorta di testamento, non avevi ancora l’Alzheimer,

avendomi chiesto di andartele a recuperare

non appena non fossi stato in grado di intendere e di volare.

 Cosa c’era dei tuoi vent’anni chini su un tavolo di dottorato,

nella ricerca ansiogena di un contratto a tempo indeterminato,

le speranze, i sorrisi, i sacrifici di un’anima calzata da una tuta Adidas,

conscio di combattere battaglie perse come la decima Flottiglia MAS.

 Cosa c’era dei tuoi trent’anni spersi nei corridoi di un magazzino,

a cercare i tuoi alter-ego affaccendati in un sadico nascondino,

i bonus in busta, la carriera, col desiderio di non finir sul lastrico

intento a non farti guidar dal mondo come un autistico.

 Cosa c’era dei tuoi anni di scontri, con tuttologi e lillipuziani,

nell’anfiteatro Flavio dei webeti dalle bocche simili a vespasiani,

dove a non cadere, in rete, non basta essere un retiarius

famoso da finir sui muri della Domus Tiberiana come fu Ianuarius.

 Per capir chi non sei, ormai, devi noscere te ipsum su un supporto digitale

flessificando omoteticamente la tua forma con la iattura d’un frattale,

ora non basta, come nei Grimm, consultar lo specchio delle tue brame:

Berlusca, non sei riuscito a camminare sulle acque, non eri mica un falegname.


L’AMNÉSIQUE DE COLOGNO


 J’ai visualisé les cartons cachés dans ton USB drive, une sorte de testament, tu n’avais pas encore d’Alzheimer, en m’étant posé la question de ne pas les récupérer avant d’être apte à entendre et à voler.

Ce qu’il y avait de tes vingt ans penchés sur une table de doctorat, à la recherche anxiogène d’un contrat à temps indéterminé, les espoirs, les sourires, les sacrifices d’une âme chaussée d’un bleu Adidas, consciente de combattre dans des batailles perdues comme la dixième Flottille MAS.

Ce qu’il y avait de tes trente ans dépaysés dans les couloirs d’un magasin, à chercher des alter-egos affairés dans un cache-cache sadique, les bonus en enveloppe, la carrière, avec le désir de pas finir sur le pavé absorbé à ne pas te faire guider au monde comme un autistique.

Ce qu’il y avait de tes années de collisions, entre je-sais-tout et lilliputiens, dans l’amphithéâtre Flavio des web-hébétés aux bouches semblables à des vespasiennes, où pour ne pas tomber, en réseau, il ne suffit pas d’être un rétiaire célèbre finissant sur les murs de Domus Tiberiana comme Ianuarius.

 Pour vérifier qui tu n’es pas, tu dois noscere te ipsum sur un support digital ajustant homothétiquement ta forme avec le malheur d’une fractale, il ne suffit pas, comme dans Grimm, de consulter le miroir de tes désirs:

Berlusca n’a pas réussi à marcher sur les eaux, tu n’étais pas du tout menuisier.

                                                  

ACUFENE


La vocazione è una crociata trans-inurbana

e, tu, ‘ndo vai, se non c’hai manco la banana,

il segreto del successo è un digrigno di mascelle,

a forza di tirar Polvere di stelle.

 Non riesci a sentir le voci dal mondo

in un campo disturbato da rumori di sfondo,

finendo, come un kulak, tra falce ed incudine

virtuale come Macondo in Cent’anni di solitudine.

 Cammini, transumante, sentendoti inadeguato

dirimendo inferni come un diavolo bisolfurato,

sui carboni ardenti dell’attuale sociodramma

conscio di esser la falena, e non la fiamma.

 Forse, alla fine, ti troverà un valore, Dio, un’idea,

Cervantes nella selva tra Chisciotte e Dulcinea,

strappandoti da un’esistenza taciturna

in modo da sentir gioia nell’urna.


ACOUPHÈNE


La vocation est un croisement trans-urbain et, toi, où tu vas, si tu n’as même pas la banane, le secret du succès est un grincement de mâchoires à force de soulever de la Poussière d’étoiles.

 Tu ne parviens pas à entendre les voix du monde dans un champ dérangé par les bruits de fond, finissant, comme un koulak, entre faux et enclume virtuelle, comme Macondo dans Cent ans de solitude.

Chemins, transhumance, te sentant inadéquat, dirimant les enfers comme un diable bisulfureux, sur les charbons ardents du sociodrame conscient d’être phalène et pas flamme.

Peut-être qu’à la fin, il te viendra une valeur, Dieu, une idée, Cervantes dans la forêt entre Chisciotte et Dulcinée, pour t’arracher d’une existence taciturne de façon à ressentir de la joie dans l’urne.


HOTEL ACAPULCO


Le mie mani, scarne, han continuato a batter testi,

trasformando in carta ogni voce di morto

che non abbia lasciato testamento,

dimenticando di curare

ciò che tutti definiscono il normale affare

d’ogni essere umano: ufficio, casa, famiglia,

l’ideale, insomma, di una vita regolare.

 Abbandonata, nel lontano 2026, ogni difesa

d’un contratto a tempo indeterminato,

etichettato come squilibrato,

mi son rinchiuso nel centro di Milano,

Hotel Acapulco, albergo scalcinato,

chiamando a raccolta i sogni degli emarginati,

esaurendo i risparmi di una vita

nella pigione, in riviste e pasti risicati.

 Quando i carabinieri faranno irruzione

nella stanza scrostata dell’Hotel Acapulco

e troveranno un altro morto senza testamento,

chi racconterà la storia, ordinaria,

d’un vecchio vissuto controvento? 


HOTEL ACAPULCO


Mes mains, décharnées, ont continué à battre des textes, en transformant en papier chaque voix de mort, je n’ai pas laissé de testament, oubliant de soigner ce que tous définissent comme l’affaire normale de chaque être humain: bureau, maison, famille, l’idéal, enfin, d’une vie régulière.

 Abandonnée, dans le lointain de 2026, toute défense d’un contrat à temps indéterminé,

étiquetée comme déséquilibrée, je suis enfermée dans le centre de Milan,

Hôtel Acapulco, hôtel décrépi, appelant à la récolte de rêves de marginaux, épuisant les épargnes d’une vie dans le loyer, en magazines et maigres repas.

 Quand les carabiniers feront irruption dans la pièce décrépie de l’hôtel Acapulco et trouveront encore un mort sans testament, qui racontera l’histoire, ordinaire, d’un vieux contrevent usé?  


BALLATA DEGLI INESISTENTI


Potrei tentare di narrarvi

al suono della mia tastiera

come Baasima morì di lebbra

senza mai raggiunger la frontiera,

o come l’armeno Méroujan

sotto uno sventolio di mezzelune

sentì svanire l’aria dai suoi occhi

buttati via in una fossa comune;

Charlee, che travasata a Brisbane

in cerca di un mondo migliore,

concluse il viaggio

dentro le fauci di un alligatore,

o Aurélio, chiamato Bruna

che dopo otto mesi d’ospedale

morì di aidiesse contratto

a battere su una tangenziale.

 Nessuno si ricorderà di Yehoudith,

delle sue labbra rosse carminio,

finite a bere veleni tossici

in un campo di sterminio,

o di Eerikki, dalla barba rossa, che,

sconfitto dalla smania di navigare,

dorme, raschiato dalle orche,

sui fondi d’un qualche mare;

la testa di Sandrine, duchessa

di Borgogna, udì rumor di festa

cadendo dalla lama d’una ghigliottina

in una cesta,

e Daisuke, moderno samurai,

del motore d’un aereo contava i giri

trasumanando un gesto da kamikaze

in harakiri.

 Potrei starvi a raccontare

nell’afa d’una notte d’estate

come Iris ed Anthia, bimbe spartane

dacché deformi furono abbandonate,

o come Deendayal schiattò di stenti

imputabile dell’unico reato

di vivere una vita da intoccabile

senza mai essersi ribellato;

Ituha, ragazza indiana,

che, minacciata da un coltello,

finì a danzare con Manitou

nelle anticamere di un bordello,

e Luther, nato nel Lancashire,

che, liberato dal mestiere d’accattone,

 fu messo a morire da sua maestà britannica

nelle miniere di carbone.

 Chi si ricorderà di Itzayana,

e della sua famiglia massacrata

in un villaggio ai margini del Messico

dall’esercito di Carranza in ritirata,

e chi di Idris, africano ribelle,

tramortito dallo shock e dalle ustioni

mentre, indomito al dominio coloniale,

cercava di rubare un camion di munizioni;

Shahdi, volò alta nel cielo

sulle aste della verde rivoluzione,

atterrando a Teheran, le ali dilaniate

da un colpo di cannone,

e Tikhomir, muratore ceceno,

che rovinò tra i volti indifferenti

a terra dal tetto del Mausoleo

di Lenin, senza commenti.

 Questi miei oggetti di racconto 

fratti a frammenti di inesistenza

trasmettano suoni distanti

di resistenza.


BALLADE DES INEXISTANTS


 Je pourrais tenter de vous conter au son de mon clavier comment Baasima mourut de la lèpre sans jamais atteindre la frontière, ou comment l’arménien Méroujan sous un flottement de demi-lunes

sentit s’évanouir l’air de ses yeux jetés dans une fosse commune;

Charlee, qui transvasée à Brisbane en quête d’un monde meilleur, conclut le voyage dans la gueule d’un alligator, ou Aurélio, nommée Bruna qui après huit mois d’hôpital mourut de sidaïe contractée après s’être battu sur un périphérique.

 Personne ne se rappellera Yehoudith, ses lèvres rouges carmin, effacées à boire des poisons toxiques dans un camp d’extermination, ou Eerikki, à la barbe rouge,  vaincu par l’agitation des flots, qui dort, récuré par les orques,

sur les fonds de quelque mer;

la tête de Sandrine, duchesse de Bourgogne entendit la rumeur de la fête en tombant de la lame d’une guillotine dans un panier et Daisuke, samurai moderne, comptait les tours du moteur d’un avion  trenscendant un geste de kamikaze en harakiri.

 Je pourrais rester à raconter dans la chaleur étouffante d’une nuit d’été

comment Iris et Anthia, enfants spartiates difformes furent abandonnées, ou comment Deendayal creva de privations imputables au crime unique de vivre une vie de paria sans jamais s’être rebellé;

Ituha, fille indienne, menacée d’un couteau, qui finit par danser avec un Manitou dans l’antichambre d’un bordel et Luther, né dans le Lancashire libéré du métier de mendiant, et forcé de mourir par sa majesté britannique dans les mines de charbon.

 Qui se souviendra d’Itzayana, et de sa famille massacrée dans un village aux marges du Mexique par l’armée de Carranza en retraite, et quoi d’Idris, africain rebelle,

assommé de chocs et de brûlures

alors qu’indompté par la domination coloniale, il tâchait de voler un camion de munitions;

Shahdi vola haut dans le ciel au-dessus des hampes de la révolution verte, atterrissant à Téhéran, les ailes déchiquetées par un coup de canon,

et Tikhomir, maçon tchétchène, s’abîma devant les visages indifférents sur la terre du toit du Mausolée de Lénine, sans commentaires.

 Des objets de récit fractures aux fragments d’inexistence qui transmettent des sons lointains de résistance.


LA BALLATA DI PEGGY E PEDRO


 La ballata di Peggy e Pedro è latrata dai punkabbestia

di Ponte Garibaldi, con un misto d’odio e disperazione,

insegnandoci, intimi nessi tra geometria ed amore,

ad amare come fossimo matematici circondati da cani randagi.

 Peggy eri ubriaca, stato d’animo normale,

nelle baraccopoli lungo l’alveo del Tevere,

e l’alcool, nelle sere d’Agosto, non riscalda,

obnubilando ogni senso in sogni annichilenti,

trasformando ogni frase biascicata in fucilate nella schiena

contro corazze disciolte dalla calura estiva.

Sdraiata sui bordi del muraglione del ponte,

tra i drop out della Roma città aperta,

apristi il tuo cuore all’insulto gratuito di Pedro,

tuo amante, e, basculandoti, cadesti nel vuoto,

disegnando traiettorie gravitazionali dal cielo al cemento.

 Pedro, non eri ubriaco, ad un giorno di distanza,

non eri ubriaco, stato d’animo anormale,

nelle baraccopoli lungo l’alveo del Tevere,

o nelle serate vuote della movida milanese,

essendo intento a spiegare a cani e barboni

una curiosa lezione di geometria non euclidea.

Salito sui bordi del muraglione del ponte,

nell’indifferenza abulica dei tuoi scolari distratti,

saltasti, in cerca della stessa traiettoria d’amore,

dello stesso tragitto fatale alla tua Peggy,

atterrando, sul cemento, nello stesso istante.

 I punkabbestia di Ponte Garibaldi, sgomberati dall’autorità locale,

diffonderanno in ogni baraccopoli del mondo la lezione surreale

imperniata sulla sbalorditiva idea

che l’amore sia un affare di geometria non euclidea.


LA BALLADE DE PEGGY ET PEDRO


 La ballade de Peggy et Pedro aboyée par les punks à chiens du Pont Garibaldi, avec un mélange de haine et désespoir, nous enseigne, rapports intimes entre géométrie et amour, à aimer comme si nous étions des maths entourées de chiens errants.

 Peggy tu étais ivre, restée l’âme normale, dans les bidonvilles le long du lit du Tibre et l’alcool, dans les soirs d’août, ne réchauffe pas, obnubilant chaque sens en rêves clivants, transformant chaque phrase mâchonnée en fusillades dans le dos sur des cuirasses dissoutes par la grande chaleur de l’été.

Étendue sur les bords des rebords du pont, parmi les drop out de Rome la ville ouverte,

tu ouvris ton coeur à l’insulte gratuite de Pedro, ton amant, et basculant, tombas dans le vide, en dessinant des trajectoires gravitationnelles du ciel au ciment.

 Pedro n’était pas ivre, à un jour de distance, tu n’étais pas ivre, resté l’âme anormale, dans les bidonvilles le long du lit du Tibre, ou dans les soirées vides de la movida milanaise, avec ton intention d’expliquer aux chiens et aux clochards une leçon curieuse de géométrie non euclidienne.

Monté sur les bords du rebord du pont, dans l’indifférence aboulique de tes élèves distraits, tu sautas, dans la même trajectoire d’amour, selon le même trajet fatal à ta Peggy,

en atterrissant, sur le ciment, au même instant.

 Les punkbestiaux du Pont Garibaldi, déblayé par l’autorité locale,

répandront en chaque bidonville du monde la leçon surréelle centrée sur l’idée stupéfiante que l’amour est une affaire de géométrie non euclidienne.


L’ANTI-«PROMESSA» D’AMARE


 Da anti-«poeta», vittima della mia anti-«poesia»

non sarei in grado di dedicarti che un’anti-«promessa» d’amore,

la mia anti-«promessa» d’amore avrebbe i tratti d’una sinestesia,

la durezza staliniana dell’acciaio e la dolcezza del colore,

la finezza dell’amicizia e la consistenza dell’amore,

i tuoi occhi, candidi, mi tramutano in cinico malato d’idrofobia,

e contro la rabbia – monamour- non esiste dottore.

 Anti-«promessa» d’amore da leggere davanti all’ufficiale di stato civile,

come riuscire a convincere un mondo tecno-triviale

che ti ho amata dal Giugno del 1976, forse, addirittura, da Aprile,

io ero un embrione e tu, ancora, eri immersa nell’aurora boreale,

saresti stata sei anni un angelo, un fantasma, l’inessenza di un frattale,

senza fare una piega a attenderti, sei anni, trentasei anni, senza niente da dire,

i contemporanei montoni di Panurgo mi condannerebbero al silenzio totale.

 Sei la mia anti-«promessa» d’amore e, magari, il concetto ti suona insensibile

ti osservo dormire, serena, come una briciola adagiata in un tostapane,

il mio amore – mi spogli dal ruolo di «guastatore»- è abissale come un sommergibile,

condannato a disseminar siluri sotto (mentita) spoglia di pesci-cane.


L’ ANTI- PROMESSE D’AIMER


 Anti-poète , victime de mon anti-poésie,  je ne serais bon qu’à te dédier une anti-promesse d’amour,

mon anti-promesse d’amour aurait les traits d’une synesthésie, la dureté stalinienne de l’acier et la douceur de la couleur, la finesse de l’amitié et la consistance de l’amour, tes yeux, blancs, me transforment en cynique malade d’hydrophobie, et contre la rage, monamour – point de docteur.

 Anti-promesse d’amour à lire devant un officier d’état civil, comme pour réussir à convaincre un monde tecno-trivial, moi qui t’ai aimée depuis le mois de Juin 1976, peut-être, en vérité, depuis Avril, j’étais un embryon et toi, une ancre plongée dans une aurore boréale, tu aurais été six ans ange, fantôme, l’inessentiel d’une fractale, sans faire un pli à t’attendre, six ans, trente-six ans, sans rien à dire, les contemporains moutons de Panurge me condamneraient au silence total.

 Tu es mon anti-promesse d’amour et, l’idée te semble peut-être imperceptible,

 je t’observe en train de dormir, sereine, comme une miette abandonnée dans un grille-pain, mon amour je suis dépouillé du rôle de “sapeur” - il est abyssal comme un sous-marin, condamné à laisser la  torpille en-dessous, fausse, sous l’apparence d’un poisson-chien.


 NON RIESCO AD INTEGRARMI


 Non riesco a integrarmi, ho un disturbo borderline

distribuisco gomitate tipo Greg “The Hammer” Valentine,

nemmeno se mi impegno riuscirò a aspirare al Nobel

deutoplasma irriducibile tra vacche nere d’Hegel.

 Non riesco a integrarmi, ho un delirio schizofrenico

rifuggo dalle masse e intingo biro nell’arsenico,

canto, fuori dal coro, come un mitomane a X Factor

disinnescando bombe, spaccio col metal-detector.

 Non riesco a integrarmi, ho attitudini da killer,

deambulo tra zombie, stile King of Pop in Thriller,

volando a bassa quota quoto quote di quozienti,

costretto a impacchettare sottotitoli per non-utenti.

 Non riesco a integrarmi, ho ogni sorta di fobia

in coda appetisco il verde, come un virtuoso in dendrofilia,

mettendo a fuoco il mondo e sfuocati i tempi con lo zoom,

mi arrendo alla desuetudine della consecutio temporum.


JE NE RÉUSSIS PAS À M’INTÉGRER


 Je ne réussis pas à m’intégrer, j’ai un dérangement borderline

je distribue des coups de coude genre Greg “The Hammer” Valentine,

jamais si je ne m’applique je ne réussirai à aspirer au Nobel veau irréductible parmi les vaches noires de Hegel.

 Je ne réussis pas à m’intégrer, j’ai un délire schizophrénique j’ai horreur du peuple et trempe mon stylo dans l’arsenic, je chante, hors du chœur, comme un mythomane d’ X Factor

en désamorçant des bombes, je deale avec un détecteur de métaux.

 Je ne réussis pas à m’intégrer, j’ai des dispositions de tueur à gages, je déambule entre les zombies, style King of Pop en Thriller, en survolant à basse côte je cote des quote-parts de quotients, contraint d’empaqueter des sous-titres pour des non-utilisateurs.

 Je ne réussis pas à m’intégrer, j’ai toute sorte de phobie, à la queue mon appétence du vert, en tant que vertueux dendrophile, en mettant le feu au monde, en rendant flous les temps avec le zoom, je me rends à la désuétude de la consecutio temporum.


LA BALLATA DI VILLON


 La morte ha i tuoi occhi colorati d’estate

balla con l’impiccato e indossa teste decapitate,

racconta ai suicidi le sue storie d’inverno,

che la lacrima di un suicida riesca a spegnere l’inferno.

 La morte raccoglie fiori dalle ossa consumate

dalla fuga dei cervelli e dalle orbite bucate,

pianta fiori di ninfea nello stomaco dell’annegato,

è mignotta, fragile, d’addio al celibato.

 La morte si sposa col cadavere dell’ustionato

rimane unica forza fuori dalla logica di mercato,

abbraccia l’iper-capitalista, l’anarchico, l’indifferente,

senza mai accorgersi di non servire a niente.

 Strilliamo la vita e aboliamo la morte

tentarono in tanti, col sostegno dell’arte,

distratti da ricchi omaggi e cotillón,

aboliamo la morte e cantiamo Villon.


LA BALLADE DE VILLON


 La mort a tes yeux d’été colorés  elle danse avec le pendu, endosse les têtes décapitées,

elle raconte au suicide ses histoires d’hiver, que la larme d’un suicidé peut éteindre l’enfer.

 La mort cueille des fleurs sur les os usés

sur la fuite des cerveaux et les orbites trouées, pleure des fleurs de nymphéa dans l’estomac du noyé,

elle, salope, fragile, adieu au célibat.

 La mort épouse le cadavre du brûlé, reste la force unique hors de la logique du marché, enlace l’hyper-capitaliste, l’anarchiste, l’indifférent, sans jamais s’apercevoir qu’elle ne sert à rien.

 On crie la vie, on abolit la mort, ils le tentèrent en nombre avec le soutien de l’art,

distraits par de riches cotillons et hommages, on abolit la mort et chante Villon.


TUTTI DIETRO AL TELEVISORE


 La televisione dell’orrore, la televisione dell’errore,

ricorda i negozi vendo horror sponsorizzati dal televisore,

lo share aumenta se un freelance dai neuroni anchilosati

intervista, di notte, nelle loro macchine, decine di terremotati,

che se io fossi l’intervistato, zio buono, chiamerei un carabiniere,

o almeno lancerei il freelance a calci nel sedere.

 La televisione delle lacrime, la televisione dell’assuefazione,

usa il marchio della marca come linea di demarcazione

tra frammenti di film, tra spezzoni di trasmissioni,

i romani de Roma basavano sullo sponsor la solidità delle obbligazioni,

noi attribuiamo allo sponsor la forza di far decidere a esseri inumani

se dare maggior valore a un tifone o a una strage di bambini afghani.

 La televisione della morte, la televisione del dolore,

lo studio non è da frequentare da chi è debole di cuore,

ogni notizia del telegiornale è un atto terrorista

in grado di trasformare Jeffrey Dahmer in Hare Krishna,

l’inchino all’Isola del Giglio è stato uno scoop eccezionale,

l’unico difetto degli improvvisati attori fu di non saper nuotare.

 Stasera tutti dietro alle televisioni spente:

a mettersi davanti, infatti, non si ricava un accidente.


TOUS DERRIÈRE LA TÉLÉVISION


 La télévision de l’horreur, la télévision de l’erreur

évoque les boutiques ici on vend de l’horreur sponsorisées du téléviseur, l’audience monte si un freelance doté de neurones ankylosés interroge la nuit, dans leurs voitures, des dizaines de sinistrés, et si j’étais l’interviewé, bon Dieu, j’appellerais un carabinier, ou au moins, je relancerais le freelance à coups de pied au cul.

 La télévision des larmes, la télévision de l’accoutumance,

utilise le label de la marque comme ligne de démarcation entre fragments de film, entre miettes d’émission, les romains de Rome basaient sur le sponsor la solidité de l’obligation, nous attribuons au sponsor la force de faire décider par des inhumains de donner plus de valeur à un typhon ou à un massacre d’enfants afghans.

 La télévision de la mort, la télévision de la douleur, étude à ne pas fréquenter pour qui est faible de cœur, chaque nouvelle du journal télévisé c’est un terroriste apte à transformer Jeffrey Dahmer en Hare Krishna, le salut à l’île du Giglio a été un scoop exceptionnel, le seul défaut des acteurs improvisés fut de ne pas savoir nager.

 Ce soir tous derrière les télévisions éteintes:

à se mettre devant, en effet,  on risque un accident.


IL POLLICE IMPONIBILE


 La tassonomia caratterizza l’homo sapiens dalla forma della mano,

non distingue l’ominide della Bibbia, l’ominide del Vangelo, l’ominide del Corano;

l’anatomia moderna s’è imbattuta in una scoperta attendibile:

l’italiano medio è dotato di pollice imponibile.

 L’aumento esorbitante dei tassi non comporta una sparizione delle tasse,

nessun sessuologo animale è mai riuscito a uscire dall’impasse,

le tasse aumentano, in caso di abbassamento o crescita dei tassi,

saranno tasse ninfomani, lontane dal desiderio di ribassi.

 L’Italia è la repubblica fondata sulle tasse, da Nord a Sud,

tanto che a rimettere le cose a posto ci vorrebbe un Governo Robin Hood,

l’italiano medio, ogni giorno, è in ADE a misurarsi la pressione fiscale,

arrivati al 50% chiameremo l’anatomopatologo a certificare l’embolia cerebrale.

 L’Itaglia è terra d’inventori, si mette una tassa sull’ombra delle tende dei locali,

il massimo del cuneo fiscale (presa per il culo) è la tassa comunale sulle centrali nucleari,

che, in bolletta, ti trovi una tassa EF-EN sull’efficienza (?) dell’energia elettrica,

come cazzo riescono a convincerti dell’incoerenza è cosa comica.

 C’è la tassa sul televisore, c’è la tassa sulla tassa, d’incostituzionale disappunto,

e scopriamo che la nostra spazzatura, soggetta ad IVA, ha valore aggiunto,

la tassa sulla morte, intesa come certificato di constatazione di decesso,

ragazzi, ditemi voi, se ci fosse stata ai tempi di Yeshua, Lazzaro come sarebbe stato messo.

 La tassa sulla morte, maronna dell’Incoroneta, a morire serve un nulla-osta

ostia, il morto deve resuscitare e versare 35€ facendo la coda in Posta,

la tassa sulle invenzioni che non si applica all’invenzione di nuovi tributi

e ti accusano di diffamazione se affermi d’esser governato da una massa di cornuti.

 La tassa sugli spiriti, in senso alcolico, la tassa sul rumore degli aeroplani,

il rumore degli aeroplani? Pensa alla tassa sul casino di un concerto degli Inti-Illimani,

c’è una tassa sui gradini, l’imposta comunale sui cani, la tassa sulle cabine telefoniche.

Ma andate a cagare, forse si stava meglio con le stravaganze fiscali borboniche.   


LE POUCE IMPOSABLE


 Le taxinomie caractérise l’homo sapiens par la forme de la main,

elle ne distingue pas l’hominidé de la Bible, l’hominidé de l’Évangile, l’hominidé du Coran;

l’anatomie moderne est tombée sur une découverte digne de foi:

l’Italien moyen est doué d’un pouce imposable.

 L’augmentation exorbitante des taux n’entraîne pas la disparition des taxes, aucun sexologue animal n’a jamais réussi à sortir de l’impasse, les taxes augmentent, en cas d’abaissement ou de croissance des taux, ce seront des taux nymphomanes, loin d’un désir de baisse.

 L’Italie est la république fondée sur les taxes, du Nord au Sud,

pour beaucoup qui voudraient remettre les choses en place il faudrait un Gouvernement Robin Hood, l’Italien moyen, chaque jour, est en ADE à se mesurer à la pression fiscale, arrivés à 50% nous convoquerons l’anatomopathologiste pour certifier l’embolie cérébrale.

 l’Itaglia terre d’inventeurs, s’inflige une taxe sur l’ombre des stores de magasins, le maximum du coin fiscal (pris dans le cul), c’est la taxe communale sur les centrales nucléaires, qui, sur la quittance, se trouve en EF-EN comme taxe sur l’efficacité (?) de l’énergie électrique, comment des putes réussissent-elles à te convaincre de leur incohérence est chose comique.

  Il y a la taxe sur la télévision, il y a la taxe sur la taxe, d’inconstitutionnel mécontentement,

et nous découvrons que nos ordures, sujettes à la TVA, ont de la valeur ajoutée,

la taxe sur la mort, visant le certificat de constatation de décès,

les gars, dites-moi, s’il y en avait eu aux temps de Yeshua, Lazare, comment ils l’auraient mis.

  La taxe sur la mort, Sainte Madone à la Couronne, pour mourir donne son feu vert, parbleu, le mort doit ressusciter et verser 35 € en faisant la queue à la Poste, la taxe sur les inventions, elle ne s’applique pas à l’invention de nouveaux impôts,

et ils t’accusent de diffamation si tu affirmes être gouverné par un tas de cocus.

 La taxe sur les esprits, au sens alcoolique, la taxe sur le bruit des avions, le bruit des avions? On pense à la taxe sur le bordel d’un concert des Inti-Illimani, il y a une taxe sur les escaliers, l’impôt communal sur les chiens, la taxe sur les cabines téléphoniques.

Allez vous faire foutre, on se trouvait peut-être mieux avec les extravagances fiscales bourboniennes.


 WWW


 Il web è una cosa strana,

la libertà dell’ignorante regna sovrana,

dicevano i latini, dal mento volitivo, della lega anseatica, necesse est navigare,

e ci si trova imbrigliati nella rete come cozze messe a corrente da lampare.

 Ci immergiamo, ogni santo giorno, nella melma del World Wide Web

senza bussola, come turisti nomadi intimiditi alla ricerca di un Club Med,

siamo incalliti e spensierati come membri di una neo-avanguardia

imbarcati, veri coatti, nelle cabine della Costa Concordia,

incuranti che a forza di navigare si finisca davanti ad un machete,

nella jungla sadomaso dei webmaster t’imbatti sempre in un webete,

disponibile a imbavagliarti in un rapporto di connessione / sconnessione,

convincendoti, senza fatica, d’esser tu il set da circoncisione.

 Questi miei stupidi versi dove andranno mai a parare,

se qualunque palla finisce in rete senza possibilità di verificare,

senza opportunità di criticare, ti saltano addosso in branco, come neo-fascisti,

fasci in fasce con in bocca un biberon da insaziabili etilisti,

davanti all’uomo webete ogni ragionamento cade,

l’aristocrazia del web si incentra sulla marca di De Sade,

«lasciate ogni speranza» o voi che entrate, in blog

se avete il torto di non spartir merende col barone Sacher-Masoch.

 La verità è che navigare è diventato un dramma,

senza aver attaccato all’USB del tuo Pc i fili dell’elettroencefalogramma:

chi non ha intuito che il www sia diventato un outlet,

sia condannato a osservar la rete come Boris Beckett.


 WWW


 Le web est chose étrange,

la liberté de l’ignorant y règne en souveraine,

les latins au menton volitif disaient de la ligue hanséatique, necesse est navigare,

et nous nous retrouvons bridés dans le réseau comme des moules mises au courant du lamparo.

 Nous plongeons, chaque jour saint, dans la boue du World Wide Web,

déboussolés tels des touristes nomades intimidés à la recherche d’un Club Med, durs et insouciants comme les membres d’une néo-avant-garde embarqués, vrais forçats, dans les cabines du Costa Concordia, insouciants à force de naviguer que tout finisse en face d’une machette, dans la jungle sado-maso des webmasters tu rencontres toujours un webhebété,

disposé à te bâillonner dans un rapport de connexion / déconnection,

en te convainquant, sans peine, d’être toi-même matériel de circoncision.

 Mes vers sots où s’en iront-ils jamais parer, si n’importe quelle balle finit dans le réseau sans possibilité de vérifier, sans opportunité de critiquer, s’ils tombent sur toi en troupeaux comme des néo-fascistes, faisceaux en layettes avec en bouche un biberon d’affaires insatiables, devant l’homme webête tout raisonnement tombe,

l’aristocratie du web se centre sur la marque De Sade,

«abandonnez tout espoir» vous qui entrez ici, en blog si vous avez le tort de pas partager les goûters du baron Sacher-Masoch.

 En vérité naviguer est devenu un drame, sans  avoir à brancher l’USB de son Pc aux fils d’un électroencéphalogramme:

qui n’a deviné que le www est devenu un outlet, est condamné à observer le réseau tel Boris Beckett.

                   

 EPIMILLIGRAMMA


  Non ti devi incazzare se, a volte, ti nomino,

sai, t’ho reso immortale come un «ritratto d’anonimo».

Incide meglio il mio inchiostro che una ciotola di cicuta:

senza che nessuno lo sappia la tua fama si è evoluta.


  EPIMILLIGRAMME


 Tu ne te dois pas te mettre en colère si parfois je te nomme,

tu sais, je t’ai rendu immortel en “portrait d’anonyme.”

Mon encre grave mieux qu’un bol de ciguë:

sans que personne ne le sache ta réputation a changé.


 SE I VERSI NON PROTESTANO


 Se i versi non protestano sulla natura delle accise dell’Itaglia

tasse su tasse, contro natura, faremo la fine del Brexit della Gran Bretagna

con la benzina alle stelle dovremmo battere in canotto in senso inverso la via extra-comunitaria

e, ahimé!, saremo noi costretti davvero, ad invadere di nuovo la Tripolitania.

 Se i versi non protestano sulla natura dei condoni

ante costruisco in modo illecito e post mi trovo una villa a sette piani,

come se Biancaneve mangiasse la mela e, da morta, conoscesse i sette nani,

valuteremo cento giorni a pecora meglio che un giorno da leoni.

 Se i versi non protestano sulla natura dei referenda abrogandi

con affluenza alle urne minore del giorno d’Ognissanti,

- ogni referendum è stato abrogato dall’intervento delle due camere di lestofanti-

dovremo implorare l’importazione svizzera di un referendum destitutivo di 945 delinquenti.

 Se i versi non protestano sulla natura al parking Italia di milioni d’extra-comunitari

ci troveremo, tra dieci anni, con l’incremento di 60.000.000 di cittadini americani,

e, a Milano, Firenze, e Roma, con 200.000.000 di rifugiati asiatici e africani,

il Presidente americano sarà un avvocato di Matera e il Papa un beduino del Kalahari.

 Se i versi non protestano sulla natura delle acque dei mari di Taranto e Crotone

straziate dalle fumate cancerogene dell’iper-capitale,

faremo una gran festa, aperta a tutti, all’ospedale,

invitando l’80% degli abitanti del nostro avvelenato Meridione.

 Se i versi non protestano sulla natura delle chiappe di Belen,

interesse mediatico con audience alle stelle e conseguente fusione dell’auditel,

l’aumento del desiderio avrà una contrazione tipo yen,

e saremo costretti a urlare «siamo stati stronzi» a 10.000 decibel.

 Se i versi non protestano, mi sento un Titanic in una lotta titanica,

morso da una biro bic senza l’antitetanica,

arrugginisco di punta, la punta dell’iceberg,

a secco di inchiostro come un distributore della Erg.


SI LES VERS NE PROTESTENT   


Si les vers ne protestent contre la nature des accises de l’Itaglia, taxes sur taxes, contre nature, on va terminer le Brexit de la Grande-Bretagne avec l’essence aux étoiles, nous devrons canoter à rebours sur la voie extra-communautaire et, hélas!, nous serons vraiment contraints d’envahir la Tripolitaine à nouveau.

 Si les vers ne protestent contre la nature des amnisties

ante je construis de manière illicite et post je me retrouve avec une villa de sept étages, comme si Blanche-Neige mangeait la pomme et, morte, découvrait les sept nains, nous estimerons cent jours d’agneau meilleurs qu’un jour de lion.

 Si les vers ne protestent contre la nature des référendums d’abrogation avec un moindre afflux aux urnes le jour de la Toussaint,

- chaque référendum abrogé suite à l’intervention des deux chambres de filous- nous devrons implorer l’importation suisse d’un référendum destitutif  de 945 délinquants.

 Si les vers ne protestent contre la nature au parking Italie de millions d’extra-communautaires nous nous retrouverons, dans dix ans, avec l’accroissement de 60.000.000 de citoyens Américains,

et, à Milan, Florence et Rome, de 200.000.000 de réfugiés asiatiques et africains, le Président américain sera un avocat de Matera et le Pape un bédouin du Kalahari.

 Si les vers ne protestent contre la nature des eaux des mers de Tarente et Crotone déchirées des fumées cancérigènes de l’hyper-capital, nous ferons une grande fête, ouverte à tous, à l’hôpital, en invitant les 80% d’habitants de notre empoisonné Midi.

 Si les vers ne protestent contre la nature des fesses de Belen,

intérêt médiatique avec audience aux étoiles et fonte conséquente de l’auditel, l’augmentation du désir aura une contraction genre yen,

et nous serons contraints de hurler «qu’on a été con» à 10.000 décibels.

  Si les vers ne protestent, je me sens Titanic dans une lutte titanesque, mordu par un stylo bic sans antitétanique, je rouille de la pointe, la pointe de l’iceberg, à sec d’encre comme un distributeur d’Erg.


 LEOPOLDUS


 Mando questa mia raccomandata a Leopoldus von Attolicus,

certo che nel rapporto di forze lui sia Pompeo o Crasso ed io sia Spartacus,

sperando che la risposta non arrivi mediante piccione viaggiatore,

mio nonno, sangue valligiano, aveva dote di grande cacciatore.

 Chiedo a Leopoldus von Attolicus e alla sua vivace ironia salace

di spazzar via doppielingue e critici letterari, come Traiano con un dace,

senza riuscire a volermi mai essere maestro di dizione,

chi l’ha fatto nascondeva sempre manovre d’addomesticazione.

 Tentò, anni fa, a racchiudermi nella tela che ammazzò Simone il Gran Maestro dei sarti,

l’ultimo fu, invece, doppialingua, il Jep Gambardella de’ noantri,

in mezzo il flâneur con l’Alzheimer e l’esito contemporaneo d’una merda d’artista,

oramai sto lontano dai maestri - non soffro i Ponteggi - il fegato amaro m’ha trasformato in etilista.

 Leopoldus von Attolicus, io, discendente di Villon, arrogante scribacchino,

ti chiedo di dedicarmi un motteggio o dei versi di spirito che mi ubriachino:

meglio, senza mezzi termini, crepare fulminati da cirrosi epatica

che morire, lentamente, confinati in questo star system d’arte apatica.


 LEOPOLDUS


 J’envoie ma lettre recommandée à Leopoldus von Attolicus, certain que dans le rapport de forces il soit Pompée ou Crassus et moi Spartacus, en espérant que la réponse n’arrivera pas par pigeon voyageur, `

mon grand-père, du sang des habitants de la vallée, avait un don de grand chasseur.

 Je demande à Leopoldus von Attolicus et à sa vive ironie grivoise de balayer vos langues doubles et vos critiques littéraires, comme Trajan faisait d’un dace, sans jamais parvenir à se prendre pour un professeur de diction, il l’a été pour moi, cachant toujours ses manœuvres de domestication.

 Il tenta, voilà des années, de m’enfermer dans la toile qui tua Simone le Grand Maître des couturiers, le dernier, par contre, fut langue double, le Jep Gambardella de’ noantri, et parmi eux, le flâneur Alzheimérien, ainsi que le résultat final contemporain d’une merde d’artiste,

désormais je suis loin des maîtres - je ne souffre pas les Échafaudages - un foie amer m’a transformé en ivrogne.

 Leopoldus von Attolicus, je, descendant de Villon, écrivassier arrogant,

te demande de me dédier une raillerie ou des vers d’esprit qui m’enivrent:

mieux vaut, sans demi mot, crever foudroyé par une cirrhose du foie que mourir, lentement, relégué dans ce star systemd’art apathique.


 QUANDO LA MUSA TIENE IL MUSO


 La sala F del museo della scrittura presenta la scena del Monte Calvario

coi giovani scrittori ottuagenari contemporanei che insistono a far rima in settenario,

a forza di battere sul metro, a misurare i bracci della croce,

hanno spezzato gambe e braccia alla generazione fantasma che cerca di estendere il torace

nell’afferrare un sorso d’aria, l’hanno strozzata di debiti e di rime,

interessati a organizzar riviste e a dirigere anteprime.

 La sala L del museo della scrittura è dedicata agli «impiegati» e alle «massaie»

che intingono le loro biro bic nella tazza del cesso usandole tipo mannaie,

va bene la democrazia lirica, non la lirica a mille lire

di composizioni scontate costruite sul trinomio emoticon cuore - sole - amire,

analfabeti, di andata e di ritorno, che, di mestiere, insegnano snowboard,

senza essere mai stati capaci di imparare a usare il correttore word.

 La sala U del museo della scrittura ritrae uno scenario da savana

dove novelli Dante si allenano alla concorrenza del mercato vestiti da battona,

vendono e comprano versi al chilo come se fossero alla Borsa di Milano

senza comprendere che lo scrittore di mestiere è uomo abituato a destreggiare l’ano,

difficile il concetto far sopravviver la cultura essere nostra massima missione

se ogni stronzo di inutile freelance crede un suo articolo di merda abbia valore de Il Milione.

 La sala O del museo della scrittura è riprodotta come la camera di un blogger

con dei grossi scarafaggi alla tastiera che si tengon sotto tiro reciproco dei loro fogger,

non sono esperti di niente, riescono a dire la loro su tutto, amanti dello scattering,

tutelati dall’anonimato di un sito si danno all’english, dissing, pissing, trolling e fist-fucking,

chissà che fregatura si beccheranno con l’attivazione della Brexit,

dovranno abbandonar l’inglese e tornare a vivere giornate di pettegolezzi.

 La sala X del museo della scrittura è dedicata a me, famigerato Orfeo,

buffone da circo intento a strappare i deficienti dalle braccia di Morfeo,

io che non esisto, me che non esiste, I.v.a.n. project,

Injurious - Virus - Anonymous - Neon-avantgarde artist senza budget,

impegnato a tappare le falle del dilagante consumismo bohemien,

con compresse di versi al Plasil e compresse di versi al Dissenten.


 QUAND LA MUSE TIENT LE MUSEAU


 La salle F du musée de l’écriture présente avec la scène de la Montée du Calvaire de jeunes écrivains contemporains octogénaires qui persistent à faire des rimes en septénaires, à force de battre le mètre, de mesurer le bras de la croix, ils ont rompu jambes et bras à la génération fantôme qui tente de se distendre le thorax pour saisir une gorgée d’air, ils l’ont étranglée de rimes et de dettes, affairés à organiser des revues et à diriger des avant-première.

 La salle L du musée de l’écriture est dédiée aux “employés” et aux “femmes au foyer” qui trempent leurs stylos bic dans la cuvette des latrines et les utilisent comme des haches, la démocratie lyrique va bien, mais pas la lyrique à mille lires de composition évidente construite sur le trinôme émoticon coeur - soleil - mer, analphabètes, à l’aller et au retour, qui, de profession, enseignent le snowboard sans avoir jamais été capables d’apprendre à utiliser le correcteur word.

 La salle U du musée de l’écriture montre un décor de savane où de nouveaux Dante s’entraînent à la concurrence du marché en tenue de putes, ils vendent et achètent des vers au kilo comme s’ils étaient à la Bourse de Milan sans comprendre que l’écrivain de métier est un homme habitué à se désembrouiller l’anus, difficile l’idée que faire survivre la culture soit notre meilleure mission si chaque inutile enfoiré de freelance croit que son article de merde vaut Le Million.

 La salle O du musée de l’écriture est reproduite comme une chambre de blogger avec de gros cafards au clavier qui se tiennent sous le tir réciproque de leur fogger, ils ne sont experts de rien, ils réussissent à dire leur mot sur tout, amants du scattering, protégés par l’anonymat d’un site où ils se consacrent à l’english, dissing, pissing, trolling et fist-fucking, qui sait s’ils ne seront pas pris pour des escrocs avec l’activation du Brexit, ils devront abandonner l’Anglais et retourner vivre leurs journées de commérages.

 La salle X du musée de l’écriture est dédiée à moi, le fameux Orphée,

bouffon de cirque occupé à arracher les idiots des bras de Morphée, je qui n’existe pas, moi qui n’existe pas, I.v.a.n. project, Injurious - Virus - Anonymous - Néon-avant-garde artiste sans budget, engagé à boucher les fentes de l’endémique tendance à la consommation immodérée bohémienne, avec des comprimés de vers au Plasil et des comprimés de vers au Dissenten.


 I MORTI DI FAME STANNO NELLE ACCADEMIE


 Non mi resta che brindare,

ai maneggioni d’ogni risma (di carta A4),

brindare ai docenti universitari di sociologia del diritto

che ti costringono a elemosinare 45€, chiedendoli a ripetizione,

loro con le ripetizioni ci campano, campano coi libri

sovvenzionati dall’università, e venduti ai frequentanti e non,

eppure – dicono- non riescono a tirare alla fine del mese,

alla faccia del disoccupato, del cassintegrato, del vario tipo di esodato,

che, almeno una volta nella vita, hanno davvero lavorato,

senza trascorrere intere giornate a leccar sederi nei corridoi,

fingendo di stampare volumi, facciate di isbn, in vista dei concorsi,

a racimolare raccomandazioni, a brigare con le commissioni,

in Italia le commissioni d’inchiesta arrivano sempre tardi a rompere i coglioni.

 Non mi resta che brindare,

coi soldi del sussidio, otto enfatici mesi contro tredici anni di contributi versati,

alla faccia dei filiifamiliae mantenuti dieci anni a fare, nell’ordine sacrale:

studenti, cultori della materia, dottori di ricerca, ricercatori con bustarella, docenti associati (a delinquere),

e, infine, docenti ordinari, fascia 1, fascia 2, fascia 3,

l’Italia, terrona d’Europa, si sfascia, loro si fasciano, neo-fascisti ossia fascisti in fasce,

di corone d’alloro, minacciano, rimbrottano, correggono,

dimentichi dell’abolizione di ogni ius corrigendi e ius primae noctis

(con le ragazzette somare che studiano da giornalista e sognano da velina),

l’idraulico di loro se ne frega, l’elettricista di loro se ne frega, il macellaio di loro se ne frega,

di loro se ne fregano tutti, inclusi carabinieri, finanza e ufficio delle entrate.

 Non mi resta che brindare,

alle cattedre regalate a vita a chi spende un’intera esistenza inutile,

a discutere di interpretazione autentica della Corte Costituzionale.

L’inutilità delle loro esistenze sarà il nostro massimo, ontologico, successo.


LES MORTS DE FAIM RESTENT ACADÉMICIENS


 Il ne me reste qu’à lever mon verre,

aux manœuvriers de la rame (format A4),

aux professeurs universitaires de sociologie du droit

qui te contraignent à mendier 45 €, mendigot à répétition,

avec les répétitions c’est ainsi qu’on vit, on vit avec les livres en souscriptions d’université, vendus aux inscrits et aux non inscrits,

pourtant à ce qu’ils disent, on n’arrive pas à joindre les deux bouts…

à la figure du désœuvré, du mis à pied, des diverses sortes d’exodes, de ceux qui au moins une fois dans la vie ont vraiment travaillé,

sans passer des journées entières à lécher les derrières dans les couloirs,

en feignant d’estampiller des volumes, façon isbn,

en vue des concours, en grappillant des recommandations, en intriguant dans les commissions,

en Italie les commissions d’enquête mettent toujours beaucoup de temps à te briser les couilles.

 Il ne me reste qu’à lever mon verre,

avec l’argent du subside, huit emphatiques mois pour treize années de cotisations versées,

à la figure des filiifamiliae, dix ans tenus à faire l’étudiant et, dans l’ordre sacré :

l’érudit en la matière, le docteur en recherche,

le chercheur en pots de vins, le professeur associé (au délit),

pour finir le professeur ordinaire, bande 1, 2, 3,

l’Italie, le rital de l’Europe, se débande, et eux se bardent de couronnes,

néo-fascistes ou fascistes en bandes,

couronnes de laurier, ils menacent, ils rabrouent, ils corrigent,

inconscients de l’abolition de tout ius corrigendi et ius

primae noctis

(avec des gamines cochonnes qui étudient le journalisme et rêvent de vélin),

le plombier en eux s’en fout, l’électricien en eux s’en fout, le boucher en eux s’en fout,

tous en eux s’en foutent, y compris carabiniers, finance et bureau des entrées.

 Il ne me reste qu’à lever mon verre,

aux chaires offertes à vie à qui dépense toute une existence inutile à discuter d’interprétation authentique de la Cour Constitutionnelle.

La vanité de leurs existences sera notre succès majeur, notre raison de vivre.