Le dépôt
Capturé par des objets discrets
CAPTURÉ PAR DES OBJETS DISCRETS
La lune est une pièce, ta poche l'a versée,
levée sur le trottoir à côté du parc
- le sol chaud, pourrait-il y fondre ? une pensée,
mais pas l’orbe d'amour, elle n’avait pas sa place dans ta poche.
Un enfant s'approche alors que le vent se remue et que la bulle lumineuse se hausse, hors de portée de son sourire titubant.
L’homme fait du vélo, évite le derrière d'une femme âgée
mais tous remarquent son sourire et tous sont pris dedans
sans parler de la lune. Elle se couche à présent, son éclat devient
l’imagination de l’enfant, et l’enfant passe à un
papier chewing-gum, ça sent la médecine et la menthe.
Demi-tour au milieu de la vie quand l’amour s’est vidé de la poche de Dieu
et a laissé à jamais une marque indélébile dans les yeux amoureux et
la voix qui grince parmi les os de cette vieille maison.
Comme l’enfant, que j’ai remarqué, épris, mais trop vieux pour aller de l’avant.
Mon attention s’est détournée dans les fissures du plancher de la vieille maison
que nous habitions, encore assise sur un sol sec.
Ce sont des secrets qui se murmurent aux papillons nocturnes qui grignotent nos tapisseries
les portant comme des cordes soyeuses pour jouer une musique qui navigue sur le vent solaire
dedans et à travers le vide entre les vies.
Dans une peau de sauterelle par le mouvement dingue d'yeux voltigeants
se tissent les multiples couleurs des plumes de dinosaure, nous nous prenons les mains
devant notre maison et nous élevons jusqu'aux nuages notre personnel tourbillonnant.
Ils annoncent l’information de la poussière de la mère et de l’épaisseur
de l’atmosphère. Nous saluons les rois du haut de leurs petites maisons.
Bienvenue toute vie au dîner de la vérité des vérités, l’amour et le reste sont sûrs.
L’un après l’autre, ils entrent, certains se chevauchent, on les démonte
pour faire passer les amis à table et puis danser au son de l’éternité.
Les tablettes en pierre nous font renaître, la voix suave des cavités
et la courbe du repos, notre lune, notre maison, notre vie
où nous sommes pris.
Jon Clark
Trad. G&J
The moon is a coin, it spilled from your pocket
standing up from the curb next to the park
the ground warm, could it melt there? a thought
but not the loving orb, it didn't belong in your pocket.
A child approaches as the wind stirs and the luminescent bubble
rises over, just outside the reach of her stumbling smile
Man rides a bicycle, swerves past an older woman
yet they all notice her grin and they are taken in
not to mention the moon. She folds now, her glow becomes
the imagination of the child, and the child moves on to a
gum wrapper, it smells of medicine and mint.
Circling back to mid-life when love spilled out of God's pocket
and made an indelible mark forever on the infatuated eyes and
voice that creaks through the bones of this old house.
Like the child, I noticed, infatuated but too old to move on,
my attention curved into the floors cracks of the old house we
inhabited, still sitting on dry soil
it's secrets murmuring to the night moths as they nibble on our tapestries
carrying them as silken strings to play a music that sails on solar wind
into and through the void between lifetimes.
n grasshopper skin with the daft motion of hovering eyes
weave the manifold colors of dinosaur feathers, we hold hands
in front of our home and raise our whirling staffs to the clouds
they tease information from the dust of the mother and thickness
of the atmosphere. We wave kings down from their small homes
welcome all life for a dinner of the truth of truths, love and all is safe
One after another they come in, some ride each other, we take them apart
putting friends at the table and then dancing to the sound of eternity
tablets of stone conjure us back, the voids mellow voice
and the curving of rest, our moon, our home, our lifetime
where we are taken in
John Clark