Le dépôt
Premièrement
. Les trois jours
Au premier jour
Tu croquais une pomme
Pour mordre dans la vie
Mais tout ce que j’ai pu te dire
N’a pas survécu au tonnerre
Comme tout ce que tu m’as dit ce soir-là
Au second jour
Partie pour toujours
Je me suis rassuré à jamais
Maintenant rassuré de ne pas vivre du passé
J’ai saisi l’instant présent
Pour faire un pas en direction du lac
Une libellule m’a frôlé la joue
Et j’ai joué un air dans ma tête
Historiquement,
L’origine du théâtre est la mise en scène de la totalité du savoir
Comme la poésie primitive est un chant s’accompagnant de l’au-delà, poétiquement.
Au troisième jour
Tout ce que j’ai pu dire n’a pas été retenu
On n’emprisonne pas le souffle du vent
Sur le vent se posent seulement
Les ailes des oiseaux, petits et grands.
Au soir de l’orage
Au soir de l’orage
Je me tenais droit
Puis je me suis allongé
Pour le laisser passer
Le vent avait cessé
La pluie tombait désormais sur la vitre
Et je l’écoutais
Tandis que j’observais l’écriture dessiner mes pensées
Au soir de cet orage d’été
Tout ce que j’ai dit s’est envolé
Rejoignant ainsi le flou artistique des nuages
Voyage
L’été touche à sa fin
L’automne est déjà là
L’hiver va arriver
Sur les tapis d’Orient
Je vole comme l’oiseau
Symbole de liberté
L’oiseau d’un pays à l’autre va
Rien ne peut l’entraver
Il voyage
Sans frontières, sans murs pour l’arrêter
il vole !
L’automne se pare des couleurs de septembre
En moi l’hiver est déjà prêt
C’est une énième saison
Ou la dernière avant la nouvelle année
Le coloriste soigne son tableau
Se laissant aller à l’émotion…
L’essence n’est pas ailleurs
La substance est ici même
Le peintre peint !
Quand l’automne sera passé
Je me reposerai
Puis au même instant
Dans la saison de l’hiver
Je me dénuderai
L’amour immatériel j’ai rencontré
Et comme l’oiseau
D’un continent à l’autre je vais
Comme une rose symbolisant le grand mystère
Qui n’en est pas un
Pour celui qui sait
La poésie chante !
Je l’écoute maintenant
Et je retrouve mes premiers sentiments
En attendant le printemps du nouvel an