Le dépôt
Maquillage : du masque au miroir/philippe Bray
Maquillage : du masque au miroir
À l’origine, le maquillage appartenait au théâtre et aux rituels : on se peignait le visage pour jouer un rôle, incarner un personnage, exprimer quelque chose qui n’était pas soi.
Aujourd’hui, il s’est glissé dans le quotidien, mais il reste un masque social. Il peut devenir un réflexe, un moyen de répondre à un standard imposé, ou d’entrer dans le jeu de la séduction.
Ce jeu, souvent inconscient, entretient une dynamique où l’apparence prime sur l’essence. Et tant que cette dynamique perdure, les relations restent polarisées, parfois même violentes.
Le jour où la femme se libère de ce masque et se présente telle qu’elle est, l’homme doit se repositionner. Les comportements changent, les rôles se réécrivent.
Changer le rapport au masque, c’est changer la relation à l’autre. Quand la femme cesse de jouer le rôle attendu, elle invite l’homme à rencontrer l’être réel, pas le personnage.