Le dépôt
L'esprit fureteur - Diversité des recherches
1° Éditions Fage - Paroles d'artistes
https://www.fage-editions.com/collection/paroles-dartiste/
2° Meet the artist - Barbara Chase-Riboud
https://www.youtube.com/watch?v=PzoXcEiNqVs
3° Lpb n. 65 - lecture et commentaires d'Isabelle H suivie d'un commentaire de Jean-Michel Maubert
- Lpb n. 65 paraîtra en novembre en ligne sur le site Lpb et en livre en librairie avec son complément La Page Grise.
les cinq poèmes de la rubrique Simple poème sont vraiment parfaits pour ouvrir la revue…il y a une palette de talents qui s’expriment dans des formes d’aujourd’hui…vraiment, cette sélection augure bien de la suite… bravo !
Poètes de service du n°65
Bruno Giffard. Une découverte et une surprise. Je ne reconnais pas la pénombre de Bruno Giffard à laquelle je m’étais habitué. Ici tout est simple clair lumineux. Et merveilleux.
Rachel Clément Allaoui. Une découverte. Les vanités. Rien à dire, c’est parfait. Ça me rappelle la poésie en prose de Gaspard de la nuit, d’Aloysius Bertrand. Magie des mots.
Estelle Fenzy est passé maître dans l’art poétique. Comme les deux autres poètes de service de ce n° 65, elle brille d’un éclat particulier. Ici ce sont des moments de vie évoqués dans de courts poèmes d'une Maîtresse de l’art poétique.
Bravo à Matthieu pour ces choix ! Un grand numéro 65. De la poésie que j’aime, que dis-je, que j’adore.
Les quatre textes de la séquence d’Arnaud Vendes sont un ouvrage délicieux à lire, au rythme prenant. Si chatgpt était là il dirait mieux que moi combien cette poésie est profonde. Pourtant avec Arnaud Vendes on est dans la lune, c’est une merveilleuse sensation !
Je ne trouve pas de poésie dans la séquence de Julien Boutreux. Je trouve autre chose, je trouves des aphorismes. Mais ce ne sont pas des aphorismes véritables. Ce sont des brins de pensée. Voilà, des brins de pensée. La séquence de Julien Boutreux est une suite de brins de pensée sur un avenir qui fait froid dans le dos - tellement pessimiste.
Belle présence de Julien Boutreux dans ce numéro.
E-poésies :
Luc Marsal, moyen… la poésie sentimentale n’est pas ma tasse de thé…$
François Audouy, moyen aussi…la forme du texte est un peu curieuse…le fond comme la forme, comme le sujet comme l’objet de ce poème sont moyens.
Pierre Lamarque, je connais un peu la poésie expérimentale et un peu loufoque de l’auteur et qui sent un peu le foin que fume un peu l’auteur. Je dirai que ce n’est pas une réussite tout en reconnaissant que ce n’est pas raté même si ce n’est pas une réussite. Il s’en faut de peu.
Avec Andrew Nightingale la situation s’améliore : nous voilà de nouveau de plein pied en terre promise de the poésie. Andrew offre une pensée vive qui file et, se laissant attraper, se tortille. Ce qui est bien normal.
Philippe Minot, c’est bien, c’est minime. C’est minime et bien. Minimébien. C’est minimébien.
Patrick Modolo , Tout se fige se brise à cause du temps qui passe et tout est régal et bons souvenirs à l’évocation du Parc Bordelais. J’appelle la poésie de Patrick de la poésie vivante, sensible, émouvante. La forme dite en transprose, introduisant rythme, pause, respiration, est parfaitement seyante au poème et comble le lecteur. Ce qu’il dit, comment il le dit, me séduisent.
Gregory Rateau est une voix vive de la poésie contemporaine, autant dire qu'il est intéressant de suivre en direct la carrière de ce personnage déjà bien campé en poésie. Ce texte est un peu lourd à mon goût (de longues phrases pleines de mots) mais le poème finit en beauté : "La nuit remonte des catacombes, les trottoirs se vident, ma renaissance est complète. "
MISSION TRADUCTION
Cette partie de la revue consacrée aux traductions semble nous démontrer une fois de plus une évidence : les meilleurs poèmes et les meilleurs traductions (dont on peut lire ici une de Air) se (presque toujours) lisent vite.
Merci à Matthieu pour ce choix qui met les traductions en valeur , les traductions qui nous font passer de la poésie à la poésie. Éblouissements.
Poètes du monde.
Éblouissements aussi. Une belle leçon du passé récent donnée au présent vivant, donnée des moins anciens aux plus modernes. Cette revue Lpb est un nectar de poésie. Envoûtements. Oxygène - comme dit Sandrine.
ZOOM sur Joseph Pontus
Magnifique livre dans ce magnifique écrin que lui offre Patrick Modolo de son style alerte élégant et précis.
Just a point : à la fin du zoom il est écrit ceci :
"Mais lisons-le à bout de souffle. Un point, c’est tout. »
J’aurais écrit : « Mais lisons-le à bout de souffle. Point à la ligne. »
Les Notes de Lpb n° 65
Contre le Clone le clown - de Tristan Felix
Suivez l’histoire du (meilleur morceau du) boeuf
mâché ruminé par un battant de cloche fêlée…
En personne.
Écrire est une tâche indélébile à laquelle s’attache un Tristan
au ding dong ding dong ding dong doux nom de Felix.
Notes sur les notes - de Pascal Nordmann
De la poésie subtile, gaie, et légère, légère...
La note 12 porte sur la manière dont les gens ferment les portes.
Un moineau s'essaie à écrire une note dans la note 27.
Note 42 : ce monsieur note la forme des oreilles des gens
Le pet du plus grand nombre - de Jerome Fortin
La plus puissante des critiques qui soient : tout le monde se
sent concerné par cette note critique qui claque - suivie
d'un pet. Je veux dire… qui claque - suivie d'un dessin de pet.
De la complexité - par Andrew Nightingale traduit par G&J
Je dois le dire d’emblée, les huit tomes de La Méthode d’Edgar Morin ne disent pas mieux que la trentaine de lignes de cette merveilleuse et jolie note d’Andrew. Simplement parce que Nightingale va droit au but réel : les mathématiques. Pour l’auteur la complexité se trouve dans l'étrange obscurité de l'énergie noire d’un univers mathématique vide.
« [la] mort est un maître d'Allemagne » - de Jean-Michel Maubert.
Je ne sais pas si c’est correct de penser ça, mais j’ai pensé en lisant cette - magnifique - note de Jean-Michel Maubert, que c’était une femme qui l’avait écrite, tellement est finement suggestive cette écriture qui nous fait voir ce
que nous ne saurions voir. L’oeuvre entière de l’auteur de cette note est un grand poème en train de s’écrire.
Mira profunditas (note sur la lecture) - de Pierre Lamarque
J’admire le sens du suspens de ces quelques lignes quand le lecteur - que je suis, ne sait pas où l’auteur - que je suis aussi, veut en venir. Car j’ai oublié ce que j’avais écrit il y a peut-être un an ou deux… je le découvre. Cela sonne vrai.
C’est une histoire vraie. Cette notule sonnule vrai. Aussi vrai que la note suivante sur la partition de la nôtre bien aimée la page blanche.
Pascal Bouaziz Mendelson - Le visiteur
Comment imaginer les paroles de la chanson de Pascal Bouaziz que je salue pour cette performance littéraire qui consiste à raconter en quelques lignes in vivo le parcours incroyable d’un émigré africain. À raconter avec verve l’insoutenable légèreté de l’être et l'insoutenable cruauté de l'autre. Et surtout à rester celui qui écoute ce qu’il entend avec ses petits poèmes, son petit cartable.. Pour le transmettre.
Note (sur le jeu d’échec) de Matthieu Lorin
On devine qui va gagner De Byme ou de Fischer d’après les dires du poète et, il faut bien le dire aussi, d’après les images successives et suggestives de l’échiquier. Noter la grande sobriété de l’écriture et l’efficacité du dispositif mis en place. Du grand art gestuel dans la fabrique du silence. Ô jeu d’Échec ! Ce que les mots ne peuvent dire à eux seuls, tu le dis.
Figures libres - À la verticale - Sandrine Cerruti
Rien ne peut faire plus plaisir aux âmes françaises sensibles que les contes de la résistance contre les nazis. Où l’on voit que la poésie gagne toujours la guerre. 'À la verticale' est un conte moderne qui se transmettra de génération en génération. Ainsi, comme la sculptrice et écrivaine Barbara Chase-Riboud, Sandrine Cerruti mérite bien d’être faite chevalière de la légion d’honneur.
Pour finir - Car la Page grise, à ce que je sais, est en cours de relecture par Air - Patrick Modolo nous régale d’une page d’humour mi-figue mi-raisin bien saignant, salé poivré. Il est vrai que l’auteur au sens de l’humour dévastateur a plus d’une gourde à son arche. Et dès demain mérite nos bravos !
Commentaire de Jean-Michel Maubert
Merci pour toutes ces remarques de fin lecteur. Le devenir-femme au sens Deleuzien, ça a du sens pour moi. Comme à chaque fois je suis époustouflé (je n'aime pas ce mot) par la richesse de la revue, dès le très beau poème de Tom, et jusqu'au bout. C'est vraiment de la nourriture pour la tête. La dimension labyrinthe est incroyablement stimulante. Hâte d'avoir ce dernier numéro entre les mains. J'aime profondément le côté expérimental que conserve Lpb coûte que coûte. Mention spéciale pour la Page grise. David m'a fait parvenir son manuscrit LOST, dont AGBOGBLOSHIE constitue l'un des moments. Je lui ai écrit pour lui dire mon admiration absolue et tenter de formuler la déflagration que la lecture de son long poème en fragments a provoquée en moi. Pierre avait déjà attiré mon attention sur le travail de David - et son roman Koma me fascine totalement. Complètement d'accord avec ce que dit Rémi/Air. Dans le rapport à une forme de SF, je vois un écho lointain avec Le festin nu de Burroughs. Pas du tout sur le contenu, les thèmes en tant que tels. Ce sont des univers et des sensibilités très différents. Je n'ai pas pas relu le livre de Burrouhs depuis trente ans environ mais m'est resté une impression d'écriture au scalpel, totalement dégraissée et puissamment hallucinatoire. Je trouve que David va plus loin dans l'expérimentation. Il y a chez lui une hyper sensibilité qui me touche profondément. Et tout cela au sein d'un geste poétique intense qui arrive à dire le chaos du réel et des vies que nous menons. C'est vraiment une œuvre incroyable/fascinante/d'une grande beauté. jmm
4° - La transprose
https://lapageblanche.com/le-depot/poemes-works-in-progress/transprose
5° - La cryptopoésie
https://lapageblanche.com/le-depot/poemes-works-in-progress/cryptopoesie
6° - Les ateliers de Lpb
https://lapageblanche.com/le-depot/poemes-works-in-progress/ateliers
7° - Jean Cocteau - Poésie graphique
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