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AUTEUR-E-S - Index I

10 - Patrick Modolo

A encore mieux y réfléchir (2025)



À encore mieux y réfléchir




(l'intégralité de ce texte est protégé via I.S.B.N.)












Préface


Freud s’interrogeait et s’émerveillait sur la capacité du Witz1 à produire du plaisir, voire à déclencher le rire en quelques mots. Rassure-toi lecteur, il n’en sera pas question ici (je parle de la théorie freudienne, bien que les textes à venir, il faut bien le dire, ont quelque chose d’un peu fou !) En revanche, du plaisir, de l’esprit, du rire et des bons mots, il y en aura à profusion. Une sorte de Blitz verbal où le lecteur sera bombardé de Witz et où tout se terminera, souvent non pas en un tapis de ruines (allons donc !) mais bien dans une explosion de joie. Comme disait Derida2 (à moins que ce ne soit un.e autre) : « encore des mots, toujours des mots, des Modolo », ce à quoi MacMahon3 aurait rétorqué « Que d’Os ! », mais là c’est une autre Histoire4… et ce volume est censé être tous publics.

Je pourrais en dire plus… par exemple vous décrire le bonheur que j’éprouve, chaque fois renouvelé, lorsque Patrick Modolo me confie ses trouvailles, me fait part de ses hésitations, me soumet ses textes ou simplement m’écrit5, mais nous n’en avons pas le temps et ce n’est pas ici non plus le lieu. Allons !

C’est que l’aphorisme est un genre pressé qui télescope (pour voir plus loin) et où le verbe se précipite6 (comme en un tube à Essais7)… Autant dire que l’infiniment petit y croise l’infiniment grand, quand il n’y renvoie pas. Il n’a que peu de temps, deux ou trois lignes tout au plus pour délivrer son message, voir(e) au-delà. C’est qu’il enferme toujours un sens caché, une réalité augmentée d’humour… une vérité plus profonde s’y tapit8. Les bons mots y fusent de toute part et la raison en prend parfois un coup9… Le souffle coupé, le lecteur chancelle10, et ne sait plus toujours si c’est « juste pour rire », comme on disait dans les cours de récré, ou si quelque pensée plus juste ne se joue pas sous nos yeux, dans ces jeux de Modolo.

Sur ce ring où la raison ne tient qu’à un fil11, les assauts seront répétés pour nous mettre K.O. avant le point final. Lecteur, laisse-toi aller au propre de l’homme, aventure-toi dans ces aphorismes, tu y trouveras matière à réflexion12, sinon matière à sourire à chaque page13.


Christophe Goarant Corrêa-de-Sá





1. Pour le lecteur non germaniste, disons « le trait d’esprit ». Voir Le Mot d’esprit et ses relations avec l’inconscient (Der Witz und seine Beziehungen zum Unbewußten). Lacan s’emparera également de cette question. Le lecteur intéressé par ces questions gagnera à lire Un été avec Lacan à Lacanau, in Cahiers de psychanalyse estivale, voire le numéro spécial juillet-août 2012.

2 Où je m’interroge sur la pertinence de cette idée d’insérer des notes de bas de page qui n’entreront pas dans ma note de frais.

3 Ouaip, ce n’était décidément pas une bonne idée… Mahon, Mahon, ti ti bi di bi… (Voir Henri Salvador pour plus de précisions).

4 Voir Pauline Réage, qui avait certes d’autres os à ronger.

5 Sur ces questions, voir Patrick Modolo, Correspondance, en particulier in Vol 4, mails et SM… S, Editions Gal e Mare, Collection de La Noyade, Venise, septembre 3037. Un florilège de certains de ces messages sont néanmoins inclus à la fin de cet ouvrage.

6 L’avocat général et le tribunal arbitral plaideraient même le non-lieu… ça se relâche et ça relaxe !

7 Montaigne au top 50 en somme.

8 Je ne ferais aucune référence à Bernard, qui nous entraînerait invariablement sur la pente de Thierry Lhermitte qui était sans doute un gai Le Luron.

9 Un coup dans le nez, un coup de dé, un coup de Maître parfois.

10 Note 1 : Comme Jacques… Note 2 : Note de l’Editeur : pour des questions de sécurité, veuillez lire ce livre de préférence assis – voir page de couverture pour plus de précisions. Note 3 : Et la chancelle rit… c’est bien connu ! Bon j’arrête, ça devient lassant !

11 J’ai renoncé à l’écrire en anglais… du ring au string il n’y a que deux lettres que je n’écrirai pas ! Restons tous publics.

12 Bon, il faut quand même être honnête… Désolé Patrick… pas toujours !

13 C’est plus plausible ça !



À encore mieux y réfléchir



À bien y réfléchir, un écrivain n'est rien sans son lecteur…


À bien y réfléchir, qu'est-ce qu'un poète, sinon un sculpteur d'émotions ?


Et à bien mieux y réfléchir, la Poésie de Bobin est cet art sculptural qui ne nous embobine jamais au sujet des émotions.


À bien y réfléchir, si on n'arrête pas le progrès, le progrès nous arrêtera.


À bien y réfléchir, cela fait bien longtemps que l'on ne trouve plus de rouge-gorge dans les coupe-gorge.


Et à mieux y réfléchir, peut-être alors vaut-il mieux ne pas trop se faire gorge chaude d'avoir gorge si rouge.


À bien y réfléchir, si la vie est un manège, il n’y a pas toujours de pompon pour s’offrir un tour gratuit de plus.


À bien y réfléchir, le prévenu devient un détenu quand il passe de devant la barre à derrière les barreaux.


Et à bien mieux y réfléchir, peut-on alors être en cavale en cabane ?


À bien y réfléchir, la meilleure devise du népotisme serait bien "Je veux mon n'veu."


À bien y réfléchir, qui pour retirer une belle épine calcanéenne du pied ?


*À mieux y réfléchir, avec une épine calcanéenne, plus aucun doute à avoir : on sait sur quel pied danser.


*Et réflexion faite, même avec une épine calcanéenne, on reste de bonne humeur. À force de se lever tous les jours du bon pied.


Mais après mûre réflexion, avec une telle épine, on est toujours sur le pied de « guère ».


À bien y réfléchir, l'amour s'embrase-t-il vraiment plus pendant un bouche-à-bouche d'incendie ?


À bien y réfléchir, se lancer dans un projet corps et âme peut amener à disparaître corps et biens.


À bien y réfléchir, si la roue de secours part en roue libre, c'est bien que quelque chose ne tourne plus rond.


À bien y réfléchir, il ne faut jamais lésiner sur les économies de bouts de chandelle. Surtout quand on a du mal à joindre les deux bouts !


À bien y réfléchir, il n'est pas étonnant qu'avec une clé de bras, on finisse au sol.


À bien y réfléchir, il faudrait toujours éviter que le savoir-faire tourne au faire savoir.


À bien y réfléchir, on ne dit pas, quand on est estivant, "j'ai été." Mais plutôt "je suis hâlé."


Et à encore mieux y réfléchir, on ne dit pas "j'ai été." Mais "je suis Allais." Seulement si on s'appelle Alphonse.


À bien y réfléchir, faudra-t-il être un surhomme pour survivre à notre époque ?


À bien y réfléchir, même si Simone a beau y voir clair dans leur relation, cela reste louche, comme dirait Sartre !


À bien y réfléchir, mieux vaut-il faire main basse sur une épreuve, ou la remporter haut la main ?


Mais en y réfléchissant bien, il semble bien délicat de faire main basse sur ce sur quoi on a déjà la main mise.


Et à mieux y réfléchir, imaginons une main mise sur un nez pris.


À bien y réfléchir, avec tous ces professeurs qui sont écrivains, l'éducation nationale reste bien le premier mécène littéraire au monde.


À bien y réfléchir, j'ai toujours apprécié les amoureux qui se bécotent sur les bans publics, bans publics.


À bien y réfléchir, je n'ose imaginer de me manger un mur fait maison par un maçon.


Et à encore mieux y réfléchir, la plus belle façon de « faire carrière » pour un maçon est de faire le mur.


À bien y réfléchir, la différence entre la larme et la larmiche est-il la même que celle entre la larmiche et la larmichette ?


Et à mieux y réfléchir, pourquoi ne trouve-t-on pas de gariguettes dans la garrigue ?


Et à bien mieux y réfléchir, quelle est la différence entre une mine et une minette ?


Et à encore mieux y réfléchir, la langue et la languette ont un usage similaire : on la tire seulement.


À bien y réfléchir, doit-on se fier aux apparences de quelqu'un d'un peu trop fier ?


À bien y réfléchir, un pongiste renvoie-t-il la balle seulement à un pingiste ?


À bien y réfléchir, pour un plat riche en goût, faut-il préparer une sauce à l'oseille et pauvre en sel ?


À bien y réfléchir, le millefeuille administratif, ce n'est pas de la tarte.


À bien y réfléchir, quand les rames de métro sont surchargées, il est bien normal que ce soit la galère.


À bien y réfléchir, qui se dit trop "calé" risque de vite finir par "caler".


À bien y réfléchir, j'aimerais avoir encore la candeur d'un enfant pour jouer en pleine rue à saute-mouton sur un dos d'âne.


Et à encore mieux y réfléchir, qui voyage à dos d'âne n'est pas prêt d'en rencontrer un.


A bien y réfléchir, pourquoi l'appel du 18 juin n'a-t-il pas été passé par téléphone ?


À bien y réfléchir, il serait grand temps que les mains courantes coupent court aux mains baladeuses.


À bien y réfléchir, on met les points sur les "i" à un voleur, alors qu'à un violeur, on lui met les poings sur la gueule.


À bien y réfléchir, la guerre des nerfs s'achève souvent à la première crise de nerfs.


À bien y réfléchir, un cheval dans un haras, passe. Mais un ara dans un cheval...


*À bien y réfléchir, un castrat qui s'en bat les couilles ne fait que brasser du vent.


Mais après mûre réflexion, à force de branler des mouches avec des gants de boxe, on finit aussi par brasser du vent.


À bien y réfléchir, vivre du fric des autres, c'est une honte. Surtout quand on est chômeur. Ou héritier !


À bien y réfléchir, que peut-il arriver à un déséquilibré qui se prend pour un funambule ?


Et à mieux y réfléchir, un funambule qui parvient sain et sauf à la fin de son trajet signe une victoire sur la mort. Et sur le fil.


À bien y réfléchir, "humilité" devrait être le seul maître mot des mots de maîtres.


À bien y réfléchir, cela fait bien des lustres que s'est éteint l'esprit des lumières...


À bien y réfléchir, il est bien difficile, bras croisés, jambes écartés, de prendre son pied.


Et à bien mieux y réfléchir, il paraît bien délicat de se tourner les pouces quand on a les bras en croix.


Et à encore mieux y réfléchir, tu m’étonnes que Jésus sur la croix ne soit pas resté à se tourner les pouces.


À bien y réfléchir, avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, on rira moins à voir les rigoles qui se gondolent.


À bien y réfléchir, les réseaux sociaux se regardent plus qu'ils ne se lisent.


À bien y réfléchir, il n’est pas étonnant, avec aussi peu d’ensoleillement, que les habitants du Havre aient l’air si hâves.


À bien y réfléchir, le croque-mitaine ne prend jamais de gants avec les enfants.


Et à mieux y réfléchir, attention dès lors si le croque-mitaine se transforme en croque-monsieur.


À bien y réfléchir, un compte rendu n'est pas forcément fait pour rendre des comptes.


À bien y réfléchir, quel jockey pour monter un cheval de frise ?


Et à encore mieux y réfléchir, quel artiste pour sculpter un cheval de frise ?


À bien y réfléchir, je redoute le jour où l'intelligence naturelle devra être mise sous respiration artificielle.


À bien y réfléchir, quand le bain de mer se transforme en bain de foule, les bains de pied risquent de finir en bains de bouche.


Et à bien mieux y réfléchir, même en Scandinavie, j'ai rarement vu un bain de soleil finir en bain de minuit.


À bien y réfléchir, s'il est bien difficile de vivre de sa plume, on peut néanmoins facilement en mourir.


À bien y réfléchir, trop de philtres d'amour empêchent peut-être les flirts.


À bien y réfléchir, paradoxalement, le vide-poche se remplit-il seulement quand on en a plein les poches ?


Et à bien mieux y réfléchir, faire les fonds de tiroir se révèle souvent bien plus lucratif que faire les fonds de poche.


À bien y réfléchir, les homophones sont des mots qui se ressemblent beaucoup. Très pour trait même !


À bien y réfléchir, on se coiffe souvent comme on se gare : soit en bataille, soit en épis.


À bien y réfléchir, a-t-on déjà vu un chas se faufiler dans un trou de souris ?


À bien y réfléchir, feu Jean-Marie Lepen a rejoint sa sainte patronne, feu Jeanne d'Arc. Preuve qu'il a enfin perdu le feu sacré.


À bien y réfléchir, je peine à imaginer dans quelle mauvaise position est celui qui est au fond du seau du lit...


À bien y réfléchir, pas étonnant, avec toutes ces guerres de clochers, qu'il y ait tant de sons de cloche.


À bien y réfléchir, qui roule à trop vive allure risque de finir encore plus vite brûlé vif au feu rouge.


À bien y réfléchir, au football comme en jardinage, soit on plante, soit on arrose.


Et à encore mieux y réfléchir, le plus grand gardien de football de l'histoire reste bien les poteaux et la barre transversale.


Et réflexion faite, un attaquant qui manque trop ses tirs a de fortes chances de se faire recadrer.


À bien y réfléchir, avec de tels noms, pas étonnant que le café frappé et le Chaï latte bastonnent niveau prix...


À bien y réfléchir, tous les trous du cul n'habitent pas forcément dans le trou du cul du monde.


À bien y réfléchir, la Seine étant le département-capital de la France, pas étonnant qu'on y marne.


Mais à encore mieux y réfléchir, la Seine étant aussi le département le moins rural de France, on n'y marne pas tant que cela...


À bien y réfléchir, il est bien difficile de suivre la logique d'un texte décousu de fil blanc...


À bien y réfléchir, entre la croyance et les croyances populaires, il y a tout un peuple.


Et à bien mieux y réfléchir, du lèche-bottes au baise-main, il y a tout un monde.


À bien y réfléchir, les invitations à une soirée habillée me posent un vrai problème : je ne sais jamais quoi mettre. En revanche, aucune question à me poser pour l'inverse.


À bien y réfléchir, j'aime bien les cons qui se sentent supérieurs aux autres car ainsi je me sens supérieur à d'autres.


À bien y réfléchir, en amour, essayer de recoller les morceaux quand on a eu le cœur en miettes relève bien de la gageure...


À bien y réfléchir, il faut bien vivre, à défaut de vivre bien...


À bien y réfléchir, New York et toutes les villes américaines sont plus faciles à arpenter en long et en large qu'en travers.


À bien y réfléchir, mieux vaut-il prêcher le faux pour savoir le vrai, pour ainsi prêcher une meilleure parole ?


À bien y réfléchir, se "rêveiller" signifie parfois sortir d'un rêve éveillé.


À bien y réfléchir, qui cherche des poux à un chauve n'est pas au bout de ses peines.


À bien y réfléchir, rarement l'année commence aussi sec qu'avec le Dry January....


À bien y réfléchir, l'expérience n'est pas forcément faite d'expériences.


À bien y réfléchir, j'ai toujours préféré les figures de peu aux figures de proue.


À bien y réfléchir, insulter de tête de pioche quelqu’un de con comme un manche est plutôt raccord.


À bien y réfléchir, l'alpiniste, bien équipé contre le froid extrême, se doit de doubler son cache-col d'un passe-montagne.


À bien y réfléchir, faire feu en premier lors d'une bataille de boules de neige n'est pas forcément gage de victoire...


À bien y réfléchir, pourquoi ne trouve-t-on jamais une éternelle réponse à l'éternelle question ?


À bien y réfléchir, même un thaumaturge ne peut pas faire de miracle pour éviter à un dramaturge le lancer de tomates à la fin d'un piètre spectacle.


À bien y réfléchir, qui est prêt à mettre sa main et sa tête à couper ne peut assurément plus de se mettre le doigt dans l'œil.


Et à mieux y réfléchir, la véritable illusion consiste à se mettre le doigt dans le trompe-l’œil...


À bien y réfléchir, il est bien étonnant de constater que c'est le pays qui connut le jeudi noir qui inventa également le Black Friday.


À bien y réfléchir, qui se fait incinérer n'en éprouve que plus de mal encore à plus tard se retourner dans sa tombe.


À bien y réfléchir, qui ne dit mot consent, dit-on. Mais bien souvent celui qui ne dit mot se sent surtout con.


À bien y réfléchir, vivre à cent à l'heure implique souvent de mourir à cette même vitesse.


À bien y réfléchir, même une poule mouillée doit pouvoir boire cul sec.


À bien y réfléchir, qui est trop souvent mort de rire manque parfois de savoir-vivre.


Et à mieux y réfléchir, qui est trop souvent ivre-mort manque tout autant de savoir-vivre.


À bien y réfléchir, l'heure de vérité ne correspond pas toujours à l'heure de gloire.


À mieux y réfléchir, j'ai donc décidé, en conséquence de mon statut d'écrivain autoproclamé, de devenir mon seul, unique et plus fidèle lecteur.


À bien y réfléchir, tout écrivain en proie au syndrome de la page blanche finit par écrire son autobiographie.


À bien y réfléchir, si « je » est un autre, mais que « l'enfer, c'est les autres », attention donc à l'enfer du « je » chez le schizophrène. Surtout si ce dernier est un fin lettré.


À bien y réfléchir, pour le professeur de lettres en collège, la rentrée est rarement littéraire.


À bien y réfléchir, le roman-fleuve est à la littérature ce que l'alcool est au désespéré : on s'y noie, seulement.


À bien y réfléchir, qui a de l'inspiration crée et invente. Mais qui n'en a pas copie.


À bien y réfléchir, avec le réchauffement climatique, faute de givre, on va manger de la merde !


Et à encore mieux y réfléchir, avec le changement climatique, "remontées mécaniques" rime de moins en moins avec "retombées économiques."


À bien y réfléchir, Dupont de Ligonnès a réussi à écrire un onzième commandement : "Tue. Mais ne terrasse point."


A bien y réfléchir, ne jamais trop casser les œufs à quelqu'un de soupe au lait. Ni les lui battre. Même en neige.


À bien y réfléchir, la campagne rase facilement. Même le plus barbant des citadins.


À bien y réfléchir, quelqu'un né sous X peut-il quand même avoir une identité remarquable ?


À bien y réfléchir, tout argument ne vaut que par rapport à son contre-argument. De même, tout exemple ne vaut que par rapport à son contre-exemple. Ainsi donc, la contre-poussée d'Archimède affirme approximativement que "tout liquide plongé dans un corps subit une poussée verticale vers le haut égale au poids du volume de liquide régurgité".


À bien y réfléchir, la pinasse est ce bateau de forme oblongue pour les Arcachonnais mais à la consonance toute sodomite pour les Anglais.


*À bien y réfléchir, malheur aux petites amourettes d'"été" qui transforment le beau coup de foudre en simple coup de foutre.


À bien y réfléchir, la seule chose qui risque de toucher, chez l'homme, le sol lors d'un grand écart "facial", c'est peut-être bien...le visage.


À bien y réfléchir, si le Paradis est au ciel, alors vivement l'haut-delà...


À bien y réfléchir, j'ai à mon actif d'être, en amour, passif.


À bien y réfléchir, les toiles de maître au XXIè siècle ne sont plus exécutés que par les webmestres...


À bien y réfléchir, entre le D-Day et le jour J, il se passe parfois presque une semaine.


Et à mieux y réfléchir, le procrastinateur amateur de scrabble remet souvent le Jour J aux jours K, L, M...


À bien y réfléchir, j'ai du mal à m'imaginer une queue de cheval dans une culotte de cheval.


À bien y réfléchir, qui commence par s'agenouiller finit par s'affaisser.


À bien y réfléchir, même à un âge canonique, on peut être canon.



À bien y réfléchir, les femmes sages sont appelées maïeuticiennes. Les femmes un peu moins sages sont appelées péripatéticiennes. Deux philosophies de vie différentes.


À bien y réfléchir, les gestes de premiers secours évitent souvent les dernières volontés. Sauf en dernier recours.


À bien y réfléchir, j'aimerais bien voir l'effet d'une boule à facettes dans une boule à neige.


À bien y réfléchir, et sans vouloir trop le stigmatiser, celui qui sue sang et eau doit avoir de sacrés pores...


À bien y réfléchir, on me traite de vendu de la Littérature et on se paie ma tête depuis qu'est sorti mon dernier worst-seller.


À bien y réfléchir, dire que Cyrano de Bergerac écrivait dans la langue de Molière n'est pas lui rendre hommage.


Et à encore mieux y réfléchir, j’aurais tant aimé rouler une pelle à la langue de Molière !


À bien y réfléchir, la voiture est au voyageur ce que le wagon est aux bestiaux. Surtout quand le train-train quotidien du voyageur pendulaire est trop bondé.


À bien y réfléchir, si l'amour rend aveugle, les engueulades de couple rendent également souvent sourd. Mieux vaut donc ne pas céder à ses sirènes.


Et à encore bien mieux y réfléchir, l'amour passionnel et physique est d'une rare complexité : comment faire si « les opposés s'attirent » et que « qui se ressemble s'assemble » ?


À bien y réfléchir, si le lèche-bottes n'hésite pas à prendre de la hauteur lors de son entreprise, le lèche-cul, lui, préférera toujours s'abaisser.


À bien y réfléchir, le poète est le seul à avoir en même temps les pieds sur Terre et la tête dans les nuages.


À bien y réfléchir, "un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle" précise le dicton africain. Voilà pourquoi j'ai toujours préféré les combustions spontanées aux autodafés.


À bien y réfléchir, je ne sais que penser d'une entreprise de vie qui ne se définirait que par une vie en entreprise.


À bien y réfléchir, le basket reste bien un sport de raquette. Sauf pour les 3 points...


À bien y réfléchir, chez les professionnels de santé conventionnés secteur 2, le serment d'Hippocrate relève souvent d'un serment d'hypocrite.


À bien y réfléchir, celui qui confond bâbord et tribord risque de vite se retrouver à ras-bord.


À bien y réfléchir, dire que lors de la procession pascale, la crucifixion du Christ, c'est le clou du spectacle, ne fait que l'enfoncer un peu plus dans la déréliction ambiante.


*À bien y réfléchir, on parle toujours de l'état de la flore intestinale. Mais jamais de celui de la faune.


*À bien réfléchir, si Charlton est Stone, c'est à ne plus rien y comprendre.


*Et à mieux y réfléchir, ne dites jamais à Charles qu’il est Stone ; il vous enverrait valser. Ou marcher. Mais à la baguette.


*Et à encore mieux y réfléchir, si Charles tonne et étonne, ce n'est plus tout à fait la même musique.


À bien y réfléchir, certains brillent par leur imbécillité. Alors que les autres ne brillent pas du tout.


À bien y réfléchir, certains se pourvoient en cassation. D'autres s'y fourvoient.


À bien y réfléchir, j'ai toujours eu du mal à enfoncer un porte coulissante. Même ouverte.


À bien y réfléchir, le lait reste bien le seul liquide dans lequel se forgent des dents si solides.


À bien y réfléchir, qui veut éternuer s'arrache un poil de nez. Celui qui veut pleurer...


À bien y réfléchir, l’ail reste-t-il vraiment l'aliment recommandé quand on a les crocs ?


À bien y réfléchir, je ne sais pas ce qui est le plus délicat et le plus dangereux. Être dans l'œil du cyclone, ou taper dans l'œil du Cyclope ?


À bien y réfléchir, il faut toujours faire tout ce que l'on peut pour rester dans le haut du panier de crabes...


À bien y réfléchir, je gagne ma vie à temps perdu.


À bien y réfléchir, n'est-il pas extraordinaire d'envoyer valser quelqu'un en lui lançant "du balai !" ?


À bien y réfléchir, un thriller avec Hitler reposerait bien sur une histoire d'anagramme ratée...


À bien y réfléchir, la cène de la cérémonie d'ouverture des J.O. de Paris 2024 était plutôt du genre épicène...


À bien y réfléchir, π est une lettre grecque, retranscrite en chiffres arabes. De quoi en perdre son latin quand même.


À bien y réfléchir, je ne sais que penser de ce profil Tinder : « Cherche cuistre pour hanter mes cuisses. Et les aérer...»


À bien y réfléchir, on peut être à l'épreuve de la pluie, sans pour autant être à celle du temps.


À bien y réfléchir, la problématique des huîtres contaminées sur le bassin d'Arcachon tourne un peu trop en vase clos…


Et à mieux y réfléchir, l'Histoire tourne également souvent en rond. Et pour preuve : à Soissons, elle tourna aussi – comble du vice – en vase clos.


À bien y réfléchir, Pégase n'a rien d'un cheval à vapeur. Ce serait plutôt un cheval à double propulsion naturelle.


À bien y réfléchir, chassez le naturel du chasseur invétéré, et la chasse accourt au galop.


Et à mieux y réfléchir, le naturel chez certains se chasse au galop.


À bien y réfléchir, l'heure de vérité ne correspond pas toujours à l'heure de gloire.


À bien y réfléchir, c’est bien pour ces blagues populaires que Coluche devint la coqueluche de tous. Quitte à en faire tousser plus d'un…


À bien y réfléchir, un non-voyant se déplaçant fièrement à l'aide de sa canne blanche connectée auto-réfléchissante a bien quelque chose d'un peu m'as-tu-vu, non ?


À bien y réfléchir, je suis enseignant depuis plus de 20 ans, et un peu vieille France. Et je peux vous assurer que depuis le temps, mon enseignement est aussi redondant qu'old school-school.


À bien y réfléchir, je donnerais cher pour connaître la formule magique du remède miracle.


À bien y réfléchir, je n'ose imaginer un canari avec un panaris.


Mais à mieux y réfléchir, j’imagine très bien un panaris couleur canari.


À bien y réfléchir, les longues journées d'hiver sont encore plus longues quand la météo fait le yoyo et que le temps joue la montre.


À bien y réfléchir, vivre de son art implique un certain art de vivre.


À bien y réfléchir, qui marche au pas a plus de risque de tomber au combat.


À bien y réfléchir, dans le grand manoir de la vie, la chambre funéraire se situerait au sous-sol, entre la chambre noire et la chambre froide.


À bien y réfléchir, qui a déjà pu mettre un œil au beurre noir à Mohamed Ali a réalisé là un plus grand exploit que de lui mettre un œil au beurre blanc.


À bien y réfléchir, il est bien difficile de tomber nez à nez avec celui avec qui on est cul à cul.


À bien y réfléchir, pourquoi le Christ ressuscite-t-il le jour de Pâques et non le 2 novembre ?


Et à mieux y réfléchir, le 1er avril et le 2 novembre sont les deux seuls jours de l’année où se célèbrent les morts de rire.


À bien y réfléchir, comment dire adieu à un athée ?


À bien y réfléchir, les mots-valises sont à la portée de tous, et pas seulement de ceux qui ont le plus gros bagage lexical.


À bien y réfléchir, qui plonge dans une piscine à balles en ressort-il criblé de trous ?


À bien y réfléchir, je n'envie pas la nuit de celui qui dort d'un sommeil de plomb dans la cervelle.


À bien y réfléchir, qui erre, l’air de rien, sur une aire d’autoroute n’est qu’un pauvre hère d’une autre ère.


À bien y réfléchir, qui commence par poculer peut espérer finir par copuler.


À bien y réfléchir, comment doit-on lire À rebours pour éviter les contresens ?


À bien y réfléchir, Proust affirma du fond de son lit : "La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c'est la littérature." Ce en quoi il avait tort. Car la vie, la vraie vie, eh bien… c'est la vie. Et tout le reste, c'est de la Littérature.