Le dépôt
Il avait souvent tenté
IL AVAIT SOUVENT TENTÉ
Il avait souvent tenté d’escalader la Grande Ourse, mais il atterrit soudain dans cet humble jardinet et commença peu à peu à savourer l’ordinaire.
LES NUAGES
Les nuages déambulent dans le lointain, attelage à la silhouette éphémère qu’en secret la lune escorte et que du doigt l’on effleure
en silence sur la vitre.
De grâce parlez nuages que sculptez-vous dans la nuit sur le carrousel des songes ?
J’AI CHERCHÉ
J’ai cherché bien souvent la couleur de mes mots l’horizon de mes pas
le contour de mes rêves.
Puis tu es apparue pour faire étinceler les remparts et nos cœurs se guidant tendrement ont parcouru les âges.
L’ORCHESTRE
La plaine est rayonnante et pourtant la panthère la caresse en secret.
La lave est impériale et pourtant le chevreuil sent renaître les fleurs.
Les jours ainsi défilent entre joies et chagrins tandis qu’à l’horizon
l’orchestre continue.
OÙ SONT ?
Où sont les mots les rires de ceux qui sont partis ? Sur les bourgeons les harpes les nids et les pinceaux sur les ruches les encres l’écume et les faïences sur les panoramas humbles et fascinants qu’ils ont confectionnés à jamais dans nos cœurs.
LE COLLIER
Nous sommes ce collier qui scintille ou s’estompe dans la paume d’un soir. Et si nul ne possède ni la même silhouette, ni les mêmes saphirs, ni les mêmes espoirs, nous nous affairons tous sur le bord étoilé.