Le dépôt
Poèmes de novembre
I have climbed the mountain
I circled the wings of the sky
I trembled before enlightenment
I traveled so far, walking God's walking
Yet I have only one foot,
a fool, only seeing monsters
larger than dreams, sleeping,
I left before they woke
Where is my armor, where is my sword
Where is my strength I have only
The cold wind in grey robes, long and wispy hair and beard
My sword was always my cane, and my shield was only a promise of my last breath.
J’ai gravi la montagne
J’ai encerclé les ailes du ciel
Je tremblai devant l’illumination
J’ai voyagé si loin, marchant la marche de Dieu
Pourtant je n’ai qu’un pied,
idiot, ne voyant que des monstres
plus grands que les rêves, le sommeil,
Je suis parti avant qu’ils ne se réveillent
Où est mon armure, où est mon épée
Où est ma force Je n’ai que
Le vent froid dans mes robes grises, mes cheveux longs et soyeux et ma barbe
Mon épée a toujours été ma canne, et mon bouclier n’était qu’une promesse de mon dernier souffle.
Andrew Nightingale
Trad G&J
Je suis ombre de diamant
je suis souffle de poisson
je suis celui-là que tu aimes détester
je suis un maître noeud
qui empêche l’obsidienne de se briser
par la douleur de l’esprit.
Je ne suis rien, vraiment
détache-moi, je t'en supplie
ensemble nous pouvons être libres
Andrew Nightingale
Trad. G&J
I am the shadow of a diamond
I am the breath of a fish
I am the one you love to hate
I am the master knot
That keeps obsidian from breaking
From the aching mind.
I am nothing, really
untie me, I beg you
We can both be free
Andrew Nightingale
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Rouge
Ma femme m’enseigne l’ardent rouge
Mon mentor m’apprend à suivre cette flamme
Mais j’ai choisi le jaune… le jaune…
Et mon cœur, mes yeux et ma chanson verts.
Quel triangle amoureux ai-je là.
Ma femme me dit que je bois trop d’eau
L’eau, pour moi, c’est une chance… Je suce la bouteille
Une vile habitude
Pour de l’eau
Mais pas pour une bière, est-ce mal ?
J’aime l’eau, et elle me fait du mal, oui
Il n’y a pas de nourriture irréprochable… sans air
Une pensée draine même les autres :
Un vent qui bloque.
Si tu savais manger des fruits, respirer et garder l’esprit vide,
tu n’aurais jamais à donner quelque chose au monde, pas un seul morceau de travail.
Ce n’est pas égoïste, pas besoin de déchets, pas besoin de bébés, ni
besoin de conquête d’abondance.
Allez-vous blâmer la sauterelle de vivre la vie à sa façon?
La philosophie de la consommation est égoïste. travailler et donner de l’amour, croire que cela justifie le mérite de la dépense sur des cellules souches de bébés, ou un océan rempli de déchets, tailler un nouveau trou dans le ciel, non…
Mais j’essayais d’écrire un poème sur l’amour. Et maintenant je pense savoir ce qui est en mon amour.
Buvez-moi.
Red
My wife teaches me the passionate, fiery love
My mentor teaches me to follow this flame
But I chose yellow… yellow…
And my heart, my eyes and my song are green.
What a love triangle I have here.
My wife tells me I drink too much water
Water, to me, is luck… I suck from the bottle
A vile habit
For water
But not for beer, is it wrong?
I love water, and it harms, yes
There is no blameless food… minus air
Even thought drains others:
A wind that obstructs.
If you know how to eat fruit, breathe and keep a blank mind,
You would never have to give a thing to the world, not one bit of work.
It is not selfish, there is no need for trash, no need for babies, no
need for conquest
Of abundance.
Are you going to blame the grasshopper for living his life this way?
The consumer philosophy is selfish. working and giving love, believing
that justifies spending merit
On stem cells from babies, or a trash-filled ocean. Tearing a new hole
in the sky, no…
But I was trying to write a poem about love. And now I think I know
what my love is.
Drink Me.
to the goddess
Brilliant, born of someone ignorant,
This verse of staggering beauty,
Is so light and enlightening,
You will gasp and drop the book,
Expecting it to take to the air,
Or be inspired to take a leap of faith,
A leap of encouragement off a cliff—
Not a minor cliff, a staggering cliff that astounds and dumbfounds, as a true
true leap, an honest leap
On to toothy rocks roiling with foam and green shag—
Lightning tears the sky over an unbroken horizon; striking, harming
the radiant, primal mind. The god within made jagged.
We dream a fearful prayer as lights’ fingers stretch for us, succumb to the domineering clouds
Pressing down over the early light, darkening, as, just as,
Just as the eyes wake, we leap
à la déesse
Brillant, né de quelqu’un d’ignorant,
Ce verset d’une beauté stupéfiante,
Est si léger et éclairant,
Que tu vas souffler et lâcher le livre,
En t’attendant à ce qu’il prenne l’air,
Ou être inspiré à faire un acte de foi,
Un saut encouragé depuis une falaise -
Pas une falaise mineure, une falaise impressionnante qui étonne et stupéfie, comme un véritable saut, un saut honnête
Sur des rochers dentés qui se tortillent avec mousse et baiser vert -
La foudre déchire le ciel au-dessus d’un horizon ininterrompu ; frappant, blessant le mental radieux et primitif. Le dieu à l’intérieur est déchiqueté.
Nous rêvons d’une prière effrayante alors que des doigts de lumières s’étirent pour nous, succombent aux nuages dominants
S’appuyant sur la lumière du début, s’assombrissant, comme, au moment,
Au moment où les yeux se réveillent, nous sautons
34—
Jamais assez
Sont les seuls mots ceux qui satisfont l’exigence de la vérité
Je lis parce qu’il me manque un morceau
J’espère que le prochain mot me remplira.
Mais la pièce manquante est d'espoir,
Et lorsque je me rappelle :
Je veux ces souvenirs-ci, pas ces souvenirs-là
Mais ces sombres souvenirs-là pèsent plus lourd
Arrêter d’écrire sur la mort
Et si
Ma mort ne résonne pas éternellement
S’il y a quelque chose à finir
Vite, jette le poème dans la douche
Poudre-le et pince-lui les joues pour le rendre rose
Vaporise généreusement avec Febreeze
Never Enough
Are the only words that satisfy the requirement of truth
I read because there is a missing piece
I keep hope that the next word will fill me in.
But the missing piece is hope,
And when I remember:
I want these memories, not those memories
But those dark memories weigh more
Stop writing about death
And what if
My death does not echo forever
What if there is something unfinished
Quick, throw the poem in the shower
Powder it and pinch its cheeks to make it rosy
Spray liberally with Febreeze
35—
Children with a Moon Pie
Walking barefoot to a hot hot festival day,
When you don't feel the heat because your mother baked a Moon pie
With money to feed us for a week.
We eat it soon, brothers elbowing skin and bones
The festival ahead, the best moment is not eating the pie at the festival
It is just before this moment.
Enfants avec tarte à la lune
Marcher pieds nus par une chaude chaude journée de fête,
Quand tu ne sens pas la chaleur parce que mère a fait cuire une tarte à la lune
Avec l’argent pour nous nourrir pendant une semaine.
Nous la mangerons bientôt, frères de coudes, peau et os.
La fête à venir, le meilleur moment, n’est pas de manger de la tarte pour la fête.
C’est juste avant ce moment.
36—
Altération de l’Univers
Le moustique, avec seulement le plus petit bout d’amour, fait tant de vie
tant de douleur, faim oui, mais vie aussi, une vie libre sur le vent,
parce que nous avons tous besoin d’un rappel pleurnichard de la liberté.
Pour sa résilience, je suis reconnaissant.
Et le cafard, qui continue quoi qu’il arrive et continue bien, préservateur de vie, persistance dans l’épreuve de la vie, victime. Parce que nous en souffrons tous, je suis reconnaissant.
Et l’araignée, qui comprend le pouvoir mieux que quiconque, le trappeur féroce, l’implacable, elle qui sait comment extraire notre essence même, elle peut nous apprendre, elle n’a pas fini de nous enseigner. Pour sa sagesse, je suis reconnaissant.
Le ver, qui est aveugle, est un don dans les ténèbres, qui peut respirer avec sa peau où il n’y a pas d’air, seulement la terre, le ver est le corps incarné, parce que nos corps sont un don. De son corps je suis reconnaissant.
Le virus, le virus est le mot lui-même. Comment ça, vous demandez?
Demandez au virus, et il vous indiquera comment il fait les choses.
Parce qu'il se répand comme le feu et cause troubles, malaise, insatisfaction. C’est parce que la parole se répand qu’elle peut façonner le monde. Le sperme est un virus, vous ne le saviez pas ?
Sans le virus, nous ne serions pas du tout éveillés, même pas pour rêver.
Le néolibéralisme était un rêve, et le virus nous a secoués, allons-nous nous réveiller ? C’est à cause du virus que nous pouvons faire le bien, nous sommes éveillés. Pour cet éveil, je suis reconnaissant.
Tampering with the Univers
the mosquito
With only the tiniest scrap of love
makes so much life
so much pain, hunger yes
but life, free life on the wind
Because we all need a whining reminder of freedom
For their resilience I am grateful
And the cockroach
Who carries on no matter what
And carries on well, preserver of life
Persistence in the ordeal of life, the sufferer
Because we are all sufferers
For their will I am grateful
And the spider
Who understands power better than any
The fierce trapper, the relentless
She who knows the ways of extracting our very life essence
She can teach us
She is not finished teaching us
For her wisdom I am grateful
The worm
Who’s blindness is a gift in the darkness
Who can breath with his very skin
Where there is no air, only earth
The worm is the body incarnate
Because our bodies are a gift
For their bodies I am grateful
The virus
The virus is the word itself
How is that so you ask?
Ask the virus, and it will point you to how it does things
Because it spreads like fire
And causes unrest, dis-ease, unsatisfaction
It is because the word spreads that it can shape the world
Sperm is a virus, did you not know?
Without the virus we would not be awake at all, not even to dream
Neolibralism was a dream, and the virus shook us, will we wake?
It is because of the virus we can do good, we are goaded awake
For this awakening, I am grateful
37—
Poète il se noie dans une surface floue peinte pour ressembler à de l'eau. Peintre il a prouvé sans l’ombre d’un doute que trois quarts de pouce répugnent à sa nature de miettes de pain. Il n’a que miettes et se régale. De plus en plus petit, émacié, il n'arrive pas à trouver la bonne quantité de flou. Il échoue parce qu’il pense flou. Il est une quantité.
Il lisait Platon quand ses miettes grossirent. Comme il dit, ressemblance et différence sont relations entre deux mêmes choses même si elles sont à l'opposé. Il veut qu’il n’y ait qu’un degré de ressemblance et de différence pour pouvoir ignorer combien le monde a peu de sens. Par conséquent, sans l’ombre d’un doute, il ne finira jamais sa peinture. Peut-être un quart de pouce est-ce une miette assez petite pour s'arrêter.
The poet drowns in a blurred surface
Painted to look like water
The painter has proven beyond a shadow of a doubt
That 3/4th of an inch is repugnant to the nature of his bread crumbs.
All he has are crumbs and he feasts on them
Smaller and smaller, emaciated, he can’t find the right amount of blurriness.
He fails because thinks blurriness
is an amount
He read Plato when his bread crumbs were bigger,
How he says likeness and difference are relationships between the same two things
Even though they are opposites
He wants there to be a degree for likeness and difference
So that he can ignore how little sense there is in the world
Therefore, beyond a shadow of a doubt,
He can never finish his painting.
Maybe 1/4 of an inch is a small enough crumb to stop.
38—
Viva la Résistance
L' égorgeur savait suivre les gens sans qu’ils en aient l’idée jusqu’au couteau froid.
Je passais dans son allée quand j’ai senti quelque chose.
Peut-être que je ne devrais pas me retourner, parce qu’on se moquera de moi, parce que j’ai tort, pas confiant, je me retourne et il est là. Il siffle avec respect. Je sais qu’il sait, je l'ai reconnu, parce qu’il sait suivre les gens.
Cette vie, abondance de la guerre, c’est la guerre à l’antenne.
Les hommes qui se battent contre l’air sont des idiots, ils ne peuvent qu’occuper, et ceux qui occupent sont mortels.
Les soldats doivent porter des graines de tournesol qui pousseront sur leurs cadavres.
Ils m’occupent parce que, parce que je suis un faible, rien, comme le pouvoir, seulement ombre.
Les soldats peuvent battre l’air pour toujours et dire les noms de l’air, comme la chatte (et pendant que vous jouez, n’oubliez pas de respirer). Je les reconnais quand ils entrent en moi, donnent l’air, un formulaire, souhaitant qu’il n’y ait pas de ciel sans limites, pas de pensée sans forme.
Sans forme est union, Vide est union, ces contemplations sont meilleures que le sexe.
Nous sommes poussés à humaniser le soldat parce qu’il est une double pensée. Le soldat tue, il entre et occupe. Le soldat se bat parce qu’il est en colère à mort, il se vante parce qu’il est faible.
Ils disent qu’il faut creuser pour avoir du sexe jusqu’à ce qu’ils perdent la lumière et les voilà dans les Enfers.
Le ciel est comme la lumière, comme invisible, facile et belle et fraîche Cover Girl.
Comme la colère, l’action ne touche pas le visage intouchable.
Un enfant qui joue avec Rien joue avec la Création.
Viva la Resistance
A cut-throat knew how to follow people
So that they didn't have a clue
Until the cold knife.
I was going up his alley
When I felt something.
Maybe I shouldn't turn in the square,
Because they will laugh at me, because I am wrong, not confident,
I turn and he is there. He whistles with respect. I know he knows, I knew him,
because he knows how to follow people.
This life, an abundance of war,
but the war is on the air.
Men who fight the air are fools, they can only occupy,
And those who occupy are mortal.
The soldiers should carry sunflower seeds
To grow on their corpses.
They occupy me because
Because I am a push-over,
Nothing, like power, only shadows,
Soldiers may pound the air forever and
Call the air names, like pussy
(and while you are acting, don't forget to breathe)
I know them when they enter me
give the air
A form,
wishing there was no limitless sky, no formless thought
Formless is union
Emptiness is union
These contemplations are better than sex.
We are pushed to humanize the soldier
Because that is double thinking. The soldier kills, he enters and occupies
The soldier fights because he is angry
at his mortality,
boasting because he is weak.
Dig deep for your sex, they say
Until they have lost the light
And they are in the Underworld.
How light is heaven, how invisible, easy breezy beautiful Cover Girl
How anger, acting fails to touch
the untouchable face
A Child who
Plays with Nothing
Plays with Creation.
39—
BROKEN HOME
Rags are indecent, and there is no shame in covering with what you have. Maybe it is mean for the beggar to beg, as a poet begs for his words, and a man begs for a bride. A woman will say no to the haggard emaciated beggars: Those hanging around the temple of the Green Buddha hoping for a hand out. The Green Buddha, who all clamber to, offering food and a home. Yet He will not eat except what will stave off death for a day, and even in the temple given to him, he knows his homelessness. The beggars, his disciples, where is the difference? Because everyone will learn. And who will be His bride? We are all Buddhas, you would know it if you would let the prophets speak. The ladles of immortality that the House of the West offer are empty. We clothe ourselves in fine ideas that are transparent, and the finer our idea, the more naked and indecent we are. The Emperor has no clothes, and has many women. Get down on your knees and believe: There is one and only one woven cloth with which all the worlds of dreams and hardships, queens and beggars clothe themselves. Only this cloth is real, we try to fill it, but in the end we must give the cloth away.
FOYER BRISÉ
Les haillons sont indécents, mais il n’y a pas de honte à vous couvrir de ce que vous avez. Peut-être que c’est mesquin pour le mendiant de mendier, comme supplie un poète pour ses mots, et un homme une mariée. Une femme dira non aux mendiants émaciés et hagards : ceux qui traînent autour du temple du Bouddha vert en espérant un coup de main. Le vert Bouddha vers qui tous montent, offrant de la nourriture et une maison. Pourtant, il ne mangera que ce qui empêchera la mort pendant un jour, et même dans le temple qui lui est offert, il connaît son itinérance. Les mendiants, ses disciples, où est la différence ? Parce que tout le monde apprendra. Et qui sera Son épouse ? Nous sommes tous des bouddhas, vous le sauriez si vous laissiez parler les prophètes. Les louches d’immortalité que la Maison de l’Occident offre sont vides. Nous nous drapons de belles idées transparentes, et plus notre idée est fine, plus nous sommes nus et indécents. L’empereur n’a pas de vêtements, mais a beaucoup de femmes. Mettez-vous à genoux et croyez : Il y a un et un seul tissu tissé de tous les mondes de rêves et de difficultés, les reines et les mendiants s’en vêtent. Seul ce tissu est réel, nous essayons de le remplir, mais à la fin, nous devons le rendre.
40—
Primordial Word Soup
Maybe it happened in the beginning, but I believe it is most needed at the end, when we have eaten enough to arouse an appetite. Say there were some words spoken by some god or fool to start out with. Nobody really knew what it meant, probably not even the fool knew. In all likelihood, the first words were spoken out of an almost totally ignorant source. So, a process was begun where people created more words to understand what was already spoken. You could call it a dialogue, or progress. Maybe refinement? What really happened was the original problem of what was uttered was exacerbated. So many words were created that we all began needing a box that spewed uninspired word-streams at us. If the words were enjoyed and mulled over long enough, the ambient broth of the word-stream became legendary. It was the savoring of what was said before that gave us the idea of new innocence, an idea that is older than maturity. We invented a process of devouring our past, thinking we were producing a future. The truth, of course, is the present is the origin and result of our ideas of past and future. The child’s innocence is the wisdom of the first goddess who uttered the original words, creating the problem from which we imagine our maturity, and our children’s innocence, in the present moment. We think of the advantages our children have, having access to so much word soup at their fingertips. Unfortunately our children can’t be a part of the conversation, really. They can say things that have been said before, but without the ignorance of the original thinker, nor the wisdom of the same. The whole idea, it seems, of creating a great central pool for ingredients of the soup– So that all that roam will find their paths converging to Rome–precludes that the roamers were just roaming, they were never in Rome. And none of their descendants roam they way they did. The soup we are preparing has already been eaten.
SOUPE DE MOTS PRIMORDIALE
Peut-être cela s’est-il passé au début, mais je crois que c'est plus nécessaire à la fin, quand nous avons mangé assez pour éveiller l’appétit. Disons qu’il y avait des mots prononcés par un dieu ou un fou pour commencer. Personne ne savait vraiment ce que cela signifiait, probablement même le fou ne le savait pas. Selon toute vraisemblance, les premiers mots ont été prononcés à partir d’une source presque totalement ignorante. Donc, a commencé un processus où les gens ont créé plus de mots pour comprendre ce qui était déjà dit. On pourrait appeler cela un dialogue, ou un progrès. Peut-être le raffinement ? Ce qui s’est vraiment passé, c’est que le problème initial de ce qui a été dit a été exacerbé. Tant de mots ont été créés que nous avons tous commencé à avoir besoin d’une boîte qui nous recrache des flux de mots sans inspiration. Si les mots étaient appréciés et réfléchis assez longtemps, le bouillon ambiant du mot-courant devenait légendaire. C’est la saveur de ce qui a été dit avant qui nous a donné l’idée d’une nouvelle innocence, une idée qui est plus ancienne que la maturité. Nous avons entamé un processus de dévoration de notre passé, pensant que nous produisions un futur. La vérité, bien sûr, c’est que le présent est l’origine et le résultat de nos idées passées et futures. L’innocence de l’enfant est la sagesse de la première déesse qui a prononcé les mots originaux, créant le problème dont nous envisageons notre maturité, et l’innocence de nos enfants, dans le moment présent. Nous pensons aux avantages de nos enfants à avoir accès à tant de soupe aux mots au bout de leurs doigts. Malheureusement, nos enfants ne peuvent pas participer à la conversation. Ils peuvent dire des choses qui ont déjà été dites, mais sans l’ignorance du penseur originel, ni la sagesse du même. Toute l’idée, semble-t-il, de créer une grande piscine centrale pour les ingrédients de la soupe – Pour que tous ceux qui errent trouvent leurs chemins convergeant vers Rome – empêche que les vagabonds ne soient que des vagabonds, ils n’arrivèrent jamais à Rome. Et aucun de leurs descendants n'erre comme ils le faisaient. La soupe que nous préparons a déjà été mangée.
Poème précédé d'une introduction
« Certaines non-conformités sont permises; d’autres (jugées dangereuses) sont interdites. Celles-ci différent en différents pays et différents âges ; mais, où que vous soyez, qu’il soit dit que si vous maintenez sérieusement une croyance taboue, alors vous pouvez être parfaitement sûr d’être traité avec une cruauté moins brutale mais plus raffinée que la chasse au loup. Ainsi, les plus grands bienfaiteurs intellectuels de l’humanité n’ont jamais osé, et n’osent pas plus maintenant, prononcer toute leur pensée. » C.S. Peirce
Au coin de la rue
Un dragon attend
Que sa queue tourne
Pour qu’il puisse la manger.
La queue, c’est toi,
Mais si tu arrêtes de regarder
Dans les placards
Et autour des portes;
Si tu t’assois et attends,
Tu es le dragon.
"Certain non-conformities are permitted; certain others (considered unsafe) are forbidden. These are different in different countries and in different ages; but, wherever you are, let it be known that if you seriously hold a tabooed belief, and you may be perfectly sure of being treated with a cruelty less brutal but more refined than hunting you like a wolf. Thus, the greatest intellectual benefactors of mankind have never dared, and dare not now, to utter the whole of their thought;" C.S. Peirce
Around the corner
A dragon waits
For his tail to come 'round
So he can eat it.
The tail is you,
But if you stop looking
In the cupboards
And around the doors;
If you sit down and wait,
You are the dragon.
Andrew Nightingale
Trad G&J
La fuite étroite
l'arc plie la lumière,
Le chasseur d’étoiles prie pour que sa ligne soit bien indiquée.
Flèche rayant le ciel nocturne bleu et or
Quand l'Aube culmine.
D'une grâce en liberté, elle demande:
Qu’est-ce que la connaissance?
Comme une Enfant demande,
Et dessine des couleurs avec beaucoup d’imperfections,
Pourtant cette question indemne d'aucune opinion
Chuchotée doucement à la Terre,
est entendue, par miracle.
Au milieu du bruit élevé et puissant des bouchées sonores :
Volez sa prophétie, allez-y, essayez.
Des êtres fameux se réduisent à des voleurs et des menteurs,
Face à la question de l’Enfant.
Le mage se dispute avec moi, disant qu’il n’a pas fait tomber de neige,
Devant ma fille qui sait le contraire.
Elle se nourrit de mon ignorance, et croit le mage.
Tout est mensonge,
Sauf une cruche vide.
Sauf la Terre,
Car cette déesse est transcendante aussi,
Elle nous tient éveillés, n’oublie pas
Les sales menteurs du passé.
Je vous offre ma boue de la Source,
Rebroussez chemin :
Accrochez-vous!
Agenouillez-vous et faites un baiser, Le souvenir de votre maison est une terre sainte.
The Narrow Escape
Bowstring bends the light,
The Star-hunter prays his line is taught enough.
Arrow streaks the night sky blue and gold
As Dawn peaks.
With grace of freedom, she asks,
What is knowledge?
As a Child asks,
She draws colors with many imperfections,
Yet this question unblemished by any opinion
Whispered softly to the Earth,
is Heard, a miracle.
Amidst the high and mighty noise of sound bites:
Steal her prophecy, go ahead and try.
Those famed beings are reduced to thieves and liars,
In this face of a Child's question.
The mage argues with me, saying he did not make the snowfall,
In front of my daughter who knows otherwise.
She feeds off of my not-knowing, and believes the mage.
Everything is a lie,
Except an empty water jug.
Except the Earth,
For this Goddess is transcendent too,
She keeps us up, don't forget,
By the dirt of dirty past liars.
I offer my dirt from the Source,
Turn back:
Grab on!
kneel and kiss, Remembering your home is holy ground.
LAISSER ENTENDRE
laisser entendre, discrètement, qu’une grande déclaration doit être faite:
"Les mots sont plus chauds que la flamme », mais s’il y a trop de feu, tu finis avec rien.
J’écris des mots, et dis de doux riens, mais les gens cessent de me croire non parce que je suis un menteur, mais parce que je suis le menteur des menteurs… parce que la vérité belle et toujours renouvelée, chaude, débordante, compréhensive, est fatigante.
Un meurtre et un cadavre dissous dans un acide puissant donne une vision fascinante, portée par les mots, ça ne peut que te brûler quand tu es déjà en feu, mais peut-être n’as-tu pas remarqué.
Et je peux dire qu’il fait chaud, qu’il fait clair, mais c’est trop de feu
et mes paroles ont brûlé dans le vide.
Trad. G&J
Le 31 juil. 2022 à 21:08, Andrew Nightingale <zweihanderdawg@gmail.com> a écrit :
let it be known, Anonymously
That there is a grand pronouncement that must be made:
"Words are hotter than flame"
But if there is too much fire,
You end up with nothing.
I write words, and say sweet nothings
But people stop believing me
Not because I am a liar, I am the Liar of liars....
But because the beautiful, ever renewing truth
Warm, overflowing, understanding
Is tiresome.
A murder and a dead body dissolved in powerful acid
Is a riveting vision, brought by words,
That can only really burn you
When you are already on fire
But maybe didn't notice
And I can say that it is warm, that it gives light
But there is too much fire
And my words burned into emptiness.
Tandis que flotte le revêtement argenté sur le bord de l’abîme
Si vous acceptez un moment de pause tout en lisant ces mots...
J’avais un prof qui jouait un jeu mathématique avec moi.
Si je lui donnais un problème de maths, il me laissait tranquille
Jusqu’à ce qu’il le résolve, nous échangions nos rôles ainsi.
Je n’ai jamais passé une heure éveillé à résoudre ses problèmes
Parce que je les résolvais dans mon sommeil.
Je fais énormément de choses dans mon sommeil.
Je n’avais pas réalisé à quel point c’était important que je dorme toujours
Et ratai mon cours matinal de calcul.
Comme vous pouvez le deviner, dormir devint une perte de temps.
Et le pire de tout, c'est que ce n’était pas mon temps que je perdais.
I would like the woods
If they had it on Facebook
i would send an email to the sun, saying
"Thanks" or may be
"keep it up, and you'll have a bright future here at World & Co."
I would teach the woods To reach their full potential. "Be positive, like the sun," I would say,
"Unless you have something better to do." And the prophets would roll in With their brand name coffe;
I would split profits in two, One "in" and one "out" box.
I would; I have it all on my compose screen, Waiting to send out
Je voudrais les bois
S'ils avaient ça sur Facebook
j'enverrais un e-mail au soleil, disant
"Merci" ou peut-être
"Continuez comme ça, et vous aurez un bel avenir ici chez World & Co."
J'apprendrais aux bois à atteindre leur plein potentiel. "Soyez positif, comme le soleil", je dirais,
"A moins que vous n'ayez mieux à faire." Et les prophètes s’amèneraient avec leur café de marque ;
Je diviserais les bénéfices en deux, une case "in" et une case "out ».
Je voudrais; J'ai tout sur mon écran de composition, en attente d'envoi.
Soul of Rome
Is found in the airport.
Air hurries to repair the loss of everyone evacuating.
The airplane knows it has no soul,
Knows like an insect knows its own body,
Only better.
The soul is in a full sail.
Like space does nothing to present a painted theater,
The sail does no real work.
The strain is only to hold itself together as a sail,
And follow the wind.
Motors do their work by other metaphor,
And are only vaguely errant.
Souls of Rome are run over by knowing and working things,
And can still be found in the cracks of a concrete runway.
The crack is the new road
For wild green things
Rome conquered.
L'âme romaine
Se trouve à l'aéroport.
L'air se presse pour réparer la perte de ceux qui évacuent.
L'avion sait qu'il n'a pas d'âme,
Le sait comme un insecte connaît son propre corps,
Simplement mieux.
L'âme est à pleine voile.
Comme l'espace ne fait rien pour se donner un air de théâtre peint,
La voile ne fait aucun travail réel.
L’effort est seulement de se tenir ensemble comme une voile,
Et suivre le vent.
Les moteurs font leur travail suivant une autre métaphore,
Et ne sont que vaguement errants.
Les âmes romaines sont dépassées par les choses du travail et du savoir,
Et peuvent se trouver encore dans les craquelures d'une piste en béton.
La craquelure est la nouvelle voie
Pour des choses vertes et sauvages
Rome conquise.